66 % des Québécois opposés à la mission en Afghanistan

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Afghanistan - une guerre masquée


Au sujet de l’avenir de l’engagement canadien en sol afghan, près de la moitié des Québécois (49 %) espère que les troupes se retirent le plus rapidement possible.
(Archives La Presse canadienne)



Daphnée Dion-Viens -
Visiblement, la campagne de relations publiques de l’armée n’y changera rien : 66 % des Québécois s’opposent toujours à la mission canadienne en Afghanistan.

C’est ce qu’indique un sondage Unimarketing-Le Soleil réalisé entre le 17 et le 21 décembre auprès de 1002 personnes. Depuis le déploiement de plus de 2000 soldats québécois en Afghanistan, à la fin de l’été, les troupes sont beaucoup plus présentes sur la scène médiatique, mais l’opinion publique n’a pas bougé pour autant, note Raynald Harvey, président d’Unimarketing.
«Les efforts déployés par le gouvernement conservateur et l’armée au cours des derniers mois n’ont pas été très concluants», dit-il.
Depuis un an, le niveau d’opposition des Québécois à la mission canadienne en Afghanistan valse entre 60 % et 70 %, selon les sondages.
Région de Québec
Sans surprise, c’est dans la région de Québec que le taux d’appui aux troupes canadiennes en Afghanistan est le plus élevé, avec 45 %.
À Montréal et ailleurs au Québec, ce chiffre se situe sous la barre des 30 %.
«Avec la base militaire de Valcartier à proximité, ce n’est pas étonnant, on s’identifie plus facilement aux militaires», note M. Harvey, qui ajoute que la capitale est probablement une des seules régions où des médias ont ouvertement fait campagne en faveur de la mission en Afghanistan.
Quant à l’avenir de l’engagement canadien en sol afghan, près de la moitié des Québécois (49 %) espère que les troupes se retirent le plus rapidement possible. Le tiers (34 %) croit plutôt que le Canada devrait maintenir ses troupes jusqu’à la fin de la mission, en février 2009, mais pas au delà. Seulement 13 % des sondés considèrent plutôt que les troupes canadiennes devraient rester en Afghanistan aussi longtemps que nécessaire.
Le groupe de travail indépendant mandaté par le gouvernement Harper pour recommander une voie à suivre en Afghanistan après février 2009 doit d’ailleurs remettre son rapport d’ici la fin janvier. Présidé par l’ancien ministre libéral John Manley, ce comité a d’ailleurs sollicité l’avis du public par l’entremise de son site Internet.
Au total, 184 personnes et 38 groupes ont participé à l’exercice.
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