Une idée, un projet, une vision …

Tribune libre

À la croisée des chemins entre l’indépendantisme, le fédéralisme, la gauche et la droite, le paysage politique du Québec semble emprunt présentement d’une morosité collective repoussante. Le quidam jusqu’alors habitué, depuis bientôt 50 ans, à devoir choisir entre l’option fédéraliste ou la souveraineté a perdu de vue les véritables enjeux premiers de la chose politique. La gouvernance du pays ne peut avoir comme seul axe de rotation l’idée que chacun se fait d’un Québec souverain ou non. De nos jours, bien d’autres questions toutes plus complexes les unes que les autres se posent. Elles se situent bien au-delà de la volonté de se séparer du Canada, même si ce débat demeure actif et pertinent. Les partis politiques sont devenus de véritables « copier-coller » les uns les autres et imposent leur volonté de fer dans une sorte de culte des chefs. Véritable dictature implacable qui dégoûte l’électeur et l’éloigne des questions fondamentales. Changer d’option politique lors d’une élection n’apporte aucun changement majeur tant la volonté très marquée du peuple québécois n’est pas écoutée et, par voie de conséquence, encore moins entendue. L’électeur se détache et est prêt à tenter d’essayer toutes les nouvelles alternatives qui s’offrent à lui. À ce jeu, le remède peut être pire que le mal.
Je crois que le temps est venu de recentrer la politique et sa définition. La politique, c’est d’abord et avant tout un débat d’idées de gouvernance autour d’un axe gauche-droite, l’un plaçant les intérêts de la collectivité au centre des débats, l’autre les intérêts marginaux de certains individus. La politique c’est chaque matin quand on se lève pour aller au travail, chaque jour quand on se nourrit, quand on paye ses comptes, quand on envoie ses enfants à l’école…
Chaque citoyen fait chaque jour de la politique sans le savoir. C’est pourquoi il est nécessaire, dans le monde troublé de cette entrée dans le troisième millénaire, de remettre le citoyen au centre de la vie politique en lieu et place de l’argent roi qui gouverne le monde depuis bien trop longtemps avec toutes les bassesses acerbes qu’on connait tout autour de la planète. La concentration du pouvoir de l’argent devient de plus en plus présente dans nos vies, à ce point que chez nous au Québec, des députés sont contraints de démissionner de leur propre parti afin de sortir de cette sphère infernale qui fait que même le député n’est plus en mesure de décider de la loi. C’est le parti qui fait la loi en fonction de ses alliances et de ses rapprochements avec tels ou tels intérêts.
N’est il pas temps au Québec de repenser notre manière de faire de la politique et de créer un vrai parti démocratique où le député reprend sa place et joue son rôle de législateur plein et entier ? Un parti où les pouvoirs sont répartis et contrôlés sans excès, de manière à empêcher les collusions de toutes sortes afin que le citoyen retrouve la confiance dans le système politique et dans ses élus ? La nécessité d’un nouveau parti politique souverainiste fait son chemin et devient quasiment obligatoire afin que le Québec puisse enfin décider par lui-même de l’utilisation de sa fiscalité et reprenne tous ses pouvoirs en ses mains. Mais ce nouveau parti doit aussi prendre en compte les doléances des citoyens. Il devra savoir écouter et entendre pour agir selon la volonté populaire. Ce n’est pas vrai qu’un Premier Ministre peut continuer de diriger comme un dictateur dans une démocratie… plutôt dans ce qui devrait être une vraie démocratie.
La création d’un nouveau parti devra permettre de prendre en compte non seulement le retour de tous les pouvoirs du Québec au sein du gouvernement et de l’Assemblée nationale, mais aussi de proposer des réformes dans tous les domaines, de l’environnement à la santé en passant par l’éducation, la culture, la justice, les politiques familiales et tous les autres. Un gouvernement de ce parti devra commencer dès le jour 2 de son élection à rapatrier les pouvoirs du Québec en son sein. La voie populaire du référendum, exprimée sur telle ou telle question, prime sur la Cour Suprême du Canada. Ce gouvernement-là devra savoir s’opposer à Ottawa quand le peuple du Québec le décide et ne pas hésiter à recourir à la force du référendum pour affirmer la volonté des Québécois. En démocratie, c’est le peuple qui est souverain. Prenons pour exemple le cas du Président de l’Islande qui, dans un courage exemplaire, tient tête à toutes les instances mondiales pour faire respecter la volonté populaire. Le Premier Ministre devra proposer un véritable projet de société complet, performant et efficace autant que simple à mettre en œuvre et demander à la population son approbation. Chacun des ministres devra être un spécialiste chevronné de son art. Il est autant incongru qu’irréaliste de voir une pharmacienne nommée Ministre des transports. Il est évident que dans ce contexte, les ponts et les routes finissent par s’écrouler d’eux-mêmes, d’autant qu’à l’heure actuelle les grands problèmes du Québec sont criants et nous explosent à la face l’un après l’autre.
Le Mouvement Québec Renouveau travaille depuis bientôt 3 ans à construire un projet de société nouveau autour de l’idée de l’indépendance en intégrant la gestion quotidienne de l’État. Il est tout à fait possible, je dirais même nécessaire, d’associer la récupération de tous nos pouvoirs si nous voulons nous diriger vers un État performant, responsable et efficace.
Il est grand temps que le Québec se dote d’une arme redoutable et efficace dans sa gouvernance, la volonté du peuple ! Combien de lois fédérales applicables au Québec empêchent notre gouvernement de prendre des mesures difficiles mais indispensables, et ce dans de très nombreux domaines, sous peine de se voir défaites par la Cour Suprême du Canada ou rendues inconstitutionnelles par un texte que nous n’avons JAMAIS accepté et qui nous a été imposé par un pouvoir qui n’est pas le nôtre.

Le manque de vision des hommes et des femmes politiques fait que la gestion de l’État est devenue une intendance au jour le jour, alors que dans de très nombreux domaines, chacun sait que les changements majeurs à entreprendre s’étaleront sur plus de 10 ou 20 ans. J’en veux pour exemple la gestion du transport dans notre belle province qui se fait d’année en année sans plan directeur majeur et prévisionnel tant dans le financement que dans les infrastructures.
Le Mouvement Québec Renouveau appelle les Québécoises et les Québécois à s’unir et à s’associer autour de son projet de société qui propose des réformes majeures de la gestion de l’État et du rôle des élus, de leur pouvoir et de leurs compétences.
Un nouveau parti politique souverainiste est indispensable afin de permettre au Québec de prospérer dans l’unité et la performance autour de l’idée que le citoyen est maître de son destin individuel et collectif et surtout d’empêcher l’option souverainiste de disparaitre totalement de l’Assemblée nationale, comme les sondages nous l’annoncent avec la déconfiture de Parti Québécois.
Québec Renouveau vient de réserver son nom auprès du Directeur Général des élections et se lance dans la recherche des 100 signatures pour créer L’AUTRE parti souverainiste du Québec.
Rejoignez-nous nombreux afin de construire ensemble le Québec de demain dans l’absolue démocratie retrouvée.
Patrick Herbelin – 5 Août 2011
Président-fondateur du Mouvement Québec Renouveau.
http://www.quebecrenouveau.qc.ca


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