Contre l'idée du vote utile

Une autre option pour l’indépendance

Richard Gauthier

Tribune libre

Bien qu’il est évident que va débuter le refrain sur le vote utile et le vote stratégique…au profit du Parti québécois. Vous faites tous fausse route. Je dis cela en tout respect.
Mathématiquement, dans le cadre d’une élection, on donne le pouvoir à un parti politique souverainiste et ensuite on lui demande de faire consensus (incluant une majorité d’anglophones et d’immigrants) sur l’indépendance - avant un référendum. Cela semble logique mais ce ne l’est pas! On nous berne depuis tant d’années, que la majorité d’entre vous y croyez. Je n’élaborerai pas sur cet aspect puisque c’est sur une différente avenue que j’attends vos commentaires.
C’est en dehors du cadre partisan (Parti québécois) que peut se gagner l’indépendance et non à l’intérieur du Parti québécois. Comment?
En élaborant une Constitution québécoise (un projet de société) dont les travaux auront été réalisés par une Assemblée constituante «tirée au sort». Oui, tirée au sort, afin d’en extirper toute partisanerie possible, un peu comme un Jury citoyen. Je ne parle pas ici d’une Constitution pour les québécois de «souche» mais bien englobant les intérêts économiques des anglophones et immigrants – inclusif. Vous remarquez que c’est l’aspect économique qui prime et non le social. C’est l’économie qui peut faire basculer le vote, nous unir. C’est avec un projet de société «économique» que nous pouvons rallier tous les québécois en dehors de toute partisanerie. En proposant un projet de société qui nous rendra plus prospère l’économique parlera.
Vous vous doutez bien que ce projet de Constitution avec un caractère très économique (ressources naturelles etc.) sera refusé par le fédéral!
Qu’à cela ne tienne! Le refus du fédéral n’aura aucun poids vis-à-vis la volonté populaire non partisane. Le peuple est au-dessus des partis politiques. Je vous laisse deviner la suite.
L’indépendance se fera sans partisanerie et le Parti québécois (le frein majeur à l’indépendance à mon avis) pourra devenir par ricochet le premier gouvernement de notre nation.


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4 commentaires

  • Richard Gauthier Répondre

    21 février 2014

    Monsieur Ricard,
    Votre réponse ne tient nullement compte que vous retournez dans l’engrenage de la partisanerie – que je dénonce – et qui est à l’origine de notre échec. Un projet de Constitution porté par un parti politique est automatiquement de la politique partisane qui divise. On tourne en rond.
    Bien sûr je peux comprendre que vous soyez un partisan! Je le suis probablement plus que vous en faisant le sacrifice de ne pas m’associer au Parti québécois le temps de bâtir une «plateforme» non partisane axée vers l’économie et surtout une plateforme qui unit tous les québécois vers la prospérité. N’est-ce pas Einstein qui disait qu’il ne faut pas attendre des résultats différents en répétant toujours la même chose? J’imagine que vous voulez voter stratégique. C’est le discours qu’il faut s’attendre d’un parti politique. Les partis politiques naviguent sur la division. La Constitution «économique» navigue sur l’union de tous les québécois en dehors de toute partisanerie

  • François Ricard Répondre

    21 février 2014

    Je suis pour une assemblée constituante. Mais pareille assemblée ne sera jamais mise sur pied que par un parti majoritaire au pouvoir.
    Possiblement, si nous faisons pression, obtiendrons-nous du PQ de proposer pareille démarche.
    C'est la seule voie possible.

  • Richard Gauthier Répondre

    21 février 2014

    Monsieur Paiement,
    Vous posez la bonne question. Celle que nous nous sommes posée avant de décider que la seule méthode pour y parvenir était de créer un parti politique «temporaire» - dont les candidats signent une entente pour que le parti se saborde après le premier mandat et l’écriture de la première Constitution du Québec (notre projet de société, prospérité). Ce parti politique s’appelle, à juste titre, le Parti des sans parti. L’article 1 est la formation d’une Assemblée constituante tirée au sort. Comme le parti est «temporaire» celui-ci n’est pas une menace à long terme pour aucun parti.
    Pour unir tous les québécois (anglophones et immigrants inclus) il faut que les travaux de la Constituante soient majoritairement axés vers l’économie, la création de richesse. Donc nous touchons ici des enjeux qui sont susceptibles de toucher le portefeuille de toutes les familles. Unir. Il est à prévoir que ce projet de société inclura des domaines qui sont de compétence fédérale. Il est à prévoir que le fédéral va refuser.
    Le fédéral peut refuser mais le peuple est souverain…alors ce sera le temps de faire un référendum sur notre prospérité. Vous avez remarquez que je n’emploie pas les termes référendum sur la souveraineté? C’est parce que le référendum sur la souveraineté est associé à un parti politique, donc partisan et maintenant propriété d’un parti politique (donc un frein pour unir). Un référendum sur notre prospérité est inclusif et unit.
    Cordialement
    Richard Gauthier, représentant officiel du Parti des sans parti
    PS – Nous suivons le raisonnement de monsieur Binette depuis les débuts. À notre avis il y a un aspect fondamental (si je ne me trompe) avec l’approche de monsieur Binette. Nous sommes certains que le peuple est souverain pour décider de son sort et n’est pas dépendant du fédéral, ni des tribunaux.

  • Normand Paiement Répondre

    20 février 2014

    Monsieur Gauthier,
    Vous écrivez: "C’est en dehors du cadre partisan (Parti québécois) que peut se gagner l’indépendance et non à l’intérieur du Parti québécois. Comment ?
    En élaborant une Constitution québécoise (un projet de société) dont les travaux auront été réalisés par une Assemblée constituante « tirée au sort »."
    À ma connaissance, vous n'êtes ni le premier ni le seul à avoir proposé ce type de stratégie sur le site de Vigile, mais je me demande bien comment elle pourrait être mise en oeuvre et, surtout, par qui.
    Autrement dit, qui en prendra l'initiative? Comment cette démarche "populaire" va-t-elle se dérouler concrètement?
    Tout ça étant loin d'être clair et limpide dans mon esprit - et, je parie, dans l'esprit de la majorité des gens -, je vous saurais gré d'éclairer ma lanterne et celle des lecteurs de Vigile, que nous puissions expliquer la chose en termes simples à nos compatriotes. Merci à vous!
    Cordialement,
    Normand Paiement
    PS - André Binette prône lui aussi "une autre stratégie d'accession la souveraineté" (http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=2405)? Simple coïncidence ou sa proposition constitutionnelle a-t-elle un lien, voire est-elle compatible avec la démarche que vous suggérez?