Je veux être clair. Je supporte madame Marois et le PQ. Je ne veux pas une autre remise en question du leadership de madame Marois.

Monsieur Brosseau a posé un beau geste politique en amorçant la pétition. Par après, il aurait dû comprendre que cette pétition ne lui appartenait plus; elle appartenait aux Québécois. Ses démarches ultérieures et son désir d'agir seul démontrent qu'il a manqué de sens politique. En faisant de la politique partisane et personnelle, il n'a pas compris que la pétition, elle-même, donnait un sens à l'histoire. Il se devait de lire le contenu de la pétition, la déposer et se taire, pour laisser les Québécois parler (plus de 247 000).

Je demande à Monsieur Brosseau de s'expliquer sur ses dernières déclarations. Quant à ceux qui me questionnent sur ce que je fais pour le Québec et contre la corruption du gouvernement Charest. Je milite pour Montréal Français et je suis membre de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. J'ai fait des recherches sur les prête-noms d'un grosse compagnie d'ingénierie et j'ai transmis ses renseignements à un député de l'Assemblée nationale. J'ai fait une étude exhautive sur le financement par dons faits au PLQ de 2001 à 2008. Je milite activement sur le Conseil exécutif de l'Association du Bloc Québécois dans Ahuntsic avec Maria Mourani. Je milite aussi pour Projet Montréal dans Ahuntsic-Cartierville et je suis membre du Conseil local; j'ai questionné le maire Gagnier sur son départ de Projet Montréal et sa décision de siéger comme indépendant lors du conseil du 7 février 2011 (Courrier Ahuntsic, Courrier Bordeaux-Cartierville du 11 février).

La décision de reporter la manifestation le 19 février est sage. Il ne faut pas se tirer dans le pied. Cette manifestation doit permettre au plus grand nombre de Québécois d'y participer. La mobilisation doit être la plus massive possible. James Charest et le PLQ doivent voir que la colère ne s'éteint pas. La manifestation du 19 février est l'action nécessaire pour que la pétition ait une force de frappe réelle. Il faut passer des mots aux actes. Le fait de prendre quelques heures de son temps pour dire au gouvernement Charest qu'il doit partir me semble le plus significatif geste que les citoyens doivent poser pour le moment. Se mettre en position attentiste en pensant aux élections dans deux ans,c'est redonner l'initiative à Charest.

J'aimerais apporter un correctif à ma contribution. Le temps des fêtes me rend moins attentif. J'affirme qu'il avait 20 000 Juifs hassidiques sur l'île de Montréal alors que leur nombre se situe plutôt à environ 10 000, comme je l'avais écrit dans une autre chronique. Cette information remet donc à la hausse la disproportion des places hassidiques versus les autres habitants sur l'île. De fait, les sectes hassidiques contrôlent, toute proportion gardée, presque dix fois plus de places que les citoyens ordinaires.

Monsieur Brosseau, vous avez raison de poser la question sur les investissements gouvernementaux dans les infrastructures mises en place pour assurer le supposé succès de cet investissement qui n'est jamais venu à part l'achat des terrains au coût d'environ 40 millions. Sheldon Group, dont l'actionnaire principal était la banque Morgan Stanley, n'a jamais été capable de trouver les fonds pour relancer son projet. Qui a payé Hydro-Québec pour déplacer les pylônes de transmission (coût approximatif: 47 millions) ? Qui a payé pour la préparation des terrains (coût: 20 millions)? En plus du Ministère des Transports du Québec, Blainville et Mirabel ont construit un échangeur (sortie 28)sur la 15 pour répondre aux demandes des promoteurs. Cet échangeur a coûté 12 millions de $ pour rien. Blainville et Mirabel ont mis près de 5 millions de $ et le MTQ, 2 millions de $. Quel est la valeur des terrains maintenant ? Qui a profité de ce projet mirobolant qui ne tenait pas déjà debout dès le début.

