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Un climat de grogne s’installe chez les enseignants du primaire devant l’intention du gouvernement Charest d’imposer l’enseignement intensif de l’anglais dans toutes les classes de 6ième année francophones du Québec d’ici l’année scolaire 2015-2016.
Une mesure d’autant plus anti-pédagogique qu’elle touche tous les élèves, y compris ceux qui éprouvent déjà des difficultés d’apprentissage et qui se verront par le fait même amputés de la moitié de leurs périodes de cours dans le autres matières, dont le français.
Encore une initiative parachutée des bureaux du ministère de l’Éducation sans que les enseignants n’aient été consultés sur le sujet. Une directive ministérielle qui place les enseignants dans le rôle ingrat de simples exécutants!
Une attitude encore une fois méprisante de Jean Charest qui, dans la lignée des écoles passerelles, ouvre plus grandes les écluses, favorisant de ce fait le déversement d’une utilisation abusive de l’anglais au détriment de notre langue maternelle.
Et tout ce branle-bas à une époque où les critiques fusent de partout concernant la piètre connaissance de la langue maternelle par notre jeunesse québécoise. À mon sens, la vraie solution à ces problèmes de méconnaissance de notre langue se retrouve dans la réponse à cette question : « À quand le français intensif? »
Henri Marineau
Québec
À quand le français intensif?
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
9 décembre 2011Monsieur Marineau
Le problème de la langue aurait pu être réglé depuis longtemps mais les dirigeants du PQ ont fait du colmatage avec la loi 101 qui est devenue presque inopérante avec tous les assauts qu'elle a subits par la cour suprême du pays "canadian".
Étant donné que le PQ n'a jamais voulu vraiment faire l'indépendance du Québec, il aurait pu, au moins, aller en référendum sur cette question vitale pour notre nation et demander aux Québécois s'ils voulaient que le français devienne la seule langue officielle au Québec. Le gouvernement fédéral aurait tenté par tous les moyens de nous mettre des bâtons dans les roues; la tension aurait monté et c'est là, cherchez donc, que les Québécois auraient pu aller jusqu'à décider de faire l'indépendance face à cette obstruction du gouvernement fédéral. C'était un bon test à tenter.
Je ne comprends pas que les dirigeants du PQ n'y aient pas pensé auparavant. Rappelez-vous de la sécurité culturelle que réclamait Bourassa aux autorités fédérales et qui nous a été refusée lors des négociations du Lac Meech en 1990. Bourassa aurait pu faire un référendum sur cette question primordiale pour le Québec et nous amener à nous prendre en mains, une fois pour toute, en faisant l'indépendance mais pris du syndrome de Stockholm, il n'a rien fait et laisser tomber. Aujourd'hui, la situation est alarmante plus que jamais et Marois n'en parle jamais sauf pour proposer des mesures pour nous assimiler davantage; cherchez l'erreur! Aux grands maux, les grands remèdes! Il faut provoquer des choses cr.... mais nos dirigeants sont tellement cailles (chickens) qu'ils me désespèrent de l'avenir de notre peuple.
André Gignac 9/12/11
Antoine Dubé Répondre
9 décembre 2011Je ne comprends pas pourquoi les responsables de l'enseignement du français au Québec et pourquoi les responsables des organisations nationalistes au Québec ne demandent pas au gouvernement du Québec n'exige pas que les anglophones suivent une session de français intensifs comme on veut imposer l'anglais intensifs aux jeunes francophones?
Le français, ne devrait-il pas être la langue commune de tous les québécois?
Archives de Vigile Répondre
9 décembre 2011Monsieur,
Lecteurs,
Effectivement le projet est incohérent.
J'avais déjà dénoncé cela dès le lendemain du discours inaugural, le 28 mars dernier. Puis-je suggérer la lecture de :
http://www.quebecdroite.com/2011/03/discours-inaugural-du-gouvernement-de-m.html
Bien votre