Vers une libéralisation du marché de l’électricité au Québec?

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Attention ! Porte d'en arrière pour la privatisation d'Hydro-Québec





QUÉBEC – Le gouvernement Couillard demande à la Régie de l’énergie d’évaluer toutes les mesures susceptibles de diminuer la facture d’électricité des consommateurs québécois, y compris l’ouverture du marché de détail à la concurrence.


Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a écrit à la présidente de la régie, Diane Jean, la semaine dernière, afin de lui demander un avis sur des solutions permettant «d’améliorer les pratiques tarifaires actuelles».


«Cet avis pourra examiner toutes les avenues et comprendre, au besoin, des constats relatifs [...] à l’ouverture du marché de détail de l’électricité à la concurrence et au développement de la filière du gaz naturel renouvelable», a écrit le ministre.


Dans sa missive, Pierre Arcand rappelle que la Politique énergétique 2030 annoncée ce printemps prévoyait que la Régie de l’énergie propose des solutions tarifaires s’inspirant des meilleures pratiques au Canada et ailleurs dans le monde.


S’il souhaite étudier l’ouverture du marché de détail de l’électricité à la concurrence, le gouvernement assure qu’il n’a pas l’intention de remettre en question le modèle d’affaires d’Hydro-Québec ni le monopole dont jouit la société d’État.


«Nous voulons que la Régie de l’énergie puisse envisager l’ensemble des pratiques pouvant favoriser le consommateur d’électricité. Il n’est pas de l’intention du gouvernement de remettre en question le modèle d’affaires actuel d’Hydro-Québec», a indiqué à l'Agence QMI l’attachée de presse du ministre Arcand, Véronique Normandin.


Québec demande également à la Régie de l’énergie de tenir compte du fait que de plus en plus de ménages québécois ont de la difficulté à acquitter leur facture d’électricité, comme en témoignent «la détérioration notable des comptes à recevoir» ainsi que «le nombre d’ententes de paiement pour les clients à faible revenu».


L’avis que produira l’organisme de régulation devra aussi prendre en considération l’«effritement de la compétitivité des tarifs d’électricité» qui, selon Pierre Arcand, risque de miner la compétitivité de certains secteurs industriels québécois.


Le ministre de l’Énergie souhaite que la régie lui transmette son avis «en temps opportun afin que les améliorations soient mises en œuvre pour l’année tarifaire 2018».




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