Élections

À dix jours des élections, le suspense demeure

La manipulation de l’électorat atteint des proportions historiques

Chronique de Richard Le Hir


À dix jours des élections, le suspense demeure. Si le PQ devançait encore de peu ses adversaires dans la faveur populaire au moment où a été réalisé le dernier sondage Léger Marketing, le matraquage médiatique dont il est l’objet depuis quelques jours est délibérément orchestré pour le faire mal paraître.
Le moindre incident est gonflé hors de toute proportion, et on reconnaît bien là les « spécialistes » de la cinquième colonne fédéraliste à la manoeuvre. Denis Lessard, bien sûr, l’exécuteur des basses oeuvres de l’Empire, mais notons qu’il est suivi de près cette année par Martine Biron de Radio-Canada qui excelle comme pas une à distiller le venin dans ses reportages, autant par ses propos que par le regard dur et le faciès sévère qu’elle sait se composer lorsqu’elle parle du PQ ou de Pauline Marois.
Si Lessard est un mercenaire, Biron brûle du feu des zélotes. J’ai vu le même regard dans les yeux des extrémistes irlandais protestants il y a une trentaine d’années et j’en avais été saisi. Cela dit, Lessard et Biron ne sont pas les seuls, et selon vos préférences en matière de médias, vous êtes tous capables de compléter cette liste.
Vous ne vous en êtes peut-être pas rendu compte, mais la présente campagne électorale est la plus dure que nous ayons connue depuis le référendum de 1995, même si l’indépendance n’est pas le véritable enjeu cette fois-ci.
Ce qui est en jeu, c’est le maintien au pouvoir de cette élite corruptrice, corruptible ou corrompue (quand ce n’est pas tous les trois à la fois) qui est parvenue à nous escroquer la victoire en 1995 et qui s’est emparée par la suite de tous les leviers de commande de la société québécoise, ostensiblement pour verrouiller à jamais la présence du Québec dans la confédération, mais en fait pour dépouiller les Québécois de leur identité, de leur ambition nationale et de leurs richesses collectives.
Or depuis ce printemps, cette élite est aux abois et elle a peur. Elle s’est rendu compte que son pouvoir est menacé. Le mouvement étudiant est parvenu à secouer la torpeur collective qui nous avait gagnés après l’échec référendaire.
Le peuple est descendu dans la rue comme il ne l’a jamais fait auparavant, et il est en colère, même si les médias à la solde ont tenté de réduire l’importance de ce développement, soit en minimisant l’importance de la participation, soit en s’attardant sur l’aspect ludique des « cacerolazos ».
Mais il y a plus.
À la faveur de ce printemps, le lien organique qui existait entre le peuple et ses élites semble s’être brisé. J’en veux pour preuve un changement radical dans l’attitude et le ton des foules. Alors que les Québécois étaient toujours, sauf à de rares exceptions dans l’histoire, rentrés sagement dans le rang sous la menace de sanctions, cette fois-ci, ils ont été des centaines de milliers à crier dans la rue leur refus de courber l’échine devant le pouvoir.
Et c’est le pouvoir qui a dû reculer. Il n’y a en effet aucun moyen de qualifier autrement que par un recul le refus des autorités policières d’appliquer la loi dans toute sa rigueur, comme le pouvoir le lui demandait. Ce en quoi les autorités policières se sont montrées plus intelligentes et responsables que le pouvoir.
Mais il faut dire qu’elles n’en avaient guère le choix. Elles étaient en mesure d’évaluer le rapport de force tous les jours sur le terrain. Cela dit, la modération dont elles ont fait preuve malgré quelques bavures suffisamment spectaculaires pour faire le tour du monde a empêché une dégradation dangereuse de la paix sociale, et il faut leur en savoir gré.
Autre signe de rupture avec le passé, de rejet de l’ordre établi et d’affranchissement, le fait que les manifestations se soient aventurées pour la première fois de l’histoire loin dans l’ouest, parfois jusqu’à Westmount chez Jean Charest, franchissant ainsi une frontière à la fois psychologique et territoriale. L’affranchissement d’un peuple, c’est dans les têtes qu’il commence, et c’est dans la rue qu’il se gagne.
***
Survenant dans ce processus, la campagne électorale et l’élection du prochain gouvernement ne représentent qu’une parenthèse dans le mouvement qui s’est amorcé ce printemps. Or aucun des partis en lice ne semble le comprendre. Ils se comportent tous comme si l’élection du prochain gouvernement allait avoir pour effet de remettre les compteurs à zéro.
