Souveraineté : un changement radical de direction oblige

Une «coalition» pour contrer la coalition : entente pré-électorale

Si non : R.I.P. ou dormance du mouvement souverainiste…

Tribune libre


Stéphane Venne
Plus nous nous promenons sur les différents réseaux sociaux, plus nous discutons, échangeons, plus nous suivons les débats des différentes tribunes traitant d’actualité politique, plus nous réalisons qu’il n’y pas 10 solutions : Pour contrer une coalition, il faut une coalition, combattons le feu par le feu ! C’est ce qui ressort de la majorité des discours que nous entendons : unir la grande famille souverainiste.


« Cette coalition, comme nous le savons, nécessite de tasser tous nos égos de coté pour prioriser notre projet commun : La souveraineté du Québec »



Jouer à la roulette russe ou tasser nos égos ?


Pourquoi devenir indépendant
Certains auront immédiatement cette réflexion : «Tasser nos égos, impossible !
» Mais pourquoi pas..? Cette forme de coalition n’oblige pas une fusion ou la « mort » de certains parti indépendantiste, mais plutôt une entente pré-électorale – ou alliance - qui aurait pour ultime but d’optimiser au maximum le nombre de sièges souverainistes au prochain scrutin. Pourquoi se couper le cou entre souverainistes..? Cette séparation du vote est nuisible et ce jeu de roulette russe plaît beaucoup aux fédéralistes…



Alliance : une entente pré-électorale > Utopie ?


Imaginez un instant que tous les partis souverainistes se concertent afin d’établir une stratégie pour maximiser le nombre d’élus souverainistes à l’Assemblée Nationale. Par exemple, dans Charlevoix, on ne met pas d’opposant souverainiste à Mme Marois, dans Mercier on laisse le champ libre à Amir Khadir, on n’oppose personne à JM Aussant ni à Lisette Lapointe, et ainsi de suite… Dans chaque comté, on place le candidat qui a le plus d’avance, et le plus de chance de l’emporter, nonobstant de son parti, en autant qu’il soit indépendantiste. Beaucoup d’énergie, de force et de dépenses seraient ainsi épargnées et nous aurions une très belle brochette d’élus souverainiste !



Cap sur l'Indépendance
Un virage s’impose : s’unir pour la souveraineté


Certains organismes ou groupement non politique abordent déjà en ce sens : Cap sur l’Indépendance, Le Conseil pour la Souveraineté, etc. Pourquoi nos politiciens souverainistes ne suivraient pas cet exemple ? Nous sommes rendus au jour où un virage important des stratégies souverainistes s’impose. Regardez le mouvement fédéraliste de droite de Legault/Sirois, une coalition ayant un projet commun pour le Québec, ils ont compris eux…



Une « coalition » pour contrer la coalition (CAQ) : Oublier son parti…


Une forme de coalition, d’alliance des forces de gauche souverainistes est essentielle et vitale pour contrebalancer ce poids. Sinon, le mouvement souverainiste court à sa perte, et risque d’être mis en dormance pour des années.
Marie Grégoire
Nous avons besoin de tous les bons « joueurs » pour réussir ce coup, mais nous avons surtout besoin de mettre de l’eau dans notre vin… de boire de la soupe à l’humilité ! Mathématiquement, techniquement et stratégiquement, ce stratagème est possible et une majorité d’élus souverainistes est réellement envisageable avec une telle entente pré-électorale. Et le projet de pays devient réalisable à court ou moyen terme. Ce qui n’est pas rien ! Bien oui, coté lois et gestion politique de ce groupe d’élus après élections : qui dirige qui, qui dirige quoi… vous me direz ?



Pour une souveraineté responsable

Essai Richard Gauthier
Une fois toutes les pièces mises en place sur l’échiquier politique, les forces souverainistes font alliance ou se coalisent. Qu’on ait 2, 3 ou 4 chefs, peu importe, l’important est de travailler ensemble pour convaincre le 12-15% de souverainistes qui manque pour avoir la majorité du peuple en accord avec l’option d’un Québec souverain. En ayant la majorité à l’Assemblée Nationale, en ayant le pouvoir, il devient facile de prendre des décisions pour instruire et informer, tant les jeunes et moins jeunes que les nouveaux arrivants, sur les avantages directes qu’aurait sur eux un Québec souverain. La majorité des nations du monde l’a fait, et aucune nation devenue indépendante n’a de regret et voudrait revenir en arrière… Pourquoi pas nous !




