2012 : année tragique

Mais, partout en Occident, la politique est dévalorisée. Conséquence ? Le règne de politiciens incultes, sans vision.

Europe - le fascisme est là!


Que nous réservera 2012 ? Soyons honnêtes : rien de bon. Des tendances lourdes s'amplifient. Elles ont en commun une chose : fragiliser le monde occidental.
Politique internationale d'abord. On a cru un instant que 2011 serait l'année du Printemps arabe. Une après l'autre, les dictatures tombaient. La démocratie devait suivre. Partout les commentateurs criaient hourra. Les sceptiques, on les insultait.
C'est un autre scénario qui s'écrit. Les régimes islamistes poussent comme des champignons. En Tunisie. En Libye. En Égypte. Partout où ils peuvent, ils installent la sharia. On cherche à se rassurer en parlant d'islamistes «modérés». C'est de l'humour ?
Toujours sur le plan international : le déclassement de l'Amérique par la Chine s'accélère. Le centre du monde migre vers l'Asie. Il n'y a que ceux qui ont poussé l'antiaméricanisme jusqu'au fanatisme pour s'en réjouir.
Car l'Amérique a bien des défauts. Mais elle représente quand même un empire démocratique. (sic) Alors que la Chine, faut-il le rappeler, demeure un empire totalitaire. Ses intérêts économiques et politiques ne recoupent pas les nôtres.
Pensons maintenant à la crise économique. Depuis 2008, l'économie mondiale multiplie les convulsions. Les gouvernements cherchent à la relancer. Ils font bien des simagrées. Mais c'est tout un modèle de développement qui s'effondre.
En gros, notre société a cru s'enrichir en s'endettant. C'est vrai, des individus ont consommé à crédit jusqu'à se ruiner. Il y a 50 ans, c'était le slogan de la contreculture : jouir sans entraves. Nous en voyons la portée : jouir à en crever. Au diable, la responsabilité !
DEMAIN, LA RUINE ?
Le problème touche aussi nos institutions publiques. L'État providence a financé des programmes sociaux aux frais des générations futures. Aujourd'hui, l'État n'a plus aucune marge de manoeuvre. (sic) Il est dans le rouge. Demain, la ruine ?
Les gouvernements promettent de l'ordre dans les finances publiques et de désendetter l'État. Et puis ils prennent peur. Les lobbies hurlent trop fort. Les gouvernements préfèrent les «réformettes» aux réformes majeures. Les jeunes paieront la note tôt ou tard. On le sait, c'est en Europe que cette crise s'exprime le plus radicalement. L'Europe, c'était le paradis de la social-démocratie à crédit. C'est aujourd'hui le laboratoire d'une catastrophe. La civilisation occidentale est née en Europe. C'est là aussi qu'elle pourrait consentir à sa disparition.
Depuis un demi-siècle, nous avons cru fabriquer un monde merveilleux. «Babyboomerland », c'était le paradis. Nous en sommes à ce point convaincus que nous regardons avec mépris tous ceux qui nous ont précédés. Les ancêtres, aux poubelles. En fait, nous avons peu à peu décroché du monde réel.
POLITICIENS INCULTES
On souhaiterait des hommes d'État remarquables : un Churchill, un de Gaulle. Mais, partout en Occident, la politique est dévalorisée. Conséquence ? Le règne de politiciens incultes, sans vision. Des nains abonnés à la rubrique corruption. Soyons confiants : cela ne changera pas.
2012 : serait-ce donc la fin du monde prévue par les charlatans ? Bien sûr que non. Mais fin d'un monde ? Peut-être. Le nôtre. Le monde occidental est affaibli. Il semble essoufflé. Épuisé. Incapable de se redresser.
On dit souvent que la politique devrait oeuvrer au service d'un monde meilleur. Théoriquement, peut-être. Mais, pour 2012, elle ferait mieux d'empêcher le pire. Éviter l'effondrement, un projet de société ? Hélas, oui.


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