Et si l'élection dans Kam-Témis devenait aujourd'hui la première condition gagnante du PQ pour mener à terme son projet de pays! Pourquoi pas. V
oyons les faits.
Nous étions devant un comté qui fut une forteresse libérale depuis 25 ans. Nous avions là, un jeune député charismatique, pressentit par plusieurs comme le dauphin de Jean Charest mais qui malheureusement est décédé beaucoup trop jeune. Nous avions une candidate de haut calibre qui plus est, a été députée de cette circonscription durant 3 termes. Elle n'a pas eu la main heureuse comme l'a eu Jean-Marc Fournier. Les retours politiques ne sont pas tous réussis.
Les analystes politiques dans nos medias, jusqu'aux derniers jours de la campagne électorale, ne cessaient de dire à quel point la victoire du PQ était improbable voir impossible. Cette victoire était tellement improbable à leurs yeux, que c'est à partir de ce constat que l'on n'a pas cessé de jouer aux devins en spéculant sur l'avenir de madame Marois et en salivant d'une autre guerre intestine au PQ. Force est d'admettre qu'on devra penser autrement messieurs les journalistes.Le résultat si mince soit-il, démontre que tous les analystes politiques dans nos medias ont été déjoués.

J'imagine que dans ce comté à haute teneur libérale dans le passé, les électeurs ont voulu aussi passer un message à Jean Charest. Lorsqu'on décortique le résultat, on réalise que le vote libéral s'est éparpillé, en majeure partie à l'ADQ pas nécessairement parce que le programme leur plaisait, mais leur vote à l'ADQ était plutôt un vote pour protester leur mécontentement aux agissements de monsieur Charest. Ils (libéraux déçus) étaient ainsi incapables de donner leur vote au PQ. C'est pourquoi, monsieur Deltell, je ne me réjouirais pas trop vite de ce résultat. Il faut aussi se rappeler que le PQ était au troisième rang dans la course donc ne pouvant pas avoir dans les polls des scrutateurs ou des secrétaires. Pour le PQ la marche était très haute à monter.
La victoire du PQ est donc non seulement spectaculaire mais elle ouvre la porte à un espoir de changement, de grand changement, d'abord auprès péquistes eux-mêmes mais aussi dans l'opinion publique. C'est avec des petites victoires comme celle de Kam-Témis que madame Marois pourra commencer son cheminement nous menant à la victoire finale.
Les conditions gagnantes commencent à s'installer, ne trouvez-vous pas?.
Roger Kemp, Trois-Rivières