C’est loin d’être le cas. Au lendemain des élections, la crise se poursuit et se règle, ou bien elle se poursuit et dégénère.
Jean Charest s’imagine que sa réélection lui permettrait de poursuivre sur sa lancée. Pourtant, s’il était réélu, ce ne pourrait être que pour diriger un gouvernement minoritaire, et les frustrations qu’engendrerait sa victoire garantiraient une reprise, une intensification et une radicalisation très rapide du mouvement interrompu par la campagne électorale, avec la dégradation inévitable qui s’ensuivrait.
François Legault est affligé d’une ambition qui lui fait perdre tout sens des réalités. Il s’imagine naïvement qu’il suffit de vouloir, et qu’il est capable de réussir là où tout le monde a échoué. Dans le monde des affaires, c’est déjà tout un défi, mais dans l’univers politique, c’est totalement irréaliste.
Pour que François Legault puisse former un gouvernement majoritaire, il faudrait un effondrement complet du PLQ et un transfert systématique de tous ses soutiens au bénéfice de la CAQ, et encore, ce serait par la peau des fesses.
En effet, La Presse, dans ses analyses sur le profil politique des Québécois, nous a appris ces jours derniers qu’ils étaient 58 % à privilégier les valeurs de gauche contre 42 % à privilégier celles de droite . Ce résultat est tout à fait cohérent avec le résultat de la dernière élection fédérale où l’enjeu leur est clairement apparu comme la nécessité de faire rempart contre les valeurs conservatrices de Stephen Harper, et le NPD leur est alors apparu comme un meilleur véhicule pour ce faire que le Bloc Québécois, à cheval sur la gauche et la droite.
Dans la dernière semaine de la campagne, tant le PQ que QS auraient tout intérêt à faire ressortir que le PLQ et la CAQ sont blanc bonnet et bonnet blanc pour ce qui est de représenter les intérêts du pouvoir, comme je l’ai démontré dans un article paru en novembre dernier, Et si vous croyez avoir tout vu…, et qui à ma grande surprise a attiré plus de 13 000 nouveaux lecteurs depuis dix jours.
Pour en revenir à la CAQ et à ses chances de former un gouvernement majoritaire, il faudrait que le résultat du dernier sondage annonçant sa victoire se transfère sans pertes dans l’urne le jour du scrutin.
Il faut en effet comprendre que la CAQ est un nouveau parti et qu’il dispose, tout au mieux, d’une organisation embryonnaire dans chaque comté, même s’il peut compter sur ce qui reste de l’organisation de l’ADQ.
Pour avoir vécu une campagne électorale et avoir pu compter sur une grosse machine solidement implantée et bien huilée, et m’être fait élire avec une majorité confortable après avoir livré une chaude lutte à mes adversaires, je mesure bien l’avantage que cela représente et les conséquences de ne pas en avoir.
Il ne faudrait donc pas se surprendre d’une érosion de 3 points entre le dernier sondage et le résultat final de la CAQ, ce qui amoindrit ses chances de former un gouvernement majoritaire à moins d’un effondrement du vote péquiste.
***
Vous aurez sûrement remarqué, contrairement aux campagnes électorales précédentes, le petit nombre de sondages dont les médias nous aient communiqué les résultats depuis le début de la campagne. Loin d’y voir le signe d’une plus grande retenue de leur part, j’y vois plutôt celui de prendre tous les moyens pour tenter de renverser une tendance qui se dessine en faveur d’un vote majoritaire qui ne fait pas leur affaire, et que leurs sondages leur ont permis d’identifier.
En effet, il est bien connu que lorsqu’une tendance majoritaire apparaît dans l’opinion, il se produit un important effet de ralliement. En ne dévoilant pas les résultats des sondages en leur possession, les médias tentent le tout pour influencer l’issue du scrutin et empêcher que leur cauchemar ne se matérialise. Ce cauchemar est bien évidemment l’élection du PQ et la relance du mouvement indépendantiste.
Ce qu’ils n’ont pas encore compris, c’est que, que le PQ soit élu ou non, l’évolution de la conjoncture économique et politique mondiale rend désormais l’indépendance du Québec inévitable. Ce n’est désormais plus qu’une question de temps, et l’accélération phénoménale de la crise mondiale, avec les effets centrifuges qu’elle va avoir et qui commencent déjà à se manifester, nous assure qu’elle surviendra plus tôt que plus tard.
Voilà une perspective qui devrait inciter tous les indépendantistes à se rallier au PQ pour la prochaine élection, quitte à reprendre toute leur liberté de manoeuvre au lendemain de celle-ci.


