François Legault «est prêt à promettre une navette spatiale aux Québécois pour gagner les élections», raille la péquiste Agnès Maltais.

En entrevue à l’émission Première heure de Radio-Canada, mercredi, le chef  caquiste s’est engagé à lancer et à faire effectuer un grand bout des travaux d’un troisième lien entre Québec et Lévis dans le premier mandat d’ un gouvernement qu’il dirigerait.

«Ce n’est absolument pas sérieux» aux yeux de la députée de Taschereau. «C’est vraiment du comble du ridicule. Tout le monde sait que ça ne peut pas se faire en quatre ans !»

Le parti québécois soutient le projet de tramway que porte maintenant le maire Régis Labeaume. «Ce que nous avons dit depuis le début, je pense que c’est depuis 2003, c’est que nous avons besoin d’un tramway à Québec», fait valoir Agnès Maltais.

Ce que dit M. Legault est «ridicule». «C’est de la vieille politique. C’est n’importe quoi !»

Pour Mme Maltais, «ajouter des autoroutes, c’est ajouter de la circulation automobile».

Qui plus est, un tel projet réalisé en quatre ans ne respecterait pas «les règles prises pour lutter contre la corruption ; les étapes nécessaires à la conception et à la construction», selon elle.

Mme Maltais dit toutefois vouloir attendre les études du bureau de projet sur le troisième lien pour se prononcer définitivement sur sa pertinence. Mais la priorité doit aller au tramway, insiste-t-elle.

En entrevue au Soleil, en septembre, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, s’était montré favorable à un projet de transport en commun structurant et se disait sceptique quant à la nécessité d’ajouter des kilomètres «d’asphalte».

«Je suis prêt à mettre plus d’asphalte si c’est pour avoir des voies réservées pour des autobus, de l’autopartage et du covoiturage, disait-il. Plus on va ajouter de voies pour des voitures, plus il va y avoir de voitures.»

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