Sur la scène politique municipale de la capitale nationale

Une éthique élastique

«Napoléon» Labeaume !

Tribune libre

Le maire de Québec, Régis Labeaume, n’en est pas à sa première sortie contre ceux qui osent lui faire obstacle dans ses décisions. Le dernier en liste à subir les invectives de monsieur le maire, c’est François Casgrain, le commissaire au lobbyisme, qui a osé s’interroger sur le contenu d’une discussion que Régis Labeaume aurait eue avec Vincent Dufresne, le candidat d’équipe Labeaume dans le district de Saint-Rodrigue aux prochaines élections partielles à Québec.
Le sujet de la discussion? Un changement de zonage pour construire une terrasse qui menace d’empiéter sur le lieu de rendez-vous des marginaux du quartier Saint-Roch à l'arrière de l'hôtel dont M. Dufresne est justement le directeur. ««Qu'il nous sacre patience,...», s'est insurgé notre petit Napoléon en parlant de Me Casgrain, « Le commissaire n'est qu'un mécréant qui veut se faire un nom ! ». Or, il s’avère que c'est le même Labeaume qui plaidait dernièrement pour un assainissement des moeurs des élus suite aux révélations de Lino Zambito éclaboussant le maire de Montréal.
Dans toute la saga qui entoure la candidature de M. Dufresne, rappelons certains faits. Dans un premier temps, le maire de Québec déclare que si son candidat est élu, celui-ci continuera à exercer parallèlement sa fonction de directeur de l'hôtel PUR dans le quartier Saint-Roch alors qu’il a décidé de rehausser antérieurement le salaire des conseillers municipaux pour éviter que ceux-ci cumulent leur mandat électif avec leur emploi antérieur.
Or, devant la levée de boucliers de l'opposition et des médias, le maire s'emporte et propose un salaire réduit pour un élu qui occupera son siège à temps partiel. Enfin, pour ajouter un peu d’huile sur le feu, M. Labeaume affirme que M. Dufresne s'occupera du tourisme au conseil municipal s’il est élu alors qu'il sera en même temps directeur d'hôtel.
Par ailleurs, dès lors que les médias relèvent un possible conflit d'intérêts dans cette affaire, le maire s'en prend violemment à eux en alléguant qu'on empêche un candidat talentueux qui a réussi en affaires de servir à l'Hôtel de ville.
En réalité, sur les terres de Régis, le mot « éthique » possède les caractéristiques d’un vêtement qui s’ajuste au corps de celui qui le porte… Et, dans le cas de notre maire, il a décidé que c’est lui qui le porterait !
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2012

    L'éthique du dictateur labeaume,c'est dans la même lignée
    que le parti libéral du Québec et de ses élus.À l'élection
    de 2009,j'ai porté deux plaintes sur sa façon de faire à
    cette élection.Si j'avais gratté plus ,j'en aurait trouvé plus.