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20 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2012

    @ L’engagé
    Merci d'avoir pointé mon inattention. Mais au moins je c'est qui a fait la citation.
    J'ai déjà été un engagé. J'expliquait a un retraité d'alors
    que la connerie dite sur les chèques de pension, c'est de la foutaise. C'était de la manip pour te faire peur et te faire voter 'du bon bord' et de tout façon le fédéral, quand ça lui tentera, te le prendra ton foutu chèque de pension de vieillesse, je te donne 15 ans.
    C'était il y a 32 ans de cela, le referendum de 1980, le referendum confisqué. Aujourd’hui les con-servateur veulent 'capter' une portion des pension de vieillesse...La grosse rigolade quoi!
    Il a voté du bon bord. Et plus tard, il m'avoua qu'il a coché sur un coup de tête. sa tête, ses raisons, il disait une chose, mais ses tripes lui disait le contraire. Il m'as dit, que oui, c'est la peur qui a dirigé son geste.
    Ah Oui! parmi les explications que je lui fournissait, je lui expliquait, il avait gagné trop pour recevoir la pension fédérale. Et de toute façon il en a profité de sa pension, privé et payé de sa poche que 4 ans.
    'Mais ostie qu’on a du chemin à faire avec les jambons'
    Je n'est plus de chemin a faire avec les jambons. Je n'est plus cette patience. Je refuse d'avoir cette patience.
    j'ai eu d'autre incidents du genre. Ce qui m'as fait décrocher du réveil populaire des foules. Ça m'as fait décrocher, mais aussi réveiller, Rien qu,une bonne claque sur la gueule pour te réveiller.
    Nous somme en oligarchie, nous ne sommes pas en démocratie, nous avons TOUJOURS été en une forme d'oligarchie. Avec une portion représentative pour la forme, la façade.
    Ce sera avec un petit nombre de déterminé que se fera l’indépendance. l'élément déclencheur sera la crise économique qui se dessine va précipiter une grande crise sociale.
    Denis Landry

  • Klon Myriade Répondre

    29 août 2012

    Après avoir travaillé très fort contre Pauline Marois, M. Le Hir finit par appeler les indépendantistes à voter pour le PQ. Vaut mieux tard que jamais...
    Pourquoi le PQ a-t-il perdu ses deux référendums sur la souveraineté? Parce que son impatience était à la mesure de l'orgueil masculin au pouvoir. Parizeau peut bien appuyer Aussant qui veut faire une élection référendaire sans le dire clairement... et bouder Marois qui a l'intention de démontrer pièce à pièce tous les avantages de la souveraineté et l'absurdité de rester dans un Canada soumis à l'impérialisme anglais!
    Seul un gouvernement majoritaire péquiste permettra de mettre la stratégie de Marois à l'épreuve. J'ai confiance que le peuple comprendra la démonstration, pourvu que Marois puisse la faire.

  • L'engagé Répondre

    28 août 2012

    @ Denis Landry
    Je me suis donné la peine d'écrire un long commentaire. Puisque vous dites que les choses ont changé, il vous plaira peut-être ... mais pas nécessairement pour les bonnes raisons.
    La citation sur les jambons dans le commentaire de Monsieur Meloche est une reprise de mon texte, simplement, alors que je joue sur les niveaux de langue pour bien marquer mon exaspération. Il faut croire que Monsieur Meloche a apprécié...
    Quand les commentaires sont trop long, il faut cliquer sur la flèche pour les «ouvrir», voilà pourquoi vous n'avez pu lire ladite citation...

