Osama Ben Laden

Une justice de « western » ...

Qui accrédite les pires soupçons

Chronique de Richard Le Hir

Je viens de regarder le Président Obama annoncer le succès d’une mission de représailles contre Osama Ben Laden, le cerveau présumé de l’attentat du 11 septembre, et j’ai été consterné de l’entendre qualifier cette opération d’acte de justice.
J’ai en effet une toute autre conception de la justice que la sienne. La mienne exige que l’auteur présumé d’un acte criminel réponde de ses actions devant un tribunal compétent après avoir été dûment mis en accusation, qu’il soit présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, et qu’il ait droit à une défense pleine et entière. Toute autre façon de procéder constitue une imposture et permet d’entretenir les doutes les plus grands sur la motivation réelle de ceux qui y recourent.
En effet, à partir du moment où les services secrets américains savaient où se cachait Ben Laden, rien ne les empêchait de se saisir de sa personne pour ensuite le traduire en justice, et le fait qu’ils aient choisi, sur l’ordre du Président des États-Unis, de le liquider purement et simplement sur le champ, laisse planer les pires soupçons.
Or dans sa très brève déclaration, le Président Obama n’a même pas tenté de prétendre que Ben Laden avait été abattu parce qu’il n’avait pas été possible de le capturer vivant.
Au contraire, il assumait pleinement la responsabilité de son ordre d’assassiner Ben Laden, comme s’il s’agissait de la chose la plus naturelle et la plus légitime du monde.
Pourtant, dans le cas de Saddam Hussein, un ennemi des États-Unis suffisamment important pour qu’ils aient déclenché deux guerres contre lui, il avait été capturé vivant et traduit en justice. Et c’est à la suite d’un procès qu’il avait été condamné à mort, puis exécuté.
Alors la question se pose (et elle n’a pas fini d’être posée), les États-Unis avaient-ils tout intérêt à ce que Ben Laden soit exécuté plutôt que traduit en justice ? Que craignaient-ils d’un procès contre Ben Laden ? Qu’il mette en lumière des faits que les États-Unis préfèrent voir rester dans l’ombre ?
Dans un contexte international aussi chargé que celui que nous connaissons, le fait que de telles questions puissent se poser va-t-il contribuer à envenimer la situation ? Poser la question, c’est y répondre, et si les États-Unis sont prêts à courir ce risque, c’est que, tout mauvais ce développement soit-il, il constitue soit un moindre mal, soit une diversion pour détourner l’attention des Américains, et peut être du monde tout entier, d’une menace encore plus grande, soit encore un moyen de favoriser l’union des Américains derrière leur gouvernement dans un moment particulièrement difficile.
Quant à la justice, oubliez ça. Cette justice-là, elle est tout droit sortie d’un mauvais « western », et elle ne va certainement pas contribuer à améliorer l’image des États-Unis dans le monde.


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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2011

    Encore un bon article M.Lehir.
    J'ose aborder le sujet d'un point de vue où je fais un parallèle avec nos élections.
    Bien sur il n'y a pas de balles ici mais ont peu tuer une nation sans tirer une balle.(Pris du Référendum volé de Robin Philipot)
    J'espère écrire à travers mon chapeau car à cette heure là je ne connais pas encore le résultat des élections.
    Mais il me semble que la réaction du peuple américain à cette nouvelle en est une de ''chu-pu-capable-qu'on-en finisse=et-qu'on-tourne-la-page-même-si-la-réponse-est fausse-,on-a-le-goût-d'y croire,point à la ligne.
    Car le mur psychologique infranchissable que la majorité des américains ne peuvent traverser,c'est de voir que leur gouvernement leur a menti et que celui-ci pourrait même être impliqué dans cette opération dite ''sous fausse bannière'',(et seulement cette idée est insupportable pour eux), pour atteindre leur but, soit la domination militaire du monde,pays par pays.Une troisième guerre mondiale en action depuis 2001 mais non-avouée.
    Comme une forme de paternalisme dont les enfants sont peuple américain qui préfère croire aveuglément que leur gouvernement leur veut encore du bien.Cela est plus confortable que de s'ouvrir les yeux.
    Alors mon parallèle avec nos élections dans la dynamique psychologique et émotive,en est un de frustration collective(si les sondages se confirment)comme quoi on s'est faite fourrer au référendum de 95,que le Bloc se fait tabasser à Ottawa et qu'ici à tous les jours où il y a des débats à l'assemblée nationale,on se fait humilier publiquement dans ce que nous avons de plus cher par ce gouvernement libéral-corrompu, à chaque fois que la souveraineté du Québec est abordée en chambre par l'opposition.
    Alors à moment donné on a le goût de prendre l'air,de prendre une marche et de dire foutez-moi la paix,çà marche pas votre affaire et au premier sourire qui va me sembler intègre,j'embarquerai dans son train.
    Une révolte accumulée,un goût de changement,un geste de liberté aussi ne l'oublions pas.
    Alors ma comparaison avec la réaction du peuple américain à l'annonce de la mort de Ben Laden et nous avec nos élections en est une de frustrations et de douleurs accumulées qui à moment donné provoque une direction commune non-attendue comme dans la chanson Charcoal de Richard Desjardins.La braise couvait depuis longtemps.
    Évidemment avec nos médias corporatifs et spécialistes en comportement de masse,c'est un jeu d'enfant de récupérer à leur profit tout cette énergie et de la canaliser là où elle doit aller...le Canada ou le E.U.
    Même si le NPD entrait fort,je pense qu'il y aurait un beau message de raz-le-bol à écouter comme quoi nos dirigeants souverainistes n'ont pas livré la marchandise,même si tout cela est un jugement subjectif.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2011

