[Ce Monsieur dit, aujourd’hui, sur cyberpresse->10994] : « Dans le projet de loi
195 sur l’identité québécoise, on prévoit nommément enlever des droits
fondamentaux, autrement reconnus par sa citoyenneté canadienne, à tout
immigrant qui n’obtiendrait pas sa citoyenneté québécoise. »
Justement, c’est de citoyenneté québécoise qu’on parle ici ! On parle
d’un geste de souveraineté indiquant la direction où nous allons, quand le
pays adviendra. Nonobstant la jalousie d’un pays voisin. Et il n’est pas
question d’enlever quoi que ce soit à qui que ce soit, mais de préciser aux
postulants les conditions d’adhésion à la culture française d’Amérique.
Et dans sa confusion, le monsieur oublie de lire l’essentiel du projet,
dûment présenté par ailleurs à la Commission qu’il appelle de ses vœux. Le
projet développe bien l’idée d’amender la loi 101 dans le sens du français
langue de travail, pour le rendre nécessaire aux nouveaux arrivants. Le
projet prône aussi de meilleures structures d’accueil : 3 ans de cours
gratuits de français. Et à propos du temps perdu des poètes : Il peut
compter sur M. Maka Koto pour raviver le sujet au P.Q.
Le monsieur illustre à merveille ces agents de dénationalisation mis en
exergue cette année par Mathieu Bock-Côté (La Dénationalisation tranquille,
Boréal). L’auteur décrit la ruse employée contre les Québécois depuis le
référendum de 1995. La majorité francophone historique s’étant toujours
comportée comme une minorité depuis la conquête, il est facile de lui faire
ressentir la honte de s’exprimer haut et fort, de se définir, de poser ses
conditions de vie en société. On accuse cette nation d’exclusion dès
qu’elle accueille des nouveaux en expliquant les aires de la maison. Les
premiers à regimber quand le Québec veut devenir français, ce sont les
unilingues anglophones qui ont toujours joui de privilèges linguistiques
comme conquérants. Ils craignent bien sûr de perdre cette majorité de
subventions à leurs hôpitaux et universités minoritaires et la possibilité
de vivre à Montréal en anglais uniquement ! Et ils se sont adjoint de
nombreux serviteurs assimilés pour assurer leur défense dans les médias,
les groupes communautaires et divers lieux d’influence.
Pendant que plusieurs pays du monde affichent actuellement leurs
conditions d’admission, voire même la connaissance de la langue
préalablement à l’entrée au pays, pendant que les Cantons suisses en
exercent le pouvoir à l’intérieur même de leur confédération, le mantra «
canadian » résonne à chaque fois que le Québec s’affirme : Vous, intolérants : Nous, conquérants !
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Vous, intolérants ; Nous, conquérants !
Citoyenneté québécoise - Conjoncture de crise en vue
Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latin...
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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.
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