Véronique Hivon n’a pas eu besoin de quota

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Parité homme-femme : un autre mauvais coup de l'égalitarisme

Hier, une chroniqueuse de La Presse a écrit qu’elle ne comprend pas pourquoi certaines femmes sont contre la parité en politique.


Pour elle, c’est une absurdité.


Vous savez ce que je ne comprends pas, moi ?


Pourquoi des femmes qui font actuellement carrière dans le domaine de la politique sont pour la parité !


LES « SUPER FEMMES »


Prenez l’ex-ministre et députée de Joliette Véronique Hivon.


La vice-chef du PQ est pour la parité au Conseil des ministres.


Or, madame Hivon a-t-elle eu besoin de quota pour faire carrière en politique ?


Non.


Elle a fait son chemin toute seule. Elle n’a pas eu besoin qu’on lui ouvre la porte.


Elle s’est lancée, elle a gagné ses élections et elle a réussi à convaincre ses collègues qu’elle avait l’étoffe d’une ministre.


Non seulement ça, mais elle a été une excellente ministre, pilotant le délicat dossier de l’aide médicale à mourir avec tact, intelligence et doigté.


Si madame Hivon a réussi à tirer son épingle du jeu, pourquoi les autres femmes ne seraient-elles pas capables de faire pareil ? Pourquoi auraient-elles besoin d’un quota ?


Elles sont moins intelligentes que madame Hivon ? Moins fortes, moins déterminées ?


Pensez-vous que la vice-première ministre Dominique Anglade a été nommée au Conseil des ministres parce qu’elle était : a) une femme, b) de couleur ?


Non.


Et je suis sûr qu’elle serait insultée que des gens puissent croire ça.


Si elle s’est rendue là, c’est parce qu’elle a du talent. Pas parce qu’elle a le « bon » sexe ou la « bonne » couleur de peau.


UNE FAUSSE BONNE IDÉE


Il n’y a pas de « bonne » discrimination. Il n’y a que de la discrimination, point.


On ne devrait jamais juger de la qualité d’une personne en se basant sur son sexe, son orientation sexuelle, sa race ou sa religion.


Te donner un emploi parce que tu es Noir est aussi stupide que ne pas te donner un emploi parce que tu es Noir.


Ça ne devrait même pas faire partie de l’équation.


Comme l’a écrit l’historienne française Mona Ozouf : « Les quotas sont insultants et dévalorisent ceux qui en bénéficient. En insistant sur la différence sexuelle, on finit par l’exacerber. »


« On ira vers un nombre croissant de femmes en politique, et c’est très bien. Mais il ne faut pas y aller par la voie la plus stupide et la moins efficace. »


De renchérir Françoise Cachin, directrice des Musées de France : « La parité est humiliante pour les femmes, qui ne sont pas une espèce à protéger. C’est une fausse bonne idée qui a l’apparence d’aider les femmes, mais les dessert. »


POUSSER PLUS VITE


Actuellement, rien ni personne n’empêche une femme d’aller en politique.


La preuve : il y en a de plus en plus. Et ce nombre ira croissant.


Mais ce n’est pas en tirant sur une fleur qu’on la fait pousser plus vite.


À l’heure où vous lisez ces lignes, il y a plus de femmes médecins que d’hommes médecins au Québec. Faudrait-il instaurer un quota ?


Écarter des femmes pour donner la chance aux hommes ?


Imaginez la réaction des féministes si on faisait ça...