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    Monsieur Le Hir, malgré le respect que je vous porte, je ne comprends pas que vous nous poussiez à voter PQ...Mme Marois n'arrête pas de changer d'idée ; comment mettre un parti aussi instable au pouvoir ? Et maintenant, l'un des deux chefs de QS dit quelque chose et l'autre dit le contraire... Tous instables ! Les deux autres,PLQ et CAQ, j'en ai rien à faire. Il n'y a que ON qui a du bon sens ; leur message est clair et cohérent. Vaille que vaille, ON va continuer parce que, comme vous le dites, on l'aura la souveraineté du Québec un jour et je pense que ce sera Option Nationale qui la fera.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    Monsieur Le Hir
    Vous mit le doigt sur ce que je ressentais et que j'avais de la difficulté a définir comme beaucoup d'autre en écoutant Martine Biron
    mais notons qu’il est suivi de près cette année par Martine Biron de Radio-Canada qui excelle comme pas une à distiller le venin dans ses reportages, autant par ses propos que par le regard dur et le faciès sévère qu’elle sait se composer lorsqu’elle parle du PQ ou de Pauline Marois.
    Et j'ajouterais en plus de son faciès dur et sévère ,le ton dur , accusateur qui est a la limite de la partisannerie avec ses sous entendus qu'elle utilise souvent envers Pauline Marois et qui est abscent quand elle parle de Francoise David .
    Toute l'approche et le ton dur,rigide,cassant que Martine Biron utilise tout au long de ses reportages envers Pauline Marois est une façon de prendre position par la bande , de passer un message tout en donnant un coup de pouce subtil en faveur de QS et qui vise a diviser et fractionner le vote indépendantiste en faveur de QS et tenter de nuire au parti québécois sans éveiller les souçons.
    Il est temps de démasquer son modus operandi car son petit manège as assez duré .
    Je ne lui demande pas d'être mielleuse et condescendante envers Pauline Marois ,mais seulement de mettre de coté son ton accusateur ,vindicatif et agressif qui est devenu sa marque de commerce et carrément insupportable quand elle fait un reportage sur la campagne de Pauline Marois.

  • Alain Maronani Répondre

    28 août 2012

    Les médias font leur travail, servir le pouvoir en place...capitalisme, socialisme d'état, régimes fachistes, les techniques sont les mêmes...
    Dès l'invention de l'imprimerie, premier ouvrage imprimé la bible, pour le bénéfice du plus grand pouvoir de l'époque, jusqu'a maintenant, télévision, internet, etc, cette situation de complicité avec les pouvoirs en place a perduré.
    A chaque vague technologique, un espoir fugace de libération apparaît et est récupéré aussi vite.
    Peu importe les gens devant la caméra le système doit continuer à fonctionner, c'est au citoyen et à sa responsabilité personnelle de déserter ces champs d'informations, ce qui les atteindraient directement, perte d'audience, perte de revenus publicitaires, pour aller ailleurs, autrement il ne faut pas s'étonner que la population se fasse servir de la bouillie pour les chats...
    Le Québec n'est pas la Corée du Nord et chacun doit faire cet effort pour se documenter. Il est trop facile de se plaindre d'être une victime et de se vautrer dans sa vicitimisation.
    Ce n'est pas un hasard si à chaque révolution ou mouvement insurectionnel, les moyens télévisuels et audiovisuels sont les premiers visés et occupés...

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    @ André Meloche
    La citation « Mais ostie qu’on a du chemin à faire avec des jambons » d'ou vient-elle?
    Je suis d'accord avec Mr Le Hir, mais j'ajoute que les règles du jeux ont changé, sont en train de changer, pour tout le monde, les gros s'en sont rendu compte...
    Et, nous ne s'en pas encore rendu compte, a ce jour.
    Mais tout pointe vers une sécession du Québec du Canada.
    J'utilise ici sécession ou séparation. Plutôt qu' indépendance. Pour moi c'est le degré d'autonomie envers les États-Unis et la communauté dite internationale.
    Denis Landry

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    Oui Legault = Charest, CAQ = PLQ
    Cette semaine c'était flagrant dans le jeu de la carotte et du bâton:
    d'un côté Charest qui martèle que Marois est obsédée par le référendum,(nous faire sentir la douleur des 2 échecs passés)et soudain le chevalier Legault se présente en protecteur du citoyen et déclare qu'il se battra jusqu'au bout pour qu'il n'y ait pas de réfrendum(nous donner la direction à prendre pour éviter la souffrance rattachée à une troisième défaite référendaire certaine à laquelle bien sur nous ne pourrions pas survivre.
    Je ne sais pas pourquoi mais en écrivant ces lignes je vois deux cowboys à cheval diriger de main de maître un troupeau vers la falaise.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    Effectivement, Monsieur Le Hir, la rareté des sondages m'a beaucoup étonné et, comme vous, j'ai eu ce réflexe à l'effet que les résultats des sondages internes des partis, ainsi que de ceux commandés par les médias, ne correspondaient pas aux espoirs de leurs commanditaires. Si l'on devait payer pour un sondage, n'exigerait-on pas qu'il conforte nos espoirs ?
    Pour un Québec souverain et francophone
    THEM

