L'argument selon lequel l’électeur indépendantiste, souverainiste ou même nationaliste devrait faire abstraction de son orientation politique lorsqu’il vote au fédéral nous apparaît spécieux. Le Québécois qui vote aux élections canadiennes est le même qui vote aux élections québécoises, de sorte qu’il y a un effet de vases communicants. Chaque électeur du Québec qui vote pour un parti fédéraliste renforce en conséquence l’emprise politique du Canada sur les esprits des Québécois. Chaque fois qu’un député fédéraliste intervient dans le débat public, il devient un agent actif de l’État canadien au service de la domination canadienne qui constitue un obstacle objectif à notre projet d’émancipation nationale.
Voter pour un des partis fédéralistes, qu’il soit bleu, rouge, orange ou caille, c’est consentir à la subordination politique des Québécois. Voter pour le Bloc, c’est le premier geste de rupture avec le Canada. Cela signifie refuser de se soumettre à la volonté du Canada.
La mission du Bloc est de combattre la supercherie canadienne qui consiste à utiliser le vote des Québécois pour cadenasser la nation québécoise et nous minoriser encore davantage. Le rôle du Bloc est d’empêcher les partis fédéralistes de parler en notre nom. Le Bloc est le parti de la cohérence politique. Il est la seule voix de la nation québécoise.
Le rôle du Bloc est de combattre l’ambivalence historique des Québécois à l’endroit du régime politique canadien, de dévoiler les traquenards de l’idéologie canadienne et de montrer comment le fédéralisme nuit aux intérêts du Québec en limitant nos capacités de développement. C’est ainsi que le Bloc peut préparer la voie à l’accession à l’indépendance, en faisant la pédagogie critique du fédéralisme.
La mission du Bloc est aussi d’affirmer et de défendre l’intérêt national du Québec. On ne peut être une nation lorsqu’on ne maîtrise pas les leviers politiques, lorsqu’on ne dispose pas d’un État qui décide par lui-même ce qu’est le bien public. Une nation ne peut laisser à d’autres le contrôle de son territoire, des moyens de communication, des transports, de la politique énergétique, de ses relations avec les autres pays. Dans le contexte actuel, voter pour le Bloc s’impose si on veut que le Québec devienne une nation de plein droit et ne soit pas réduit à l’insignifiance d’une nation bidon, enfermée dans le cadre étriqué du provincialisme qui s’illusionne sur sa marge d’autonomie.
Nous ne voulons pas de députés qui vont s’ingénier à nous convaincre de rester Canadiens. Nous sommes Québécois à 100 pour cent, nous n’avons qu’une seule allégeance, un seul pays. Voter Bloc, c’est faire barrage aux candidats de la soumission, de la duplicité et de la double identité. Voter Bloc, c’est se donner des forces pour réaliser le projet de pays.
*Denis Monière, Robert Comeau, Guy Rocher, Simon-Pierre Savard-Tremblay, Andrée Lajoie, Micheline Labelle, Guy Lachapelle, Jacques-Yvan Morin, Élisabeth Gallat-Morin, Louis Fournier, Danielle Letocha, Pierre Paquette, Jacques Lanctôt, Lorraine Granger, Jean Décarie, Micheline Lachance, Anne Legaré, Pierre Godin, Marilyse Lapierre, Jacques Fournier, Gilles Châtillon, Laurence Richard, Jacques Martin, Julien Des Ormeaux, Yves Vaillancourt, Roger Delorme, Alfred Dubuc, Claude Racine, France Delorme, Gérald Larose, André Poupart.
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