André Fortin ne briguera pas la chefferie du PLQ

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Dominique Anglade semble se démarquer pour la chefferie


André Fortin passe son tour. Le père de deux jeunes enfants ne participera pas à la course à la direction du Parti libéral du Québec, a-t-il annoncé mardi. La perspective de la gagner effrayait trop.


« Le rôle de chef de parti, en ce moment, pour moi, dans la situation familiale que j’ai en ce moment, ça ne me permet pas d’être un chef de parti présent, engagé, prêt des militants, puis en même temps d’être le genre de père que je veux être pour mes filles », a-t-il expliqué dans une mêlée de presse, mardi avant-midi. « Dans ma vision familiale, j’avais plus peur de gagner la chefferie que d’autres choses. C’est là vraiment où il y aurait eu un impact monstre sur ma vie familiale », a ajouté l’homme de 37 ans. M. Fortin a deux filles âgées de 3 et 5 ans. 


Il imite ainsi d’autres figures du PLQ — Pierre Moreau, Sébastien Proulx, Alexandre Taillefer — dont la candidature avait été pressentie pour succéder à Philippe Couillard après la défaite électorale du 1er octobre 2018. 


Plusieurs élus — anciens et actuels — et conseillers politiques — anciens et actuels — sont désormais à la recherche d’un poulain.



Vers un duel Anglade et Rizqy?


La députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, Dominique Anglade, envisage, elle, toujours de se porter candidate au poste de chef. Elle a actuellement le champ libre… à moins que d’autres personnes — comme Marwa Rizqy par exemple — sautent dans la mêlée. 


La députée de Saint-Laurent juge « souhaitable » qu’il y ait une course à la chefferie. « Ça permet de prendre le pouls de la population, de comprendre les enjeux, mais aussi de reconnecter avec eux », a soutenu l’élue ayant « beaucoup d’énergie », mardi.


Mme Rizqy déterminera si elle brigue la chefferie du PLQ seulement après avoir pris connaissance des règles de la course. Celles-ci seront annoncées par l’état-major du parti lors du conseil général de mai prochain. « Oui, il y a des gens qui m’invitent à me lancer », a-t-elle indiqué à la presse.


La femme politique de 33 ans élabore déjà un projet de plate-forme électorale pour la campagne de 2022. « Ce n’est pas vrai qu’on va se présenter devant les Québécois avec des pailles en bâton et une deuxième carte d’assurance-maladie! » a-t-elle lancé. 



Fortin neutre, pour l’instant


André Fortin a refusé de dire mardi s’il appuyait une éventuelle candidature de Mme Rizqy ou encore de Mme Anglade, avec qui il avait brièvement échangé avant d’effectuer sa sortie médiatique.


Le « militant » estime que le PLQ se trouve à un « moment un peu charnière » de son histoire. « C’est un peu une page blanche en ce moment le Parti libéral. Ça, c’est intéressant pour n’importe quel parti politique », a-t-il souligné. À ses yeux, le PLQ « a besoin de mettre de nouvelles idées sur la table » afin que « les gens puissent [s’y] reconnaître » — dont les francophones. « On peut s’en rapprocher, c’est clair », a-t-il lancé. À peine un francophone sur dix appuie le PLQ, selon la firme de sondages Léger. Chez les francophones, le parti politique gît au fond du classement derrière la Coalition avenir Québec, le Parti québécois et Québec solidaire


M. Fortin a appris les rouages de la politique sur la colline Parlementaire d’Ottawa, au côté du ministre fédéral Jean Lapierre. Le « “kid” » André Fortin a été élu une première fois à l’Assemblée nationale au printemps 2014, après avoir remporté l’investiture libérale dans Pontiac, et ce, contre le candidat du parti. Il a été nommé ministre des Transports par Philippe Couillard en octobre 2017.


André Fortin s’est engagé mardi à représenter la population de Pontiac, en Outaouais, à l’Assemblée nationale au moins jusqu’au prochain scrutin, prévu en 2022. « J’adore ce que je fais. Je pense que c’est le meilleur job au monde. C’est une chose d’être député: d’être parti trois, des fois quatre jours par semaine. C’est une chose d’être ministre: [d’être parti] des fois quatre, des fois cinq jours par semaine. Mais, le rôle d’un chef de parti en reconstruction, qui doit être proche des militants, je me connais, je le ferais sept jours par semaine, 15, 16 heures par jour. C’est ça qui est irréconciliable. »









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