Pour survivre, la lutte nationale doit s'inscrire dans les nouvelles luttes sociales et populaires
2 septembre 2014
« On ne fait pas la révolution avec des sexagénaires un pied dans la tombe qui considèrent l’indépendance comme un simple instrument de protection linguistique et culturel »
Quoique en accord avec votre argumentaire sur l’importance d’ouvrir le mouvement indépendantiste aux problèmes « économiques, démocratiques, éthiques, sociaux, environnementaux, etc… », je suis resté estomaqué par votre conception réductrice et dédaigneuse des « sexagénaires un pied dans la tombe » qui « considèrent l’indépendance comme un simple instrument de protection linguistique et culturel ».
En tant que sexagénaire « les deux pieds sur terre » et éveillé aux débats actuels entourant le mouvement indépendantiste, je demeure fermement convaincu que la protection linguistique et culturelle représente une pierre d’assise fondamentale sur laquelle doit s’appuyer, entre autres facteurs, notre lutte pour notre accession à un statut d’État autonome, solidement ancré dans sa langue et sa culture.
Conséquemment, je vous invite, M Montmarquette, à bien mesurer l’importance de vos mots et à ne pas renier tous les débats qui ont marqué l’histoire du mouvement souverainiste québécois, en particulier ceux qui ont gravité et qui gravitent encore autour de la défense et de la promotion de la langue française, et des spécificités culturelles qui définissent notre identité francophone.
D'un sexagénaire encore "les deux pieds sur terre",
Henri Marineau