En neutralisant Québec Solidaire, l’indépendance du Québec est possible

À Monsieur Bruno Deshaies

Pourquoi QS est un parti dans la nébuleuse politique fédéraliste

Tribune libre

« Ceux qui luttent contre l’indépendance du Québec favorisent, consciemment ou inconsciemment, avec bonne ou mauvaise foi, la disparition de leur peuple. » Guy Bertrand
***
Monsieur Deshaies, comment ne pas être d’accord avec votre affirmation :
« Il faut que l’idée d’indépendance nationale finisse par occuper tout le champ politique au Québec afin qu’aucun parti politique ne puisse se défiler devant la menace de disparaître s’il n’endosse pas la prise de position populaire animée par des porte-parole de la société civile qui répandront le message indépendantiste avec le vocabulaire qui convient. »
Mais vous le savez bien, M. Deshaies, que sans l’appui d’une majorité de la classe moyenne québécoise il n’y aura pas d’indépendance. Puisque cette classe sociale instruite, libérale et résolument anti-socialo-communiste ne veut pas que le POUVOIR soit contrôlé par une coalition dont QUÉBEC SOLIDAIRE ferait partie.
N’oublions pas que la grande stratégie des fédéralistes actuellement n’est nulle autre que d’appuyer QS (NPD) à travers les mass médias, le financement et la propagande subliminale dans toutes sortes de manifestations, comme nous l’avons constaté samedi dernier lors du rassemblement (‘’Mouvement 24 septembre’’) contre le mercenaire politique Jean Charest.
Dans ce contexte de division et manipulation, la seule possibilité de faire face à cette situation est la convergence des souverainistes vers le PARTI QUÉBÉCOIS, puisque ladite classe moyenne empêchera la réalisation de la pleine souveraineté du Québec par le refus qu’un parti néo-marxiste conditionne un gouvernement formé par une coalition dont QS ferait de l’appareil de l’État québécois un régime bureaucratisé, accaparant au moins 35% des ressources fiscales. Tel que nous le constatons dans plusieurs pays d’Europe en banqueroute, socialement divisés, un chômage de 20% et plus, avec des endettements surpassant le 100-150% du PIB.
C’est pourquoi l’indépendance du Québec ne pourra se faire sans la continuation de l’apport indispensable de cette classe moyenne québécoise nationaliste à l’un des revenus per capita et d’un IDH les plus élevés au monde. Pour avoir été l’artifice principal de ce haut niveau de vie, cette même catégorie sociale est résolument décidée de ne pas se faire dérober leurs acquis générés avec tant d’années de sacrifices et de résignations.
Si nous ne comprenons pas la stratégie politique fédéraliste destinée à continuer la destruction du nationalisme québécois afin d’éviter l’indépendance du Québec, alors nous ne sommes pas capables de faire de l’État québécois un instrument de LIBÉRATION, afin de contrecarrer le « Front commun fédéraliste », un organisme de suprématie tel que défini par le juriste allemand Hermann Heller : « l’État doit être une unité de domination, indépendant en l’extérieur et l’intérieur, qui procède de manière permanente et coercitive, avec des moyens de pouvoir qui les sont propres et clairement délimité en ce qui concerne l’aspect civil et territorial ».

En définitive, c’est la stratégie politique de revendications permanentes qui enferme la dynamique de la « gouvernance souverainiste » de Mme Marois, la seule voie politique possible dans l’actuel contexte de corruption institutionnalisée, de manipulation sociale, d’ingénieries de fragmentation sociétale à travers une immigration incompatible à nos intérêts nationaux, de despotisme et de saccages des biens publics.
Jean-Louis Pérez-Martel
Seule la convergence de la majorité des Québécois vers leur statut de souveraineté nationale à travers le PQ peut résoudre la crise de division sociale et politique que nous vivons aujourd’hui au Québec, afin d’éviter des lendemains beaucoup plus instables socialement et économiquement, en raison de la mondialisation des oligarchies, à l’expansion démographique exogène balkanisante et aux pillages des ressources fiscales et naturelles du Québec.