Des discussions entre les partis s’imposent : Des sacrifices à faire


Il s’agirait qu’un chef prenne la tête de file - ou un souverainiste chevronné rassembleur - pour enclencher des discussions en ce sens. Oui, il y aurait des sacrifices à faire, des égos à tasser, mais si tout ce beau monde veut vraiment un Québec souverain un jour, comprenez qu’il faut le faire, et que c’est faisable !




Une parenthèse : La plateforme d’Option Nationale


Je ne suis pas ici pour vendre le nouveau parti de Jean-Martin Aussant aux lecteurs, mais je trouve son ébauche de programme très intéressant car il laisse la porte ouverte à toute fusion ou coalition avec un parti ayant des buts semblables. Et de plus, il propose une constitution québecoise approuvée par un référendum, et non un référendum sur l’indépendance du Québec. Donc rien d’étapiste, et loin de la gouvernance souverainiste… [ voir son programme ]
Votre choix : Dormance ou Alliance ?



Notre choix : Alliance ou dormance souverainiste


La promotion de la souveraineté sous sa forme conventionnelle actuelle a atteint son apogée. Le choix des souverainistes est arrivé à une croisée de chemin : Alliance ou dormance souverainiste… Vers quelle direction voulez-vous aller ?




Michel Dion

http://twitter.com/iiibooo



Article intégrale: Ma Lys

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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2011

    Le PQ devrait prendre l'initiative et inviter les représentants des partis indépendantistes pour négocier cette coalition. Il est nécessaire que les personnes qui se présentent comme candidats indépendantistes dans un comté soient certain de remporter la victoire. Il est nécessaire que des gens comme Mme Marois, Mme David, M. Khadir, Mme Lapointe et ainsi de suite ... n'aient pas a affronter au élection un cndidat qui est pour l'indépendance du Québec. Nous ne parlons pas de gauche ou de droite pour le moment nous parlons du Pays a fonder.
    Laurent Sirois, PQ Orford.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 novembre 2011

    Il est évident qu'une coatition de tous les indépendantistes est nécessaire si on ne veut pas que l'indépendance se fasse laver de la mappe comme le Bloc. Même si je sais que Mme Marois ne passe pas (je travaille au renouvellement) , il n'appartient qu'à elle de décider. Je n'ai rien contre elle et personnellement, je me battrai pour l'indépendance sous n'importe quelle chef ou quel chef.Il faut cesser de parler les uns contre les autres et promouvoir l'indépendance.

  • Pierre Grandchamp Répondre

    11 novembre 2011

    Le drame est là:il n'y aura pas de coalition. Québec Solidaire a déjà positionné Françoise David contre Nicols Girard.
    Pour QS, la priorité c'est d'abord que tout le monde soit à gauche..Souvenons-nous du 2 mai et de ces soi-disant indépendantistes qui ont voté NPD.
    Idéalement ce serait souhaitable d'avoir une coalition.Au plan pratique, je n'y crois pas: il y a trop de chapelles, trop de gens sûrs de posséder LA VÉRITÉ, LA SOLUTION.
    Toute cette zézanie, ces divisions et subdivisions dans nos rangs, cela traduit une chose:le cul-de-sac de notre option. Le voie du fédéralisme renouvelé est bloquée et la voie de l'indépendance est bloquée.....tout cela tend à donner raison à Legault. Tant et aussi longtemps que nous nous enfargeons dans nos lacets de bottines, d'un bord pis de l'autre, nous donnons raisons à Legault.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 novembre 2011

    Bonjour,
    Naturellement, oui, vous pouvez partager et faire circuler cet article à toute personne susceptible d'être intéressée de le lire. C'est le but de mes billets...
    Bonne journée et merci de votre intérêt;
    M. Dion