    Mr. Le Hir, votre promptitude dans votre texte de relever le manque de 'justice' véritable, de la part des américains et surtout de l'ancien professeur de constitution qu'est 'supposément' Barack Obama, votre point est une lumière dans la noirceur sur la petite morale que nos grands médias propage comme un virus transgénique.
    Votre texte trouve échos et devrais être une référence. Non pas que je suis inculte pour ne pas en faire de même, pourtant venant d'un être de formation et d'expérience comme vous me rassure sur mes capacités d'analyses. Je crois qu'il en sera de même pour plusieurs d'entre-vous qui ont l'esprit libre, analytique et critique!
    J’ose rajouter deux autres références dans ce triste fait "d'histoire": une lecture et un video documentaire sur le ’personnage’ qu’est Oussama Ben Laden et de séparer l’histoire rapporté et documenté de la fiction de nos médias contemporains d’aujourd’hui (après tout, le média télévisuel est le message comme disait Herbert Marshall McLuhan).
    1) Un excellent texte de Michel Chossudovsky au lien suivant : http://www.mondialisation.ca/index....
    2) Un documentaire tourné en 2004 par la BBC (avant qu’elle ne subisse les lois de la rectitude comme pour Radio-Gesca).
    Trouver sur Youtube ’The power of nightmares’. Il est divisé en 3 volets d’une heure. Ce doc est basé sur un livre de recherche du même nom. Très illuminant dans le contexte de la vente des cauchemars que l’on voient aujourd’hui avec la prochaine annonce des représailles d’AL Quaeda par notre grande SRC et autres...
    Enregistrer-le. Il en vaut la peine! Est-ce que l'on devrais suivre le lapin dans le trou sous-terre et savoir jusqu'où il mème?!

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2011

    Un monsieur ici parle d'antiaméricanisme, mais est-ce que Richard Gage et quelques 1492 architectes et ingénieurs États-uniens sont "antiaméricains"? http://www.ae911truth.org/
    Sont-ils des conspirationnistes? Non, ils se basent sur des faits pour déclarer que la version officielle ne tient pas la route.
    Et finalement, lisez ceci:
    http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=15601
    Les faits sont que Bin Laden est une création du FBI.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2011

    À Sylvain Racine et aux théoriciens du complot.
    Bennazir Bhutto voulait dire Omar Sheikh soit celui qui a tué Daniel Pearl!
    http://www.youtube.com/watch?v=2IIn_UnLO9I&feature=related
    Il y aura toujours des individus épris d'une quelconque machination «Made in USA».
    L'antiaméricanisme est bel et bien vivant mais ne vous en déplaise...Nous ( les Québécois francophones) sommes des Américains parlant français en terre d'Amérique!

  • Lise Pelletier Répondre

    2 mai 2011

    Voilà une nouvelle qui déssert bien les desseins du Parti Conservateur et ses partisans qui croient encore que la guerre au terrorisme est une priorité, justifiant ainsi les milliard de dollars que Stephen Harper y engloutit.
    Dès le 11 septembre 2001, j'ai eu un doute sur l'implication des Etats-Unis dans cet acte horrible (ce qui s'est révélé depuis), les Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz, ayant fait de la fausse propagande pour vendre au peuple américain l'idée de la guerre en Irak, sous le faux prétexte des armes de destruction massive.
    J'ai encore aujourd'hui le coeur qui lève à savoir que ces gens ont tués des millier de personnes de leur propre pays pour avoir l'appui du peuple américain pour envahir l'Irak (et des Irakiens morts également)
    au profit des compagnies d'armement militaire.
    Pour ce qui est de Ben Laden, une autre histoire montée de toute pièce.
    Lise Pelletier