  • Claude Richard Répondre

    28 août 2012

    Avez-vous vu le duo de commentateurs politiques que TVA nous a concocté: Dumont-Lapierre. De vrais Dupont et Dupond de l'information! L'un dit: "Le PQ se fourvoie."; l'autre répond: "Je dirais même plus: Le PQ se fourvoie complètement!"
    Comment la population peut-elle endurer un tel mépris de la part de Péladeau et de ses sbires? C'est du matraquage en faveur de Legault et de sa clique, et personne ne proteste. Oui, on assiste à une manipulation éhontée de l'information au Québec. Il y a de quoi donner raison à Hugo Chavez qui tient la bride haute aux géants de l'information "libre" de son pays. Mais voyez-vous un Hugo Chavez se profiler à l'horizon de notre beau Québec? Pas moi encore.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    @ Yvan,
    Vous vous tracassez pour rien avec Québec solidaire. Ce parti en est à sa troisième élection. Jusqu'à présent, il n'a jamais été au-delà de 8 ou 9 % du vote dans les sondages qui lui étaient le plus favorables.
    Et s'il ne fait pas élire plus que 2 ou 3 députés à une troisième élection, ça voudra dire que ce parti n'a aucun avenir au Québec et il est probable qu'il disparaisse, les Québécois ayant fait la preuve qu'ils ne veulent rien savoir de ce parti.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    « Mais ostie qu’on a du chemin à faire avec les jambons »
    À l'Engagé,
    Eh oui! Le Québec est encore profondément inféodé à sa bêtise et le clivage actuel en est une brillante illustration. Le 4 septembre prochain, je regarderai, comme le chantait Georges Brassens à l'époque, la parade des sots allant aux urnes pour déposer leur semence imbécile et engraisser les jambons que vous évoquez!
    L'article de Monsieur Le Hir est très pertinent mais rate la cible : Se détourner du chemin tracé par l'Histoire pour emprunter celui de NOTRE histoire. Ça prendra encore du temps...

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    Encore une fois, vous éclairez nos lanternes M. Le Hir. Vous jouez à la perfection votre rôle de vigile.
    Ceci dit, vous entrevoyez une crise financière mondiale d'une grande importance et que cette crise pourrait être un vecteur pour l'indépendance du Québec. Ce qui me tenaille par contre est que le Québec est complètement mis-à-nu s'il doit se défendre un brin militairement. Croyez-vous que cela pourrait être un facteur négatif dans une perturbation à l'échelle mondiale ?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2012

    « Or aucun des partis en lice ne semble le comprendre. »
    Malheureusement, vous avez raison. Quant au ralliement au PQ, il ne se fera pas. Les gens sont tannés d'être pris pour des valises. Malgré tout, si le PQ devait couler et que le néolibaralisme prédateur et rampant (CAQ et PLQ) devait l'emporter, cela voudra dire que les Québécois sont prêts à réécrire l'histoire et à appuyer une radicalisation du pouvoir économique, dévoilant ainsi leur indigence culturelle, historique et intellectuelle.
    La souffrance d'un peuple n'est pas derrière lui mais devant lui, et celui-ci doit la vivre et la surmonter pour se définir, ce que les Québécois refusent de faire. Le Québec? Société de consommateurs moyens branchés aux médias de masse afin d'éviter de penser par eux-mêmes...