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15 commentaires

  • Bruno Deshaies Répondre

    1 octobre 2011

    RÉPANDRE LE MESSAGE INDÉPENDANTISTE AVEC LE VOCABULAIRE QUI CONVIENT.
    2011-10-02, par Bruno Deshaies
    Nous n’avons pas encore de « porte-parole de la société civile qui répandront le message indépendantiste avec le vocabulaire qui convient ». Cette prévention qu’il faut noter dans mon commentaire est importante, car elle est essentielle pour entreprendre la lutte nationale au troisième degré qui répond à la question : « Qui gouverne ? » Or, nous savons qui gouverne au Canada depuis 1760, même si nous étions la majorité démographique dans la colonie nommée « The Province of Quebec » en 1763. La domination existe par l’effet de la Conquête et du Traité de Paris de 1763.

    Pour reprendre une « norme » de Maurice Séguin, je citerais l’extrait suivant sous le thème de la « prépondérance de la plus grande force ». Énoncé : « Nécessairement la force l’emporte. » Explication : « Non pas la seule force brute (du nombre par exemple), mais la force prise dans le sens le plus général : à la fois force matérielle et intellectuelle ; force servie par les circonstances de temps et de lieu, etc. » Il ajoutait cette note pour mieux se faire comprendre :
    « En histoire, la prépondérance de la force ne peut pas être supprimée. On ne doit pas s’imaginer que l’inégalité et la lutte des individus, des classes et des nations (ainsi que la prépondérance de la force) auraient pu et pourraient être supprimées avec un peu d’intelligence, de bonne volonté. Cette inégalité, cette concurrence et cette prédominance de la force sont de l’essence même de la création, avant l’apparition de l’homme… » (Dans « Les Normes » : Chapitre premier.)
    Ce qui se passe aujourd’hui est dans le droit fil de notre annexion et de notre subordination collective ainsi que de notre infériorité politique en tant qu'unité politique PROVINCIALE. La question consiste à apprendre à se défaire de cette emprise collective PAR une autre collectivité majoritaire dans le système canadian duquel nous dépendons collectivement (nationalement).
    Ce n’est pas le « Plan Harper » qui doit nous faire peur puisque que ce n’est pas le premier plan pour nous éliminer. Les restrictions que nous subissons font parties de cette grande histoire qui nous a placés ou condamnés finalement à une subordination politique, économique et culturelle et à devenir une sorte d’appendice au Canada. À cet égard, il ne faut jamais occulter l’Acte d’Union de 1840 (que vous avez passé sous silence). C’est le nœud gordien de l’histoire des deux Canadas. C’est le verrou de l’UNION qui doit être remplacé par la liberté collective nationale qui est l’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC.
    Sur le plan historique, ma réponse à votre position se trouve dans ces six chroniques.
    LE DEUXIÈME CANADA
    15/29 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-15-29
    L’idée d’ensemble du rapport Durham en vue de résoudre la crise dans les affaires canadiennes : 1. Conseil exécutif responsable ; 2. Confédération ; 3. Indépendance et Commonwealth ; 4. Seule solution : l’Union des deux Canadas
    16/29 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-16-29
    Au-delà du conflit politique, un conflit de races mais au 2e degré (c’est-à-dire l’animosité entre Français vs Anglais).
    17/29 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-17-29
    L’infériorité des Canadiens-Français (« une infériorité sans espoir »).
    Solutions : subordonner, bien traiter et assimiler.
    18/29 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-18-29
    Pas de régime de « dictature » ; l’assimilation comme en Louisiane ; le gouvernement responsable ; assimiler « par la force naturelle des choses ».
    19/29 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-19-29
    Le plan de Confédération est rejeté ; la solution retenue : l’Union des deux Canadas.
    19A/29 http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-19a-29
    John George Lambton, Lord Durham : notice biographique accompagnée d’une bio-chronologie.
    Même si l’on admet le caractère illégitime du Canada-Anglas vis-à-vis le statut constitutionnel du Québec, il n’en demeure pas moins que ce sont les Québécois qui doivent FAIRE leur indépendance comme collectivité nationale. L’objectif n’est pas de démontrer l’illégitimité de l’État canadian mais de faire valoir l’urgence de RÉALISER CONCRÈTEMENT l’indépendance du Québec.
    À cet effet, je me permets de vous référer à Gilles VERRIER, « Dans l’état d’éparpillement actuel... ». Dans Tribune libre de Vigile, samedi 1er octobre 2011. ICI : http://www.vigile.net/Dans-l-etat-d-eparpillement-actuel

