Une lourde perte pour le PQ

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Vers la longue et difficile agonie péquiste


Au Parti québécois, les mauvaises nouvelles se multiplient. À 17 % à peine des voix, on sait qu’il a connu sa pire défaite aux élections du 1er octobre. En mars dernier, après le départ fracassant de sa députée Catherine Fournier, le PQ s’est même vu rétrograder derrière Québec solidaire au rang de 3e groupe d’opposition. Ne restent plus que neuf députés dans son mini caucus.  


Voilà que la veine noire du destin frappe à nouveau. L’ex-ministre Véronique Hivon renonce à se présenter à la course à la chefferie prévue pour 2020. Hautement respectée, Mme Hivon n’avait certes rien d’un « sauveur » — de toute manière, les « sauveurs » n’existent pas —, mais elle aurait tout au moins pu offrir un vrai renouvellement à un parti qui en a désespérément besoin.  


Veine noire du destin  


Souverainiste convaincue, Véronique Hivon est en effet une politicienne dont l’intelligence de l’esprit et du cœur, les qualités évidentes de rassembleuse, l’humanisme et l’ouverture sur le monde auraient pu élargir à nouveau les horizons politiques grandement rétrécis du PQ.  


Il est néanmoins difficile de ne pas comprendre sa décision. Mme Hivon invoque la nécessité d’être plus présente auprès de sa famille. Elle s’ajoute ainsi à la liste croissante de femmes et d’hommes politiques choisissant de faire passer leur famille en premier. Comme quoi, le monde change.  


Peu réjouissante  


En même temps, la perspective de se battre pour tenter de diriger un parti autrefois fort, mais terriblement affaibli, voire presque exsangue, serait peu réjouissante pour qui que ce soit. Sans compter que l’option souverainiste du PQ bat aussi de plus en plus de l’aile. Le tout face au gouvernement Legault, dont la popularité bat des records.  


N’empêche que la décision de Véronique Hivon est une lourde perte pour le PQ. Ça ne se bouscule pas non plus au portillon de sa chefferie. Pour le parti des Lévesque, Parizeau et Landry, cela n’augure rien de très bon.