  • L'engagé Répondre

    27 août 2012

    «Et c’est le pouvoir qui a dû reculer. Il n’y a en effet aucun moyen de qualifier autrement que par un recul le refus des autorités policières d’appliquer la loi dans toute sa rigueur, comme le pouvoir le lui demandait.»
    Plusieurs ont deviné que L'engagé était un des profs contre la hausse ce qui explique sa désertion temporaire de Vigile.
    Je sors du mutisme car je ne partage pas cette interprétation optimiste, je ne crois pas au poids de la ligne symbolique franchie en allant chez le PM.
    La loi 12 est extrêmement dure et j'ai vu plaider le juge Rolland. Je puis témoigner que légalement, on s'est fait planter. Le même juge qui avait ordonné des injonctions, par dizaines, est le juge qui a eu à recevoir la contestation de la loi 12, ça n'a juste pas d'allure. QUI S'EST INDIGNÉ DE CELA AU QUÉBEC? Comment un juge dont on avait défié le jugement pouvait être serein dans sa délibération dans la contestation d'une loi supposée corriger justement l'opposition au judiciaire?
    Parlant de la retenue des forces policières...
    «Mais il faut dire qu’elles n’en avaient guère le choix. Elles étaient en mesure d’évaluer le rapport de force tous les jours sur le terrain. Cela dit, la modération dont elles ont fait preuve malgré quelques bavures suffisamment spectaculaires pour faire le tour du monde a empêché une dégradation dangereuse de la paix sociale, et il faut leur en savoir gré.»
    C'était la guerre civile, mais pas le chaos dont parlait Charest, littéralement les flics contre le peuple. Sans ça, on aurait sans doute été plus nombreux. Les casseroles nous ont donné un coup de main, mais le mouvement ne s'est pas propagé, soyons honnêtes, c'était une participation MASSIVE dans quelques quartiers de MTL, mais pour le reste, une vraie résistance, mais petite et très clairsemée. Pourtant, c'était dans l'intérêt du peuple de participer, de se faire entendre. De demander d'être respecté. Après une commotion cérébrale, j'avais un peu moins envie d'aller me faire brasser. Avant j'allais «au front» aussi souvent que je le pouvais...
    Dès le 15 mars les bavures ont été épouvantables et quasi quotidiennes, pendant des semaines, et le plus fou fut le jour du Grand prix où on était littéralement dans un autre monde. Ça ne semble pas avoir fait un pli dans les régions où vous pouviez littéralement vous faire agresser verbalement à cause du carré rouge. À Outremont, j'ai entendu une dame, qui semblait pourtant éduquée, comparer les étudiants qu'elle recevait pourtant ensanglantés à l'hôpital à des terroristes
    Après 2 mois de conflits, des parents qui soutenaient l'injonction à Mont-Laurier invectivaient les grévistes et usaient d'arguments qui montraient qu'ils n'avaient pas l'ombre d'une compréhension ne serait-ce que minimale sur les enjeux du conflit et de la hausse.
    Il y a vraiment une masse de gens inspirants, militants énergiques, brillants, dévoués, solidaires et patriotes.
    Mais ostie qu'on a du chemin à faire avec les jambons Je suis désolé de l'écrire comme ça mais ça m'a vraiment frappé. Et ça m'a d'autant plus frappé que je trouve que peu de gens ont saisi à quel point la population semblait cautionner le gouvernement. Pensez seulement à l'UQO. La population est-elle aller protéger les étudiants qui se faisaient brasser?
    Vous allez manifester à Sherbrooke, la manif fait plus ou moins un quartier résidentiel, le campus puis l'avenue King, passe devant les concessionnaires et se termine dans le Parking du Delta. Moins grosse qu'une manif de nuit à MTL du temps qu'elles étaient populaires.
    Pour un entrefilet dans «La Tribune»? De retour, vous vous arrêtez manger une poutine, on vous regarde de travers avec vos carrés et vous réalisez que les gens ne comprennent pas...
    ils ont été des centaines de milliers à crier dans la rue leur refus de courber l’échine devant le pouvoir.
    Ça s'est produit quatre fois, c'était des événements historiques et il suffisait d'une couverture biaisée pour que ça ne fasse pas grand différence.
    Je ne minimise pas ce qui est arrivé, cela va provoquer un éveil politique probablement important, mais on ne parle pas de manifs de nuit de 300 000 personnes pendant plusieurs nuits, avec un campement devant les principaux centres d'affaires et le gouvernement qui va plier.
    On criait notre refus, mais avec les injonctions, la loi 12, les gaz, les matraques, le poivre et les élections, on a courbé l'échine. Pensez-vous que je ne me suis pas mis à courir quand j'ai vu ma première bombe assourdissante exploser?
    J'apprécie énormément vos analyses, mais pour avoir été assez présent sur le terrain, je ne partage par lecture de la situation...
    Vous faites une conférence de Presse à Québec et celui que je soupçonne être Lessard vous coupe, en arrivant en retard, se foutant que vous allez répondre plus tard, après votre bref topo, il cherche à vous couper l'herbe sous le pied et vous passez tant bien que mal votre message, d'intérêt public celui-là, à propos du dépôt d'une pétition...
    Et en revenant à MTL, vous apprenez que l'entraineur du Canadien vient d'être choisi et vous vous farcissez également toutes sortes de propos méprisants et faux sur la grève, rien sur votre communication et encore moins quelque chose d'intelligent par rapport à la hausse.
    Il n'y a pas un journal qui a fait une véritable enquête sur la question de la hausse des frais de scolarité. C'était quoi ce maudit sous-financement? Le Québec est en bordel à cause de la question et il semble que personne ne s'indigne d'un tel silence sur le coeur du problème... On crie pendant deux ans qu'on veut une enquête, des jeunes remettent en question un gaspillage et veulent que l'on fasse au moins le ménage avant d'en demander plus et on les méprise? Et personne ne remarque que ceux qui sont favorables au gouvernement ou qui décident au gouvernement ont fait des études qui ont couté le tiers de ce que ça coutera aux étudiants qui subiront la hausse. Et on a laissé faire ça?
    Le vieille maxime latine dit «qu'à sa démarche, on reconnut la déesse», pour ma part, avec un tel cri de la jeunesse, que la société québécoise ait si peu bougé continue à me méduser. Comme si la société n'avait pas répondu à un appel important, elle s'est figée. Pour la première fois j'ai compris cette jeune qui écrivait le Québec me tue. Quand vous voyez une assemblée se voter la grève, mais se vider au lieu de faire des délibérations pour la tactique, vous avez de quoi être découragé... On les imaginait combattre, mais c'était toujours les mêmes. Dans les cégeps de région, de 1000, 2000, 4000 étudiants, sur la majorité des partisans de la grève, combien militaient ardemment?
    Je pense donc que tout changement politique et social doit prendre d'abord en compte cela, cette rigidité du Québec qui se braque contre lui-même, et que seule une connaissance juste de l'état d'où nous partons pourra nous aider à changer. Celui qui se connait peut remporter cent victoires.
    Salutations cordiales

