Depuis trois mois, les étudiants se battent pour une société plus juste, plus égalitaire. Le gouvernement Charest savait que cette opposition à l’augmentation des frais de scolarité prenait sa source même dans leur volonté de mettre un frein à cette inégalité grandissante entre les plus riches et les classes populaires.
Le mépris de ce gouvernement face à cette revendication globale l’a amené à faire adopter cette loi scélérate. Dans toute situation de rupture, chaque personne ne peut plus se cacher derrière une rhétorique de façade. Tout le monde est pour la démocratie, tant et aussi longtemps, que les pouvoirs en place continuent à gouverner pour la minorité. Lorsque vient ce point de rupture, nous pouvons constater que chacun choisit son camp. Il n’a plus de faux-fuyant.
D’un côté, l’oligarchie financière et la grande majorité des élites organiques (dans laquelle, nous retrouvons les intellectuels des médias traditionnels de Bombardier à Martineau), mettent en place un discours paternaliste et redondant qui justifie le recours à la brutalité judiciaire et policière. Tout est bon pour légitimer cet appel à la violence institutionnelle. On va jusqu’à justifier la dictature des élites par la nécessité de sauver la démocratie!!
De l’autre côté, les couches populaires conscientisées vont rejoindre les forces étudiantes pour dénoncer le mépris et l’arrogance. Il y a là, possiblement, l’apparition d’un nouveau paradigme sociétal qui sera en rupture avec l’ancien.
La question nationale vient aussi éclairer les vrais enjeux. La société anglophone, dans son ensemble, appuie le gouvernement Charest car elle craint que les étudiants (très majoritairement francophones) comprennent que cette lutte est autant sociale que nationale. Lors de la Fête des Patriotes, nous avons vu ce rapprochement entre les indépendantistes de gauche et du centre et cette jeunesse qui veut se rapproprier son histoire.
Pour la première fois, depuis des décennies, la jeunesse d’une nation vit un moment historique où tout peut basculer. Nous devons nous allier à cette jeunesse qui nous montre un véritable changement; les forces progressistes indépendantistes ont le devoir de soutenir ces jeunes à changer de société et pourquoi pas de pays.
Union des forces progressistes indépendantistes avec les étudiants.
Un rendez-vous historique.
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2 commentaires
Stéphane Sauvé Répondre
24 mai 2012Oui pour l'union des forces souverainistes...ca demandera beaucoup de chacun de "Nous"...
Quant à inclure Martineau comme intellectuel...vous conviendrez que c'est un peu gros. Pamphlétiste tout au mieux...
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
23 mai 2012"...les forces progressistes indépendantistes ont le devoir de soutenir ces jeunes à changer de société et pourquoi pas de pays." (J.A.)...
...mais ça ne touche certainement pas Duceppe, qui n'est ni pour ni contre, bien au contraire! À force de se placer entre 2 chaises, il doit maintenant courrir un strapontin d'une manif (qu'il fuit dès le micro fermé) jusqu'à un clown chez Pénélope.
Il ne voit pas de rapprochement entre le mépris pour un million de jeunes au Québec et sa forme exacerbée qu'ont dénoncé Thoreau, Gandhi, Martin Luther King... Il croit se racheter en dénonçant la "désobéissance démocratique" du gouvernement... Ohééé... quel Gilles! Toujours une page en retard! Pauline ne te confiera même pas le transport de ses valises! Ah, pis, au fait, les accusations de malversation: résultat????...