    « Le manque de vision, écrit Gilles Verrier, et la décevante pauvreté du discours politique des quatre démissionnaires du PQ, qui s’ajoutent au manque de préparation des indépendantistes hors PQ a fini de me convaincre qu’il fallait pour avancer adopter une approche pragmatique, inclusive du PQ. »
    Il nous faudra bien un bon matin CHOISIR le CAP de l’indépendance au lieu de s’enquiquiner sans fin entre nous ou de finasser sur l’essentiel du message de l’indépendance nationale du Québec.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    29 septembre 2011

    Monsieur Deshaies,
    Tout d’abord, le dernier paragraphe entre guillemets de votre commentaire est une affirmation sans équivoque que je partage comme un fait incontournable, si nous voulons surmonter plusieurs difficultés que nous avons à franchir afin d’atteindre la libération nationale du Québec.
    Par la suite, la référence faite concernant la doctrine du juriste allemand Hermann Heller :

    « L’État doit être une unité de domination, indépendant en l’extérieur et l’intérieur, qui procède de manière permanente et coercitive, avec des moyens de pouvoir qui lui sont propres et clairement délimité en ce qui concerne l’aspect civil et territorial ».
    n’est pas une contradiction de ma part ( M. Deshaies, vous écrivez : « Pouvez-vous croire honnêtement que « l’État [québécois] doit être une unité de domination, indépendant en l’extérieur et l’intérieur, qui procède de manière permanente et coercitive » comme peut le faire l’État fédéral canadian ? » ) dans le contexte de dualité fédéraliste telle que reconnue par l’actuelle Constitution imposée par une série d’actes politico-juridiques illégaux dont l’État québécois doit se soustraire de par la légitimité qui lui revient, puisque cette Constitution a été imposée au Québec d’une de manière arbitraire et antidémocratique en 1867. Ce fait politique illégitime d’Ottawa est par conséquent de nulle légalité juridique ( le seul État-nation au monde qui dépend d’une autorité supranationale illégitime le tutellant, est le Québec ) doit être combattu en mettant en action un « Plan politique unitaire » de revendications permanentes, effectuées par une dynamique de confrontation politique, comme celle que procurerait la « gouvernance souverainiste » du PQMarois vis-à-vis le pouvoir d’Ottawa. En d’autres mots, le pouvoir politique émanant de cette gouvernance par une majorité de l’Assemblée Nationale du Québec, pour faire face à celui d’Ottawa, est suffisamment légitimateur pour que « … les moyens de pouvoir qui lui sont propres … » servent d’action politique à ce même pouvoir. C’est-à-dire, réaliser l’indépendance du Québec par le moyen démocratique d’un référendum ne doit pas devenir la seule possibilité politique. Il y a en effet d’autres voies de légitimer cet acte suprême d’indépendance nationale.
    En terminant j’ajouterai que la seule légitimité d’un État-nation reconnu comme tel, comme c’est bien le cas du Québec désirant devenir indépendant de la tutelle politique d’un autre État, ne consiste qu’à se procurer une volonté majoritaire représentant ce pouvoir reconnu.* Néanmoins, cette volonté majoritaire nécessaire pour atteindre cet objectif de LIBÉRATION NATIONALE voudra savoir avec certitude quelle finalité politique surgira de cette libération : un régime de droits et obligations tels que nous les avons aujourd’hui ? Ou est-ce un projet politique destiné à anéantir ces acquits d’émancipation sociale ?
    En effet, l’indépendance nationale du Québec ne pourra se faire avec une coalition hétéroclite de partis politiques idéologiquement divergentes, car les divisions et confrontations au sens de ce « Front commun » aboutiraient inéluctablement à une guerre de positions fratricides, telles que l’Histoire nous les a bien révélées. Par conséquent, la réalité de cette évidence historique nous prouve que seule une organisation procurant une stabilité de principes démocratiques, économiques et culturels pourrait réaliser l’indépendance du Québec.
    JLPM
    Si le PARTI QUÉBÉCOIS n’a pu réaliser l’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC, c’est en raison des TRAÎTRES, au sein de ce parti, qui ont miné le projet politique de LIBÉRATION NATIONALE
    _______________________
    *. Lire à ce sujet, l’article publié à Tribune libre de Vigile, Le « plan Harper » : un piège pour anéantir l’affirmation souverainiste
    http://www.vigile.net/Le-plan-Harper-un-piege-pour

  • Bruno Deshaies Répondre

    29 septembre 2011

    2011-09-29, par Bruno Deshaies
    Comme on s'adresse à moi personnellement,
    voici ce que j'ajouterais de façon laconique.
    Quand allons-nous en finir
    avec nos séances de défoulement ?

