M. Pratte s’en prend à Gilles Duceppe lorsque ce dernier rappelle le Canada à ses obligations constitutionnelles en cas de sécession du Québec en soulignant avec raison qu’il faut un certain poids politique pour que ces dispositions demeurent appliquées efficacement, du moins à moyen terme.
Je pense que M. Pratte nous montre dans ce texte à quel point ses idées fédéralistes sont dépassées depuis la reconnaissance de la nation québécoise .J'ai écris ce texte pour Cyberpresse, il y a deux jours, et sans surprise, je n’ai pas eu de réponse.
Dépassées parce que la faute de Duceppe ne se situe pas là. Le Bloc Québécois et le Parti Québécois ne pousse pas assez loin le concept de cette reconnaissance nationale. La nation québécoise possède comme plusieurs peuples conquis une diaspora importante en conséquence de leur histoire marquée par une agression militaire.
La nation grecque est un modèle d’état qui reconnaît et s’emploie à soutenir sa diaspora. Cette nation pauvre comparée au Québec, souvent soumise au joug d’un ennemi, paie des sommes importantes pour que les Grecs québécois apprennent leur langue. Ceux ci possèdent des droits qui facilitent les échanges avec la mère patrie. La fierté des grecs québécois est remarquable. De nombreux grecs québécois immigrés de longue date parlent encore leur langue. Quelle pitié de constater que le Québec n’en fasse pas autant si l’on tient compte de la facilité relativement grande de contacter notre diaspora du continent nord américain. Qu’il est donc regrettable que les efforts visant les franco-américains soient surtout le fait des artistes.
Le Québec devrait reconnaître des droits aux personnes originaires du Québec qui habitent à l’extérieur du Québec et faciliter dans la mesure de ses moyens des droits qui permettent de reconnaître ces personnes comme d’authentiques Québécois. Je déteste les termes généralement utilisés ici comme les francophones hors Québec, ou les franco américains, les franco ontariens, alors que spontanément nombre d’entre eux, du Canada tout au moins se disent toujours des Québécois même s’ils habitent aussi loin que Vancouver depuis des années. Il n’y a qu’à écouter les entrevues qu’ils accordent parfois sur les ondes de radio-Canada sur divers sujets. La spontanéité des propos sur leur identité québécoise parle d’elle même.
C’est ainsi que je crois la critique de Pratte mal fondée Et j’attends la réponse, Monsieur Pratte, d’un Québécois à un autre Québécois. Le Québec en fait il assez pour sa diaspora . Duceppe n’a t il pas raison de rappeler à la mémoire des Canadiens qu’un peuple québécois existe et que ce peuple entend que les Québécois de sa diaspora ne servent pas d’otages lorsque le Québec prendra sa décision sur son avenir politique.
Je rappelle aux indépendantistes qu’une des grandes critiques des adversaires de l’indépendance est l’abandon des nôtres sur un sol étranger. Plusieurs Québécois qui habitent le Canada hors Québec nous le reprochent sans cesse. Qu’attend-on au PQ et au Bloc pour y répondre adéquatement. ?
Une critique mal fondée sur Duceppe par Pratte de La Presse
M. Pratte est un édidorialiste dépassé !
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