Valérie Plante va « accommoder » davantage les aînés anglophones

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L'anglicisation de Montréal promue par l'administration Plante

La Ville de Montréal travaille à l'élaboration de son « Plan d'action municipal pour les personnes aînées 2018-2020 ». Pour ce faire, elle a signifié son intention de consulter le public, le but étant de faire de Montréal une ville plus accueillante pour les aînés.


Le hic, c'est que deux chercheures de Concordia ont critiqué l'administration Plante pour ne pas avoir suffisamment encouragé la participation des aînés anglophones et des immigrants, dont beaucoup sont plus à l'aise en anglais qu'en français.


Ces chercheures ont déploré que l'information sur le site Internet de la ville et le sondage en ligne auquel les aînés sont invités à participer ne soient rédigés qu'en français. Elles ont aussi déploré que les quatre réunions de consultation sur les aînés ne se tiennent dans aucun quartier où vivent les aînés anglophones.


Interrogée à ce sujet vendredi, Valérie Plante a décidé de leur donner raison et a affirmé que la ville allait « accommoder » les aînés anglophones. « Les gens devraient être capables de s'exprimer dans la langue avec laquelle ils sont à l'aise », a-t-elle déclaré.


Cette annonce survient dans un contexte où Mme Plante emploie souvent le bilinguisme lors de ses sorties publiques, ce qui lui a valu un blâme de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) et du Mouvement Montréal français (MMF). Après le dévoilement du premier budget de l'administration Plante en janvier dernier, le président de la SSJB, Maxime Laporte, et la porte-parole du MMF, Sophie Stanké, avaient tenu à lui rappeler que Montréal est une ville francophone.


« On se croirait au Parlement d'Ottawa, plutôt qu'à l'hôtel de ville de Montréal, métropole du Québec ! », avait dénoncé M. Laporte dans un communiqué. Quant à Mme Stanké, elle avait déclaré : « À la lumière des données témoignant du constant déclin du français, Valérie Plante devrait réaliser qu'il est de sa responsabilité de mairesse de lancer un message clair quant au statut du français à Montréal, principal lieu d'accueil et d'intégration des nouveaux arrivants au Québec ».