Cela fait 15 ans que les libéraux sont au pouvoir à Québec. Et un cri d’exaspération se fait de plus en plus entendre : 15 ans, c’est trop. Beaucoup trop. Bien sûr, on le sait, de 2012 à 2014, pendant 18 mois, les péquistes ont pris le relais. Mais étrangement, personne ne s’en souvient.
Le gouvernement libéral est parvenu à transformer le Québec en profondeur. De Jean Charest à Philippe Couillard, il l’a plongé dans un état de faillite morale et de décomposition éthique. Le Québec d’aujourd’hui fait honte.
Et sur le plan des idées, le PLQ s’est distingué par un antinationalisme radical.
Le gouvernement libéral a d’abord été celui de l’ultrafédéralisme. Il a mené une lutte constante contre le projet souverainiste.
L’objectif : rendre l’indépendance impossible. Le moyen : miser sur l’immigration massive pour diluer le poids des Québécois francophones. Les libéraux ont misé sur l’immigration massive pour créer une minorité de blocage encore plus forte qu’en 1995. Résultat politique : il y a de plus en plus de comtés acquis aux libéraux, quelles que soient les circonstances. Le rêve du PLQ, c’est de gouverner le Québec en se passant des francophones. Résultat linguistique : Montréal s’anglicise.
En quinze ans, le PLQ, et particulièrement celui de Philippe Couillard a aussi fait tout ce qu’il pouvait pour empoisonner la question identitaire en accusant systématiquement d’intolérance, de populisme ou de racisme ceux qui ne chantaient pas la gloire des accommodements raisonnables. Aucune mesure d’encadrement de ces derniers n’a été mise en place.
Québec
Résultat : à Montréal, on pense enturbanner les policiers et voiler les policières, lorsqu’ils le demandent. Le Québec se canadianise mentalement.
Si on souhaite que le Québec demeure le Québec, il faudra bien, en octobre, offrir aux libéraux une longue cure dans l’opposition. Pour bien des nationalistes québécois, souverainistes et autonomistes confondus, c’est aujourd’hui la seule question qui compte.