  • Stéphane Russell Répondre

    2 mai 2011

    Il faut écouter aussi Rambo III, où Rambo nous fait l'éloge des bons valeureux et braves talibans d'Afghanistan, qu'il va secourir contre les méchants soviets.
    L'empire soviétique effondré, il est étrange que subitement l'intégrisme musulman, et surtout les talibans, soient devenus subitement la nouvelle menace mobilisatrice.
    Bin Laden est-il mort récemment, en 2007, ou bien court-il quelque part sous une nouvelle identité, en train de siroter un Pina Colada dans le Gangsters Paradise, aux côté de Saddam Hussein, et en poche quelques généreuses mises de fonds pour services rendus? Bien malin qui peut le dire.
    Regarder Rambo ou bien l'actualité, c'est souvent du pareil au même: des récits fictifs qui génèrent beaucoup de profits à tous, sauf ceux qui en sont spectateurs. Pas surprenant qu'on élise des acteurs comme présidents et sénateurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2011

    Cette annonce subite de la mort de Ben Laden, un jour après la tentative d'assassinat raté de Kadhafi, mais non de ceux de son fils et de ses trois petits enfants, ne me convainc pas. Pour moi, il y a longtemps que Ben Laden est mort. Les preuves qui se résument au discours d'Obama et à une photo, ne sont pas suffisantes pour convaincre.
    Maintenant, pour mon ami Sylvain Racine, je dirai que je fais partie des "dupes", mais cette fois de l'ère internet, qui croient en la résurrection de Jésus de Nazareth. Il est clair que si tu penses la résurrection comme le retour de quelqu'un qui est allé faire un petit voyage de l'aute côté pour revenir avec des habits neufs et se promener parmi nous, alors je suis bien d'accord avec toi qu'en ce type de résurrection je ne crois pas. Par contre qu'il ait franchi en tant qu'humain la barrière du temps, de l'espace et de la matière, en celà je crois. Cette foi ne repose sur aucune science objective pas plus que sa négation ne peut reposer sur ces mêmes sciences. Croyant en son oeuvre, je crois en son destin. En toute amitié.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2011

    J'ai retrouvé ce vidéo d'archives d'une entrevue donnée par Benazir Buttho avant son assassinat. Elle y déclare que Bin Laden avait été supprimé.
    http://www.youtube.com/watch?v=UnychOXj9Tg

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2011

    Observations glanées sur plusieurs sites : consensus
    semble être que LA PHOTO offficielle du corpus Osamus
    serait une composition assez grossière. (Je ne fais
    que repporter; je n'y connais rien en Photoshop.)
    Par contre, question géographique. Le corpus Osamus
    aurait été inhumer en mer, très vite après le trépas.
    Hmmm, ... l'opération militaire s'est déroulée à
    Abbottabad, et la mer la plus proche est à Karachi;
    ce qui nous donne approximativement une distance de
    1000 km, à survoler en territoire inamical. Un doute
    métaphysique de plus.
    Qui y gagne.
    1] Ben, notre BHO se fait voir comme un chef
    d'armée ayant les ce-que-je -pense qu'il faut
    pour autoriser une opération militaire de
    cette envergure. (Si c'est vrai, n'est-ce pas?)
    2] On peut maintenant crier victoire et entamer
    un retrait "honorable" des troupes victorieuses.
    3] Suivie d'une parade sur Times Square jusqu'à
    Battery Park, en longeant le site du WTC, où
    moult discours seront servis à la populace.
    4] Le tout convergeant vers les élections de 2012,
    où le grand capitaine fera face à un assemblage
    d'impuissants bien triés.
    5] Victoire électorale du grand capitaine.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2011

    Ce n'est qu'une mascarade.La réalité est que de plus en plus d'États-uniens remettent en question la version officielle du 11 septembre 2001.
    Il y a plusieurs groupes qui s'efforcent de démontrer les preuves que la version officielle ne tient pas la route, et parmi ces groupes, il y en a un qui se démarque particulièrement.
    Il s'agit de AE911Truth http://www.ae911truth.org/
    Ben Laden, ce n'est qu'un mascarade propagandiste. C'est désolant.
    Enfin, au moins nous le savons. Mais il faut être carrément dupe, à la limite, idiot, pour croire la version officielle du 11 septembre 2001.
    Et pour celles et ceux qui se demandent, "mais comment ont-ils pu mettre des explosifs dans les tours, et quand?
    Voici la réponse http://ecoeurement.com/2011/05/02/1243/
    Voilà 2000 ans, y'a eu des dupes pour croire à la ressuscitation de Jésus. Il ne faut pas en rire, car il n'y avait pas Internet et les médias. Mais aujourd'hui, comment les gens peuvent-ils être assez dupes pour croire au mythe Ben laden?
    Les gens ne savent même pas que Ben Laden, le 10 septembre 2001, il était dans un hôpital militaire américain au Moyen-Orient. C'est documenté.
    Benazir Bhutto a affirmé que Ben Laden était mort, avant de se faire assassiner.