Les croyances peuvent être exprimées dans le domaine du privé et dans l'espace public, mais non au sein de l'ÉTAT.

Regardez la guerre civile du Liban entre 1975 et 1990: 200 000 victimes civiles. Une société hyper-confessionnelle qui a gangrené même l'armée libanaise.

Si l'armée libanaise était restée laïque, beaucoup de massacres interconfessionnelles auraient été évités: druze contre sunnite, sunnite contre chiite, chrétien maronite contre druze, chrétien maronite contre chiite, etc

Le droit de porter des signes religieux ostentatoires pour les employés de l'État n'est pas un droit fondamental mais une aberration qui mène au sectarisme.

Je sais que le PLQ ne s'en soucie pas, parti voué à défendre les puissants, la minorité anglophone et le multiculturalisme canadien mais la position idéologique petite-bourgeoise de Québec Solidaire fait de ce parti, le partenaire objectif du PLQ.

Les Cliche de ce monde ne comprennent pas la précarité du Québec. Actuellement, nous sommes encore une simple province dont les frontières ne sont mêmes pas reconnues. Une simple provinces frappé par le déséquilibre fiscal. Une simple province incapable de bien protéger notre langue. L'assimilation de francophones dans l'Outaouais et de l'ouest de l'Île de Montréal va en s'accélérant. Le français comme langue commune est encore une vue de l'esprit.

Malheureusement, des milliers de Québécois pensent que nous sommes un pays avec tous les pouvoirs. Non, nous sommes une simple province et ce constat doit toujours nous guider pour préserver notre langue et notre identité. Voilà le seul combat qu'il faut mener.

Et pendant ce temps, Québec Solidaire agit en fonction d'une minorité de personnes qui affirment que l'adoption de la Charte pourraient leur faire perdre leur emploi parce qu'elles tiennent à garder certains signes religieux ostentatoires. Québec Solidaire en s'opposant à la charte et en se montrant très tiède sur la question linguistique, est un parti déconnecté de sa base et de la réalité québécoise et montréalaise.

Si le Canada veut se draper dans le multiculturalisme, il le fera à ses risques. Pour nous, le multiculturalisme ou/et la laïcité ouverte, c'est un suicide collectif.

Tu vis cette délocalisation des entreprises pour augmenter essentiellement les profits et dividendes des actionnaires, des dirigeants et des propriétaires. Ce capitalisme me pue au nez.

Alors que les travailleurs du XIX ième et du XX ième siècle militaient pour un monde nouveau, que se passe--il maintenant en Occident ?

Pourquoi les travailleurs ne descendent plus dans les rues ?
Pourquoi ce sentiment d'impuissance face à ces véritables horreurs qui broient tant de vies humaines ?

Nous savons tous qu'une relance de la demande passe par une redistribution de la richesse; comment expliquer que les écarts de revenus tendent à s'élargir ?

Comment a-t-on pu accepter que le dogme d'une meilleure productivité était la solution pour les travailleurs alors qu'elle signifie en fait de plus bas salaires et davantage de chômeurs (automatisation)?

Dès les années soixante-dix, la philosophie de la croissance par l'offre était une politique faite pour permettre aux maîtres du monde d'engranger des surprofits. Nous voyons que pour ceux-ci et les thuriféraires médiatiques de ce pouvoir, leur slogan est toujours "the sky is the limits".

On proclame que l'État ne doit pas exercer des contraintes surs la mobilité du capital. Puis,au nom de la flexibilité, on mène une politique violente contre les travailleurs. On allonge le temps de travail et on retarde l'octroi de la pension de retraite de de 65 à 67 ans (au Canada, on va pas le faire entre 2023 et 2029.

Nous marchons sur la tête, quand manifesterons-nous sur nos deux pieds ?

Vous démontrez très bien le biais du Le Devoir. J'ai fait une plainte au Conseil de presse contre Le Devoir et un article tendancieux de Lisa-Marie Gervais, publié en première page, le 11 septembre 2013.

La plainte doit être examinée en 2014.

Je dénonçais que le papier portait sur 6 supposés jeunes femmes musulmanes voilées et les décrivait comme 6 femmes modernes,ouvertes et féministes.

Or il s'avère après une petite recherche sur internet qu'au moins 3 d'entres elles, sont membres du collectif Independance, regroupement islamiste qui avec le Conseil musulman de Montréal, étaient à l'origine d'un colloque en septembre dernier intitulé "Entre ciel et terre". Quatre imams français de la branche salafiste devaient y prendre la parole. En outre, Hajar Jerroumi, l'une des 6 supposés féministes. était porte-parole de cet événement et affirmait que les quatre imams n'étaient pas des extrémistes; cette conférence de presse avait été couverte par un autre journaliste du même journal.