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2012

    Monsieur Le Hir,
    J'aime votre façon de rendre compte de l'actualité en vous en tenant aux faits, sans aucun aveuglement partisan.
    C'est l'une de vos grandes forces.
    Merci pour cet article encore une fois extrêmement instructif et éclairant.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2012

    En parlant de Marine Biron elle récidive a chaque fois qu'elle parle sur la campagne de Pauline Marois
    Elle est incapable de parler du chef dont elle couvre les activités sans placer ses plogues en faveur de QS.
    Encore aujourd'hui elle y vas de sa plogue QS en disant que Pauline Marois est nerveuse devant la popularité grandissante de QS.
    L'autre jour elle as commencer en parlant de Pauline Marois avec un gros plan d'une affiche de Francoise David pour mieux radoter son message sur la popularité croissante de Francoise David même s'il n'y avait aucun rapport avec les propos de madame Marois .
    Son reportage commence sur un gros plan de Francoise David sur une affiche électorale pour radoter sa plogues pour QS :a l'ombre de la popularité grandissante de Francoise David ,Pauline Marois as du justifier ses propos .
    Len truc de Martine Biron pour passer ses plogues en faveur de QS est assez simple ,mais efficace: toujours mettre les déclarations du PQ et de Pauline marois en opposition avec la popularité grandissante de Francoise David et Québec Solidaire et ainsi la forcer a se justifier dans un concours de popularité.
    Les informations secrètes que Legault disait posséder pour justifier ses attaques sur Hygro Québec ne sont en fait que des études dè l'institut économique de Montréal auquel Claude Garcia est associé.
    Privatisation d'Hydro-Québec....
    M. Garcia est, avec l'économiste Marcel Boyer, l'un des principaux promoteurs de l'idée de privatiser la société d'État d'Hydro-Québec. Il a rédigé plusieurs articles et rapports prônant les mérites de cette idée dans les journaux. En 2007 et 2009 il a rédigé deux rapports, publiés par l'Institut économique de Montréal, un think tank néo-libéral, où il dénonce le manque de rigueur de gestion de l'entreprise publique et l'attrait que représente la privatisation, faisant valoir que la vente de capital-action dans l'entreprise permettrait au gouvernement du Québec de payer une partie de sa dette3,4.
    On assiste a l'écartellement entre deux réseaux fédéralistes qui controlent l'information.
    A RDI c'est Martine Biron qui voit QS dans sa soupe chaque jour et qui nous entretient a chaque jour qui passe de la populatité grandissante de Francoise David ..remarquez comment on tait le nom de Khadir pour ne pas effrayer l'électorat suite aux déplorables événements du métro .
    A Tva c'est Jean Lapierre qui voit la Caq dans sa soupe et qui nous parle toujours de la montée fulgurante de Francois Legault qui vas faire mal aux vieux partis ..avec un vieux politicien comme chef oublie de dire Jean LaCaq ,de ses vox pop du DIX30 ou c'est la CAQ mur a mur dans la couronne sud.