  • L'engagé Répondre

    28 septembre 2011


    Conclusion :
    « Et pourquoi ? Mais parce qu’une partie très importante de l’électorat riniste était ce que n’est pas maintenant une grande partie de l’électorat solidaire : nationaliste et capable alors de dire Nous.»
    Tout comme les péquistes et les bloquistes, je vous ferais remarquer.
    On aurait pas peur du RRQ ou du mot indépendance autrement. Lisez mon débat avec Pierrette Saint-Onge pour le remarquer.
    Je trouve que le «NON» récurrent de Khadir (à toute forme de colonisation) se fait au nom d'une véritable conscience nationale que n'arrive pas à incarner le PQ.
    Et ce n'est pas sa faute non plus, voilà pourquoi je pense que des mouvements populaires sont importants pour propager, défendre et diffuser le «national».
    Plus mobiles, plus actifs, plus enracinés et moins encroutés dans les luttes technocratiques, ils représentent mieux et peuvent mener des actions ponctuelles ce que la lourdeur institutionnelle des partis interdit.
    Toutefois, ce que vous n'aimez pas chez QS n'a rien d'obstinément fédéraliste. Le discours de Bouchard au «Centaure» était bien plus collabo et pourtant ils s'agissait de notre parti au pouvoir.
    Je dirais que vous critiquez QS comme s'il s'agissait d'un parti de gauche dans une nation déjà indépendante et que vous étiez clairement en désaccord avec leur idéologie. De là à en faire des vendus, je dirais que les bloquistes en participant au gouvernement pendant 20 ans, sans donner leur salaire «à la cause» n'ont pas fait mieux.
    Dans d'autres pays, cet argent aurait servi à acheter des armes. Les Québécois sont pacifistes, certes, alors le salaire des députés et les fonds fédéraux auraient dû servir à la lutte, soit de la recherche, de l'activisme et de la pub. 50 députés, c'est 50 RRQ.
    Ça n'a pas servi à ça. Traite-t-on les bloquistes de fédéralistes pour autant?