Dans sa défense, Le Devoir admet que la journaliste n'était pas une spécialiste des religions !!!!! Son article est en première page avec une très belle photo (8 cm. X 14 cm) de ces jeunes femmes libérées !!!

Elle dit être devenue fédéraliste à cause de la Charte sur la laïcité. C'est faux, c'est un prétexte.

Lors de notre rencontre tenue le 10 décembre, je lui ai mentionné que la charte n'était qu'un prétexte. Je lui ai parlé de son rôle parlementaire comme représentante et même vice-présidente du Comité d'amitiés Canada-Turquie entre 2007 et 2010.

Elle, qui prétend ne plus être indépendantiste parce que le Parti Québécois, par sa Charte, créerait une une société non-égalitaire. Or cette Charte n'est même pas votée et une commission parlementaire entendra, en janvier 2014, plusieurs mémoires de groupes issus de la société civile. Parions que ce projet de loi sera amendé ou simplement bloqué par les partis d'opposition.

Que faisait Maria Mourani dans un tel comité d'amitiés, si elle tenait tant à l'égalité citoyenne? Nous savons que, pendant cette période, les femmes musulmanes portant le foulard ne pouvaient pas postuler un emploi dans la fonction publique turque. Je le répète; que faisait-elle dans un comité Canada-Turquie ? Elle profitait, dit-elle, de cette occasion pour demander à la Turquie de permettre aux femmes avec foulard de devenir des fonctionnaires de l'état !!!

Avec une certaine ironie, elle ajoute que, maintenant, en Turquie, les femmes musulmanes voilées peuvent devenir des fonctionnaires.

Je lui réponds que cette mesure a été initiée en septembre 2013 et résulte d'un gouvernement islamiste, dont le premier ministre est Recep Tayyip Erdogan, chef du parti islamiste,le Parti Justice et Développement (PJD). Lors d’un meeting politique à Siirt en 1998, il a cité un passage du poète nationaliste Ziya Gökalp: «Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes, et les croyants nos soldats.» En 2003, il prend le pouvoir en Turquie.

Je lui demande si elle appuie le gouvernement turc dirigé par l'islamiste Erdogan.

Marie nie alors que le gouvernement Erdogan soit islamiste et ait un agenda islamiste.

Face à cette affirmation déconcertante et fausse, je constate que la discussion ne sert plus à rien.

J'ai demandé que le Devoir donne ces informations car elles relativisent le supposé modernisme et féminisme de ces 6 femmes.

Le Conseil de Presse du Québec a accepté ma plainte et un comité du Conseil va rendre un verdict dans quelques mois sur ma prétention que l'article de Gervais est tendancieux et ne répond pas aux critères éthiques qui doivent encadrer le travail journalistique.

Quant à Michel David, depuis plusieurs années, il n'est plus un journaliste mais bien une vedette médiatique au service de sa cause.

J'appuie fortement la position de madame Djemela Benhabib et je l'estime courageuse d'affronter ce quatrième pouvoir. Lorsque madame Conradi et monsieur Khadir quittent un débat, c'est la preuve qu'ils ne sont plus à Radio-Canada bien entourés de journalistes complaisants. L'argument des faibles, c'est la fuite en avant et de crier au loup.

Voilà, le résumé d'une société qui regarde son nombril.

Lorsque nous voyons le battage médiatique de ces intégristes,nous sommes effarés par leur agressivité contre les pro-charte et la complaisance face aux contre-charte. Anne-Marie Dussault a démontré un parti-pris évident contre la Charte et a sonné la charge contre la Charte. Même Josée Legault qui fréquente de plus en plus Radio-Cadenas et les Charette de ce monde participe à cette propagande haineuse contre les pro-charte.

Cette offensive se préparait depuis la nomination de Julie-Miville-Duchêne, ex-journaliste à RC et par l’ex-ministre de l’inculture, Christine St-Pierre, ex-journaliste de RC, en 8 août 2011.

En 2012, il y a aussi la fondation de l’Association des femmes journalistes du Québec. Les deux invitées de marque !!! : Christine St-Pierre et Julie Miville-Dechêne.

Voilà comment se bâtit un réseau qui peut intervenir de tout son poids sur des questions chaudes.

Julie Miville-Dechêne rejoint ainsi Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec et membre de Québec Solidaire.

Les suposées féministes de Radio-Cadenas s’allient ainsi aux féministes socialistes de Québec-Solidaire pour mettre de l’avant une vision multiculturaliste, dangereuse pour la survivance de fait français en Amérique et pour les avancées du mouvement féministe depuis les années soixante.

Jean Archambault