    Pour Jean LaCaq de tva la couronne sud se limite au DIX30,et il n'as pas renconter un seul péquiste c'est Legault mur a mur dit-il
    Entre Francoise et Francois ,il y as Charest que les médias ont pratiquement laisser tomber pour la CAQ ,apres tout on ne tire pas sur un corbillard qui passe sa route .
    D'autant plus que les signes annonciateurs de la défaite de Charest sont de plus en plus nombreux :quand Charest parle, ses yes men comme l'ex banquier Gignac placer derrierre lui et les autes de chaque coté ne hochent même plus automatiquement du bonnet en signe d'approbation quand Charest parle comme il le faisaient au début de la campagne...ils ont plutot le regard livide des morts vivant avec un timide rictus au coin des lèvres et ils semblent se demander qu'est ce qui se passent et qu'est ce qu'il font la .
    Il y as Dumont a Tva qui nous avertis chaque jour qu'as partir de maintenant soyez prudent Québécois :Francois Legault vas être comme un Lapin au centre d'un champs de tir.
    En réalité c'est plutot Pauline Mmarois qui est au millieu du champs de tir de ti Jean LaCaq de Tva et de Martine Biron de Radio-Canada.
    Pauline Marois n'as aucun journaliste pour passer des plogues en faveur de son parti ,ni a TVA ou RDI.
    Mais apparemment a les entendrent tous ont peur de la montée fulgurante de la Caq .
    En réalité Biron et Lapierre ont peur du parti québécois qui se maintient en premiere place dans les sondages et ils vont tout faire pour continuer a ne pas l'admettre et faire accroire a la très grande polularité de Françoise et la soit disante montée fulgurante de Francois qu'il nous radotent a chaque jour.
    On as juste a voir comment Pierre Bruno de TVA a laisser Legault prendre tout le temps de parole sans intervenir durant le débat Marois -Legault pour se rendre compte que La Caq a le vent dans les voile a TVA

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2012

    M. Le Hir,
    Vous touchez du doigt exactement ce que je m'efforce de faire comprendre à mes camarades militants et bénévoles pour la campagne du PQ: les médias déforment et galvaudent les faits et malmènent tout ce qui s'appelle un PQ: l'un(SRC) autant que l'autre (TVA) pourfendent le PQ, son programme, ses points de presse... Aussi, très souvent, dans les nouvelles, c'est la CAQ qui fait la Une, suivie du PLQ et en dernier le PQ.
    Voua avez dressé un très beau portrait de la campagne depuis 3 semaines. Mais, croyez-vous qu'on doit subir encore ce massacre électoral comme cela nous est arrivé en 95?
    Militante péquiste dans Jean_Talon, j'ai beau suggéré que des ténors du PQ se rassemble et commandent une conférence de presse au plus pressant afin de dénoncer les pratiques de ces 2 géants (TVA-LCN et SRC-RDI) sur la désinformation malhonnête qu'ils exercent sur les Québécois.
    Qu'en pensez-vouz? Il faut agir et ça urge sinon on va se faire voler cette présente élection. Je ne souhaite pas plus subir pendant 5 ans un insignifiant et fourbe comme Legault, pas plus que le gros menteur de Charest.
    Avez-vous une autre idée pour faire en sorte que les médias ci-haut mentionnés cessent leur pratique frauduleuse?
    Il faut s'unir et faire un effort pour dénoncer ces médias corrompus. Il est midi moins cinq.
    Micheline St-Pierre Otis

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2012

    Je comprends bien votre désir de vous débarrasser du bonnet blanc et du blanc bonnet mais malheureusement pour vous, le PQ a perdu la confiance des indépendantistes. Cette formation a échoué à défendre les valeurs qui lui a donné naissance. Le PQ ne se présente pas avec le mandat de nous sortir du fédéralisme mais avec le projet d'exercer un chantage abjecte dans l'espoir de ramasser quelques miettes de pouvoir d'un système que les péquisses n'ont pas le courage de confronter. Il faut dire aussi que le PQ n'est pas exemplaire en termes de probité. Le rapport Moisan nous l'a rappelé honteusement. Ce n'est pas rien. La preuve fût faite que les dirigeants du PQ étaient au courant du stratagème. Belle morale !
    M. Le Hir, nous aurons le gouvernement que nous méritons. Si vous pensez que les médias en sont responsables et qu'ils manipulent l'opinion et les résultats à l'avantage de leurs commanditaires, prenez les moyens pour abattre ce système corrompu. Mais de grâce, ne versez pas vous aussi dans la perversion démocratique par votre appel au vote stratégique. Non seulement votre recommandation n'aura aucun résultat mais vous vous peinturez dans le coin.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2012

    M. Le Hir
    Martine Biron n'est pas seule, il y a des chefs de pupitre dans les studios de Radio-Canada qui sont chargés de monter en épingle des scénarios négatifs, alarmistes, subjectifs, désespérants laissant sous-entendre que le pire peut arriver à Pauline Marois d'ici la fin de la campagne électorale à l'aide d'images images triés sur le volet pour renforcer la caricature. Jean Charest ne réussirait pas à faire mieux que Martine Biron, à part peut-être Michelle Courchesne.