  • Bruno Deshaies Répondre

    28 septembre 2011

    VIVE L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC
    2011-09-28, par Bruno Deshaies
    D’aucuns pourront vous dire que c’est trop simple, même simpliste. Je crois qu’ils auront tous raisons à leur façon. Partant, vous avez le droit d’émettre votre opinion sans que je ne la partage. Quant à ceux qui pensent faire l’indépendance nationale du Québec avec le parti québécois, ils risquent de vivre une réaction populaire comparable à celle du bloc québécois. (N. B. Pour ces deux formations politiques, j’ai mis des minuscules.) Et cela n’implique pas nécessairement que le PLQ va former un gouvernement majoritaire au Québec aux prochaines élections. Le climat politique, en ce moment, est trop instable et à géométrie variable.
    Vous émettiez, le 19 avril 2007, dans une Tribune libre, à peu près les mêmes idées. Vous écriviez :
    « C’est justement la fragmentation militante du PQ qui rendrait inutilisables la force politique et la crédibilité qui lui sont propres, ce parti étant l’unique mouvement souverainiste représenté à l’Assemblée nationale et ayant des atouts essentiels pour réaliser la pleine liberté du peuple québécois. » http://www.vigile.net/Les-fuites-en-avant-doivent-cesser
    « L’unique mouvement souverainiste » a failli à sa tâche. Il s’est embourbé et il pratique en plus la zizanie. Pouvez-vous me dire, sans broncher, comment la population québécoise peut apprécier ce parti politique qui dit travailler à « une grande cause », « pour le pays » et mettez-en, que le monde ordinaire, la masse − pour parler encore plus clairement − va suivre un tel parti politique qui veut et désire régler les affaires de l’État québécois ? Pas de problème, vous avez la réponse d’un juriste allemand. Selon moi, le point de vue de ce juriste doit se lire dans le contexte d’un État souverain et non dans le cas d’un État provincial, c’est-à-dire fédéré constitutionnellement selon les règles établies dans le SYSTME JURIDIQUE-POLITIQUE-SOCIAL-ÉCONOMIQUE-ET-CULTUREL CANADIAN. Pouvez-vous croire honnêtement que « l’État [québécois] doit être une unité de domination, indépendant en l’extérieur et l’intérieur, qui procède de manière permanente et coercitive » comme peut le faire l’État fédéral canadian ?
    L’idée de NATION et l’idée du NATIONAL sont des concepts bloqués. Nous ne sommes pas rendus à la notion de NATION AU SENS INTÉGRAL. En revanche, nous végétons dans nos cerveaux et nos concepts avec le langage de la NATION AU SENS GÉNÉRAL imaginant devenir une NATION AU SENS SOCIOLOGIQUE, CULTUREL SURTOUT, qui pourrait être une NATION AU SENS ÉTATIQUE, JURIDIQUE. Mais retenez bien ceci. Je cite textuellement Maurice Séguin : « L’ÉTAT-NATION est un groupe de NATIONS ou UNE SEULE nation (sens général), le TOUT soumis à l’action et aux lois d’un gouvernement souverain. » Et nous ne sommes pas rendus au NATIONAL, concept dont il ne faut pas abuser, car il appelle ou rappelle le NATIONALISME. Je cite à nouveau et textuellement Maurice Séguin : « Le NATIONAL se rapporte aux relations avec les autres collectivités ». La suite de l’équation, d’après Maurice Séguin, est la suivante chez les Québécois : « Plusieurs ont rêvé de tout réduire à des conflits sociaux et d’éliminer l’histoire des affrontements nationaux. » Bien oui, SI l’on pouvait s’entendre, SI on pouvait nous reconnaître comme nous sommes, SI le Canada-Anglais acceptait de nous respecter, de ne pas nous considérer comme « une province comme les autres », ALORS les Québécois croiraient qu’ils jouissent COMPLÈTEMENT de leurs libertés… individuelles. Or, qu’en est-il de LA LIBERTÉ COLLECTIVE ? Nos cerveaux sont loin d’y être parvenus collectivement. Les preuves, nous les constatons et nous les accumulons tous les jours.
    Voilà, monsieur Jean-Louis Pérez-Martel, ma réponse à votre discours. Je répète et je signe :
    « Il faut que l’idée d’indépendance nationale finisse par occuper tout le champ politique au Québec afin qu’aucun parti politique ne puisse se défiler devant la menace de disparaître s’il n’endosse pas la prise de position populaire animée par des porte-parole de la société civile qui répandront le message indépendantiste avec le vocabulaire qui convient. »
    Et ce n’est que le début de l’argumentaire des indépendantistes.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    28 septembre 2011

    Les rinistes de Pierre Bourgault avaient refusé de participer à l’invitation de Daniel Johnson en raison de leur projet de révolution marxiste globale au Québec. La référence révolutionnaire que faisait Bourgault de l’exterminateur cambodgien Pol Pot était la plus révélatrice de ce refus.
    JLPM

  • Marcel Haché Répondre

    28 septembre 2011

    "Si les indépendantistes à gauche se sont fait amis avec la gauche fédérale, c’est que les valeurs humanistes de certains gens de gauche les amènent à collaborer pour des causes importantes...",l'Engagé
    C'est précisément ce qu'avaient refusé de faire les rinistes de Pierre Bourgault à l'invitation de Daniel Johnson (Égalité ou Indépendance). Et pourquoi ? Mais parce qu'une partie très importante de l'électorat riniste était ce que n'est pas maintenant une grande partie de l'électorat solidaire : nationaliste et capable alors de dire Nous.