  • Archives de Vigile Répondre

    10 novembre 2011

    Le lien du programme de Option Nationale n'est pas fonctionnel: Cliquez ici pour voir la plateforme de départ de JM Aussant.
    Excusez ce problème technique...
    M. Dion

  • Daniel Roy C.A. Répondre

    10 novembre 2011

    Je suis d'accord avec vous, Monsieur Dion. Vous m'enlevez les mots de la bouche. Cela fait longtemps que je prêche pour une coalition. Lors d'une récente réunion du CAP sur l'indépendance, j'ai soulevé le point de la coalition. Je leur ai dit qu'une façon de favoriser une coalition est de prendre position et de faire pression sur les partis politiques. Je suis sûr que votre article saura les influencer. Je me propose de leur faire parvenir une copie de votre excellent article.
    Daniel Roy, C.A.

  • Luc Archambault Répondre

    10 novembre 2011

    Et pour ça il faut un Programme COMMUN d'État DÉMOCRATIQUE qui transcende les programmes concurrents des partis sur la gouvernance de l'État, plus à gauche ou plus à droite.
    L'État n'est ni de gauche ni de droite
    TOUS les partis DÉMOCRATES peuvent s'entendre de gauche à droite, sur le RESPECT du principe premier de la démocratie, à savoir, le respect de la SOUVERAINETÉ DÉMOCRATIQUE du peuple. TOUS les États DOIVENT obtenir le OUI de la démocratie électorale et référendaire québécoise.
    Le peuple Souverain du Québec dispose des PLEINS POUVOIRS démocratique pour INVALIDER sur son sol et sous-sol national du Québec tout État qui refuse de solliciter le OUI de la démocratie québécoise et qui ne l'a donc JAMAIS obtenu ce clair OUI.
    TOUS les partis vraiment démocratiques peuvent s'entendre sur un engagement ferme capable de faire l'UNION de toutes les forces démocratiques de ce peuple. À savoir, s'ENGAGER à rompre avec 252 ans de GOUVERNANCE COLLABO, s'ENGAGER à appeler ce peuple à INVALIDER sur son territoire national du Québec TOUT État qui n'a pas obtenu le OUI de la DÉMOCRATIE québécoise. Ce qui fait s'effondrer la prétention canadianisatrice, quel que soit l'État actuel et quel que soit l'État à venir. Ce qui fait l'UNION des souverainiste, des autonomistes, des fédéralistes-rénovateurs qui TOUS répudient l'État unilatéral canadianisateur.
    VRAIE COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec est en mesure de battre la FAUSSE Coalition SIROIS/Legault.
    Un Dispositif de Proportionnelle pragmatique partie de la CN-DSQ | permet de contrer la division du vote.

  • François Ricard Répondre

    10 novembre 2011

    Vous avez raison. Une coalition des forces souverainistes s'imposent.
    Les forces souverainistes actuelles sont les seuls mouvements québécois qui ont à coeur de mener le Québec vers une plus grande démocratie, vers une véritable démocratie. Car nous sommes sous un double joug: un système fédéral bancal qui nous force à toujours batailler pour notre survie en tant que nation et une oligarchie qui est au service des riches.
    Pour nous défaire de ce double joug, l'union des forces vives de la souveraineté est absolument essentielle. Pour le bien de notre nation, tous ces gens doivent accepter de délibérer et de présenter un front commun.
    Et comme le PS en France, cette coalition pourrait se donner un chef dans une primaire où les gens pourront choisir entre Marois, David, Khadir, Aussant, Curzi, Drainville ou autres.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 novembre 2011

    Oui à la une alliance électorale stratégique mais oui aussi à un programme minimal commun qui pourrait, comme je l'ai mentionné à plusieurs reprises, être un simple projet de loi transitoire d'une dizaine d'articles sur la nation québécoise comprenant des clauses concrètes et emballantes qui concrétiseraient l'État actuel immédiatement et des clauses de rupture qui entreraient en vigueur après un référendum gagnant.
    Ce projet de loi ne serait pas incompatible avec les programmes des divers partis politiques souverainistes/indépendantistes existants.
    Mais le plus gros obstacle à cela, s'appelle Pauline Marois. Elle n'en veut pas.
    Pierre Cloutier