Une grève précipitée

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Heu… c’est pourquoi au juste la grève?





Trois ans après la grande mobilisation étudiante, il semble que certains étudiants cherchent à créer un nouveau mouvement.


Certains le comparent avec ce que nous avons vécu en 2012 pour discréditer le mouvement en place. S’il est vrai que les objectifs étaient plus clairs à l’époque et que les représentants étaient mieux identifiés, il n’en demeure pas moins que leurs revendications, quoique diffuses, sont légitimes.


Des associations isolées


Cependant, je pense que la grève est à ce moment précipitée, et ce, pour deux raisons. D’abord, cet agenda n’a pas pris en compte la nécessité des syndicats de négocier pour leurs conventions collectives même après leur échéance. Ce qui repousse la possibilité d’une grève syndicale à l’automne. Les associations en grève se retrouvent donc isolées dans leur moyen de pression.


Aussi, il y a eu peu d’informations sur les objectifs et la finalité de la grève. Comment pouvons-nous dire que la grève est une réussite ou un échec? Que l’objectif a été atteint si les raisons pour la déclencher sont diffuses? En fait, cela banalise ce moyen de pression, le plus puissant par ses conséquences et son caractère exceptionnel, qui pourtant est légitime dans une socié­té démocratique.


En 2012, puisqu’il faut bien se comparer, nous avions pris le temps nécessaire pour informer les étudiants des objectifs de la mobilisation. Nous avions aussi fait la liste exhaustive des moyens et des actions que nous avions tentés pour faire changer d’idée au gouvernement sur sa position de hausser les droits de scolarité. La grève de 2012 a été proposée après deux ans de travail acharné, de recherches, d’actions, de manifestations et de représentations. Elle était la dernière solution, la dernière étape, car après la grève, il ne reste plus de moyen supérieur.


Des objectifs légitimes


Je l’ai dit à maintes reprises, je ne crois pas que l’austérité mise en place par le gouvernement libéral permettra à notre génération d’avoir un meilleur avenir. Comment assurer l’avenir de nos jeunes en hypothéquant leur présent. Je ne suis pas seule à penser cela. D’ailleurs, l’économiste Pierre Fortin s’inquiétait de l’empressement de ce gouvernement à revenir à l’équilibre budgétaire.


Je suis convaincue de la nécessité de faire entendre notre désaccord avec des directions gouvernementales à l’extérieur des campagnes électorales. Cela permet de rappeler à nos élus que leurs décisions, parfois idéologiques, ont des conséquences direc­tes sur la vie de leurs concitoyens.




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