  • L'engagé Répondre

    28 septembre 2011

    @Marcel Haché,
    « Il a fallu beaucoup de temps à cette gauche indépendantiste pour se sortir du P.Q. Tellement de temps que les temps avaient changé : l’idéologie du multiculturalisme avait avalé tout ce qui était à gauche, de sorte qu’aussitôt « dépris » du P.Q., les indépendantistes de gauche se sont retrouvés à avoir des atomes crochus avec les fédéralistes de gauche. »
    Petite anecdote :
    On sait aujourd'hui que l'on a payé très cher les mesures d'austérité de la course à la lutte au déficit de Monsieur Bouchard. En 96, avec plein de groupes communautaires, citoyens, de gauches, étudiants nous avons voulu dénoncer ce faux consensus.
    ÇA grognait de plus en plus devant le Sheraton et on devenait de plus en plus nombreux. La policie a finalement reçu l'ordre de nous faire partir. Nous avons refusé. La police a joué avec ses cordons et a identifié les plus bruyants, les étudiants du MDE.
    Nous étions contre la cote «R», contre la hausse des frais de scolarité, pour la gratuité, contre l'AMI, contre les coupes irresponsables. En plein le PQ de 76, j'étais à l'époque clairement péquiste (comme on peut l'être à 17 ans). Sauf que le tendem Marois/ Bouchard m'indisposait. On sait aujourd'hui ce que vaut Bouchard.
    Marois a fini par décréter plus tard qu'il n'y aurait pas de hausse, mais ce soir là, en octobre 96, LA CAVALERIE DU SPVM A FONCÉ SUR DES ÉTUDIANTS. La mesure discriminatoire de la cote «R» est restée. J'ai découvert ce jour-là la dure réalité « de la lutte de classe». Être contre l'AMI à l'époque, c'était comme être contre les gaz de schiste aujourd'hui. Je ne brandissais pas un portrait de Lénine ou du Che, juste une pancarte qui valorisait le droit à l'éducation.
    Pour ma part, je ne vois pas du tout « que la gauche indépendantiste [...] [s'est] sortie du P.Q.», mais qu'on l'a sortie. La position écolo de QS en matière d'énergie la rapproche d'un gouvernement de front national (dans le vrai sens du terme, pas dans son sens fasciste). Si les indépendantistes à gauche se sont fait amis avec la gauche fédérale, c'est que les valeurs humanistes de certains gens de gauche les amènent à collaborer pour des causes importantes comme par exemple le G-20 à Toronto.
    Qui a dénoncé le fédéral et les abus? Qui a soutenu les manifestants? Qui a payé la caution de ce qu'on peut considérer comme des prisonniers politiques, le PQ ou QS? Khadir est le seul élu à avoir pris ses responsabilité pour protéger «les ressortissants québécois», comme s'il dénonçait les exactions commise par un pays étranger.
    QS était dans une véritable logique de lutte et s'est opposé au fédéral dans cette affaire et tant que le Québec est dans la fédération, il n'est pas fou d'avoir entretenu l'espoir d'un gouvernement minoritaire avec un NPD très fort qui aurait peut-être pu influencer plus directement la politique fédérale avec des initiatives où les intérêts de la gauche québécoise comme de la gauche canadienne aurait été solubles.
    Marois a bien obtenu un changement constitutionnel pour déconfessionnaliser les commissions scolaires. Couche-t-elle avec les feds? Certainement pas. Alors dans le même sens, ce qui peut diminuer le caractère totalitaire du Canada pourrait aider le Québec à un moment opportun.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    28 septembre 2011

    Le capitalisme commence à Cuba
    À mes détracteurs néo-marxistes et anticapitalistes jouissant au Québec de ce système économique sans pareil au monde tout en étant pour le régime totalitaire castriste :
    « Le gouvernement cubain a officiellement autorisé mercredi l'achat et la vente de véhicules, interdits depuis un demi-siècle, dans le cadre des réformes économiques lancées par le président Raul Castro, selon un décret publié au Journal officiel.
    Une série de régulations a été publiée par le Journal officiel pour définir les conditions de «la transmission de la propriété de véhicules par achat, vente ou donation» entre les Cubains vivant dans l'île et les étrangers résidents permanents ou temporaires, une des mesures phares des réformes de Raul Castro.
    Le gouvernement autorise l'achat de véhicules neufs dans des entités commerciales aux Cubains qui ont des revenus en devises ou en pesos convertibles (équivalents au dollar) dans le cadre d'un «travail assigné par l'État ou dans l'intérêt de celui-ci», via une autorisation du ministère des Transports. »
    Pour plus d’information, consulter cet article intitulé Après 50 ans d'interdiction: Cuba autorise l'achat et la vente de véhicules, publié le 28-09-2011 à Cyberpresse dans la section Internationale.
    JLPM

