Bras de fer entre intérêts oligarchiques et Bien commun
25 avril 2012
À la suite du tollé de protestation soulevé par la bourde méprisante de Jean Charest à l’endroit des manifestations étudiantes et ce, devant le gratin de la haute finance québécoise, le bureau du premier ministre s’est contenté de publier un communiqué laconique expliquant que ses blagues avaient été formulées « hors contexte ».
Pour parodier notre « humoriste national », je lui donnerais raison sur le « hors contexte » compte tenu que les spectateurs qui avaient payé le gros prix pour assister à son « spectacle » constituent une clientèle « hors contexte », à savoir complètement déconnectée du tissu social québécois actuel.
Toutefois, pour revenir sérieusement à la « blague » de Jean Charest, je crois plutôt qu’elle incarne son opinion véritable sur son aveuglement pernicieux vis-à-vis le débat de société qui émerge des revendications étudiantes et qui a pris une ampleur telle qu’il n’a pas d’autre choix que de se replier dans ses derniers retranchements.
Un humour grotesque lancé avec un sourire béat devant une salle vendue d’avance à ses propos et réagissant avec la même béatitude servile et complice à un projet machiavélique qui se propose de brader nos ressources naturelles aux investisseurs étrangers pour une bouchée de pain.
Une bourde inexcusable qui prouve hors de tout doute que Jean Charest a « perdu le nord », qu’il ne sait plus faire la part des choses, que son règne de neuf ans au pouvoir, qu’il semble prendre pour acquis, lui confère le droit de s’asseoir sur ses lauriers et de lancer n’importe quelle ignominie sans coup férir.
Devant un tel degré de sarcasme de la part du premier ministre, j’endosse entièrement la pétition qui circule actuellement et qui réclame la démission de Jean Charest. Cet homme, par ses attitudes désinvoltes de clown burlesque déphasé, est devenu indigne d’occuper la fonction de premier ministre du Québec.
De toute façon, je suis convaincu que déjà, dans les coulisses des hautes instances du PLQ, les troupes libérales sont en train de préparer une sortie « en douce » pour leur chef comme elles ont toujours réussi à y arriver élégamment par le passé…Reste à savoir qui de Jean Charest ou de ses patrons fera le premier pas!