Les fédéralistes qui, coûte que coûte, n'abandonneront jamais le PLQ, seront très heureux de lire le «communiqué» de Pratte. Ce dernier écrit un texte dans lequel presque tout s'y trouve: manipulation, diversion, amalgames primaires, sophismes phénoménaux, subjectivité crasse et de la propagande qui suinte le mépris (comme à l'habitude) de la population.
Bref, je ne peux pas dire que le texte de Pratte manque de génie. Joseph Goebbels était aussi un génie en ce genre. Pratte, ce n'est pas une lumière, c'est la lampe d'Alla les copains fédéralistes.
Voici un extrait de l'article avec un argument qu'un cégépien qui fume beaucoup trop de drogues aurait pu aussi écrire:
Ce n’est pas la première fois que le Parti québécois et d’autres critiques du cabinet Charest l’accusent d’être le pire gouvernement de l’histoire. Cela se disait beaucoup au milieu de son premier mandat. Or, les Québécois ont réélu les libéraux en 2007 et en 2008. Les électeurs seraient-ils des imbéciles, au point de reporter au pouvoir un aussi mauvais gouvernement ?
C'est du génie, simplement! André Pratte, tout au long de son article, ne veut ni parler en mal de John James Charest ni du Parti libéral du Québec. Il prend la décision de demeurer "objectif". Afin d'arriver à ce résultat, il choisit de dire que si le gouvernement Charest et le PLQ étaient mauvais, cela signifierait que la population du Québec est formée pour la plupart d'imbéciles. Et c'est ce même Pratte qui se demande pourquoi la population est cynique envers la politique. Voilà justement d'où provient ce cynisme.
Ainsi, le lecteur fait face à deux choix, soit d'accepter qu"il est imbécile soit de se dire que le PLQ n'est pas si mauvais en fin de compte.
Pratte, en s'auto-frottant, s'assure que ses lecteurs choisissent la deuxième option. ll le sait, beaucoup de ses lecteurs ne sont pas les plus brillants, particulièrement parce que ce sont des fédéralistes abonnés ad vitam aeternam. On ne se fera pas d'illusions, le texte de Pratte s'adresse directement aux fédéralistes qui seraient tentés de voter pour un autre parti que le PLQ aux prochaines élections. En fait, Pratte a même la frousse que beaucoup d'entre eux choisissent de voter pour l'inimaginable: lé péquisses.
Le message de Pratte est clair. Enlevez son petit cours d'histoire (passer par quatre chemin) sur le copinage en politique allant de Taschereau à Bourassa, et vous avez ceci: «en matière d’éthique politique, tous les partis se valent.» Donc, en d'autres mots, Pratte dit «faites-moi confiance, votez pour le PLQ, de toute façon il est bon puisque vous l'avez élu trois fois. Cessez de vous préoccuper de la politique, votre génie sans frotter s'en charge pour vous».
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
17 mai 2010Bonjour M.Racine
Un anecdote drôle à pleurer.
Aux Coulisses du pouvoir, ce dimanche, Daniel Lessard recevait le correspondant Daniel L'Heureux qui a choisi de prendre sa retraite après avoir été journaliste à La Presse de 1970 à 1979 puis correspondant à l'Assemblée nationale et à Ottawa.
Candidement, M.L'Heureux a raconté la fois où le Premier Ministre en personne, Robert Bourassa, l'avait appellé chez-lui pour lui demander de passer à son bureau, ce qui fût fait vers 11 hrs du soir. Sans que l'on sache le sujet de la chronique en question, M.Bourassa (grâce à un informateur) a expliqué à M.L'Heureux qu'il n'appréciait pas son contenu et qu'il avait le temps de le changer avant l'heure de tombée du journal, suite à quelques explications. M.L'Heureux avoue avoir réécrit son article en le rendant beaucoup plus objectif au gouvernement Bourassa...
Depuis ce temps, les choses ont évolué, c'est le Premier Ministre qui écrit les chroniques d'André Pratte.
http://www.triomedias.com/journalistes/radiocan/lheu_dan.html
Jean-François-le-Québécois Répondre
17 mai 2010@ S. Racine:
En effet, ça ressemble au genre de texte argumentatif qu'un élève de secondaire 5 consommant pas mal de cannabis aurait pu rédiger dans son cours de français, comme niveau de discours...
C'est sûr que Pratte n'a jamais rien fait d'autre que défendre l'indéfendable, soit l'idée pour la nation québécoise de se laisser manger la laine sur le dos. Alors, il est prêt à avoir recours à des tactiques telles que celles que vous décrivez. Mais malgré l'effort que cela doit lui demander, surtout sous le règne de quelqu'un comme Charest, je ne vais pas plaindre le bonhomme: il a choisi son camp! Qu'il vive avec les conséquences, quitte à continuer à ainsi se ridiculiser!
Archives de Vigile Répondre
17 mai 2010La brigade à plume de Gesca et en mission pour sauver, non pas le soldat Charest qui est une mission impossible, mais bien la "marque de commerce" du PLQ.
La situation est grave pour mononc Paul et la causse fédéraliste. Après la débarque historique du PLC au Québec, celle du PLQ a pour conséquence de discréditer complètement un autre porteur de ballon important de la cause de l'unité canadienne.
On comprend que le pratte à penser de Gesca soit sur les nerfs.
La question que je me pose tout le temps: Comment ce fait il que les souverainistes forment encore 50% du lectorat de La Presse ?
Ça va prendre une grosse cloche pour les réveiller.
JCPomerleau