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    28 septembre 2011

    Autre information qui révèle clairement le « Front commun fédéraliste » contre le PQMarois :
    Wikileaks: Quand Ottawa prédisait une victoire de Marois
    Consulter l’article de Jean-François Lisée, publié aujourd’hui (28-09-2011) à la page principale de Vigile.net
    JLPM

  • Frédéric Picard Répondre

    28 septembre 2011

    Les épouvantails encore ...
    Québec Solidaire a bien des défauts. Mais c'est une formation qui n'a pas avachit ses idéaux pour tenter d'obtenir le pouvoir. De plus, nous ne sommes plus en 1952, où le communisme était lié à Staline... Le système capitaliste a eu de sérieuses déroutes ces dernières années, ça, les gens le voient bien. Les banquiers se comportent comme des assistés sociaux corporatifs, siphonnant nos impots sans vergogne. Ils ont même le culot de se verser des primes au passage.
    Puis, par le biais de leurs médias, ils entrent dans la tête des gens qu'il faut travailler, être productifs, que les assistés sociaux sont des paresseux, que l'on dépense trop pour ci ou pour ça pour tenter d'abaisser leurs impôts à EUX.
    La social démocratie tout azimut, réglementée, légiférée, encadrée, syndiquée, telle que proposée par les élites péquisses n'est guère plus allécheante. Elle offre un avenir très sombre à ceux de ma génération. Elle offre, de plus, ce même interventionisme étatique corporatiste offert par la drette.
    C'est le pire des deux monde, quoi. Certains ont la belle vie, mais pour faire partie de la clique, faut avoir plus de 45 ans !
    Bref, vos épouvantails choquent plus qu'ils ne rallient derrière votre parti moribond.
    Si le PQ ne veut pas de QS dans une coalition, il se batteras contre QS... Je ne pense pas qu'Amir Khadir refusera le combat au nom de la cause...
    Dites aurevoir à Nicolas Girard et Martin Lemay aux prochaines élections ...

  • Marcel Haché Répondre

    28 septembre 2011

    @ L’Engagé
    Q.S. n’est pas le P.Q. de 76.
    Q.S. est unique. S’il devait ressembler à quelque chose, ce serait plutôt au R.I.N. des années 60, cette gauche dont le militantisme s’était investi au P.Q. Cette gauche-là fut toujours plus radicale que la sôôôciale démocratie du P.Q., et fut toujours minoritaire. Il a fallu beaucoup de temps à cette gauche indépendantiste pour se sortir du P.Q. Tellement de temps que les temps avaient changé : l’idéologie du multiculturalisme avait avalé tout ce qui était à gauche, de sorte qu’aussitôt « dépris » du P.Q., les indépendantistes de gauche se sont retrouvés à avoir des atomes crochus avec les fédéralistes de gauche. Est-ce que c’est à cette situation que M. Perez fait allusion en parlant de « nébuleuse », je ne sais pas.
    Pour ma part, je crois qu’à gauche aussi—la droite a une longue avance à cet égard—il s’est créé une machine de guerre anti-indépendantiste, anti-souverainiste, anti-P.Q. L’exemple parfait—comme la tempête parfaite— en a été les deux cartes de membres, du Bloc et de Q.S* du chef actuel du N.P.D.
    On me corrigera peut-être, je n’ai pas lu de démentis, seulement des explications qui me sont apparues pauvres.