Monsieur Charbonneau, je crois que la censure à Radio-Canada atteint des sommets au Téléjournal de madame Galipeau. Dans ce cas, c'est plutôt de l'auto-censure. Depuis quelques mois, Radio-Canada, à Montréal, rapporte encore plus de nouvelles des autres provinces canadiennes que du Québec. Des nouvelles souvent insignifiantes alors que des nouvelles importantes au Québec sont passées sous silence. Madame Galipeau manque à son premier devoir; informer les Québécois sur les nouvelles au Québec et ailleurs dans le monde.

Bonsoir Monsieur Kemp.
Je suis en accord avec vous sur cette question. Les médias de Gesca et Radio-Canada font souvent la nouvelle anec les supposés désaccords au sein du PQ. Au lieu de faire du vrai journalisme, ils radotent et écrivent les mêmes rengaines. Ils décrivent ces divergences d'opinion comme si nous assistions à un match de boxe. C'est un analyse insipide qui a pourtant des effets certains sur les perceptions des gens. Le PQ est alors associé à un parti dans lequel tout le monde se dispute et dans un pays dont la devise est: Pas de chicane dans ma cabane, ça fait mal. Tout le monde est pour la sérénité, mais ça fait pas des enfants forts. Notre passivité légendaire pourrait s'expliquer par ce désir ancré en nous par nos parents et les médias que tout conflit est nécessairement mauvais.

J’aimerais monsieur Michaud vous dire toute mon admiration pour votre opposition au projet de loi 63. Le 31 octobre 1969, vous avez dénoncé la position du Parti libéral et avez choisi de siéger alors comme député libéral indépendant. Vous avez rejoint d’autres députés unionistes pour combattre cette loi. Il fallait du courage pour choisir le peuple plutôt que la carrière de ministre que vous auriez eue, en 1970, avec le gouvernement Bourassa.

Les Québécois de la ville de Québec sont des provinciaux qui se contentent d'être une capitale provinciale. Ces Québécois prudents comme de bons fonctionnaires n'ont jamais voulu une véritable décentralisation des pouvoirs dans les régions et à Montréal. Ils veulent rester à l'abri dans leur gros village et surtout éviter d'être confrontés à l'anglicisation de Montréal, où ils devraient prendre conscience de ce phénomène et se battre comme, nous, les Montréalais. Ne nous leurrons pas, à part quelques exceptions, l'avènement du RIN, les mobilisations contre la Loi 63, les premières élections de députés péquistes à Montréal, au Lac St-Jean et dans la Côte-Nord, ne viennent surtout pas de Québec. La vieille capitale a suivi le Québec en 76. Mais dès 1985, il ne restait plus que Garon dans Lévis pour défendre les couleurs du PQ.

Quand La Presse envoie son journaliste Lessard, c'est toujours pour faire la sale besogne. Son amalgagne est odieux mais la publicité est gratuite.

La morosité est déjà bien ancrée grâce surtout aux médias. Je n'aime pas tout chez ce leader péquiste mais je ne veux pas faire le jeu de Gesca et Charest en m'en prenant à madame Marois. Je ne cherche pas un sauveur. Vous êtes la victime parfaite, produit par la désinformation. J'en ai marre de courir après le leader idéal. Nous ne sommes pas un peuple idéal. Nous vivons actuellement une nouvelle phase de néo-colonialisme. Nos pires ennemis se trouvent souvent dans nos rangs. On se la ferme et on travaille. Le travail de militant est facile si on prend un peu de distance, devant cette pseudo-réalité que l'on nous présente comme la réalité. Je supporte madame Marois, j'aide Amir Khadir et travaille avec Mario Beaulieu et Maria Mourani. Le grand soir viendra ou ne viendra pas, de mon vivant. Je m'en fouts. Je crois seulement que les petites graines que je sème font de moi un être pensant et agissant. Je sais que des milliers de personnes ne s'arrachent pas la chemise à tous les jours et c'est bien comme cela.