  • L'engagé Répondre

    27 septembre 2011

    Maurice Séguin explique, dans sa définitions des forces agissant dans l'histoire des société, le rôle des forces économiques.
    Dans sa définition de ces forces, il explique que «les Grandes Affaires» dominent les petites et que c'est une minorité qui dirige la destinée économique de la nation.
    Si QS proposait un modèle de politique économique favorable aux petits entrepreneurs, aux PME et aux travailleurs à la pige, en plus de garder son volet de gauche morale, QS pourrait séduire une frange de l'électorat importante.
    Et cette idée n'est pas une idée en l'air. Il y a un aspect nationaliste à la revendication gauchiste de QS, celui de ne pas brader nos ressources.
    QS, c'est sensiblement le PQ de 76. La différence c'est que le monde entier est globalement plus à droite qu'en 76, le centre s'est déplacé et même la «droite morale» des années 70, conservatrice, aurait des similitudes avec la gauche actuelle.
    La droite détestait ce qui était obscène et prenait le parti des petites gens et des familles. Les écarts de richesse intolérable d'aujourd'hui et le manque de «responsabilité chrétienne» des corporation l'auraient offensée.
    Si QS arrive à incarner ce vieux fond québécois, QS aura la légitimité de démontrer que ce n'est pas au peuple de payer pour l'enrichissement des Grandes Affaires. «Don't ask what your country can do for you, but what you can do for your country».
    Dans ce contexte QS a une position très anticoloniale et authentiquement indépendantiste.
    Ne croyez pas que je soutiens QS pour autant. Je n'aime simplement pas les raccourcis. Je ne crois pas non plus que l'on puisse dire : «que l'indépendance sera de gauche ou ne sera pas».
    Un peuple ne se coupe pas de la moitié de lui-même. On ne se présente pas au monde avec un bras droit amputé. Mais franchement, on peut en dire autant sur l'ADQ et le PQ.
    L'ADQ est née d'un schisme au PLQ, pourtant c'est au PQ que l'ADQ enlève des votes. L'ADQ supportant le rapport Allaire, son fondement devrait être indépendantiste, mais ne l'est pas. Or l'ADQ semble correspondre à votre idéologie, donc vous n'y touchez pas.
    Quelle contradiction, vous préférez tirer sur QS alors que l'imposture est l'ADQ. Je ne doute pas de la conviction de Khadir. Je crois franchement qu'il pense pouvoir faire avancer la gauche et «le national» de front. Je crois que c'est une erreur, mais le PQ depuis Bouchard ne lui a pas laissé beaucoup de choix.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2011

    L'union des forces indépendantistes/souverainistes sous la tutelle du PQMarois et la doctrine de la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite "souverainiste" n'est pas possible. C'EST NON. Est-ce clair?
    Si Pauline Marois s'en va et la doctrine de la gouvernance dite souverainiste est bonifiée, tout est possible. Ce n'est pas négociable.
    Avez-vous compris oui ou non?
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2011

    Monsieur Pérez,
    En tant que social-démocrate, donc un fieffé socialiste selon vos dires, je ne partage pas votre opinion.
    QS n'est pas le parti homogène que vous croyez. Savez-vous que sa cellule communiste (Parti communiste du Québec) a appelé à soutenir le Bloc? Par ailleurs, d'autres de QS l'on fait, via Vigile et autres lettres aux médias. Croire que la débandade du Bloc le 2 mai dernier est due à QS, c'est donner beaucoup de pouvoir à ce parti.
    QS est là pour rester. Pour ma part, je suis partisan d'une coalistion souverainiste incluant le PQ et QS, et d'autres s'il le faut. Une nouvelle ère vient de débuter (elle se préparait depuis l'échec référendaire de 1995, en fait)et nous devons en prendre acte. Nous ne sommes plus en 1976, monsieur Pérez, et les vieux paradigmes auxquels vous vous accrochez sombrent en désuétude.
    Cela dit, j'étais et je suis encore d'accord avec le plan Larose, dont s'inspire partiellement le PQ. Et je suis encore membre du PQ jusqu'à nouvel ordre, mais ce n'est pas un acte de foi, croyez-moi. Quant à QS, bien des points de leur programme pourraient séduire la classe moyenne, elle aussi victime de la crise économique générée par l'incurie du libéralisme effréné que vous semblez défendre.
    Que les souverainistes convergent vers plus d'unité, j'en suis, mais de là à préconiser une guerre à outrance contre QS, je n'embarque pas. Tant chez QS qu'au PQ, c'est Harper et Charest dont il faut se soustraire. Que les membres et sympathisants de QS aient voté NPD majoritairement (la proportion m'est inconnue), cela ne doit pas nous aveugler sur les tâches politiques que nous avons à accomplir ici.
    En terminant, ce n'est pas en démonisant la gauche que vous convaincrez des gens comme moi - un social-démocrate -d'éliminer politiquement les socialistes de la lutte pour l'indépendance.
    Que le PQ et QS se parlent, de bonne foi, et on verra. Et comme pourrait le dire Pierre Cloutier dans son style anti rectitude politique : «Lâchez-nous la grappe avec votre croisade anti-socialisto-communisto-néo-marxiste-crypto-fédéraliste».
    Cordialement, malgré tout, et en dépit de la saveur plutôt aigre de mon commentaire.