J’ai suivi, sur « vox », une grande partie des lectures de textes rappelant de grands moments de notre histoire comme peuple. Tous les textes en question, qu’on les aime ou pas, font partie de cette histoire et doivent être à la fois analysés à la lumière du contexte historique dans lesquels ils ont été écrits et appréciés en fonction des réalités dans lesquelles nous vivons. Cet exercice relève des auditeurs et auditrices. Il leur appartient de se faire un jugement et d’exprimer, le cas échéant, une opinion qui leur est personnelle. En ce sens, j’ai écouté chacun des textes, que ce soit ceux de Lord Durham, de Papineau, du FLQ, de Pierre Trudeau, de Robert Bourassa, de Félix Leclerc, de Gilles Vigneault et de tous les autres. En personne libre, je les ai reçus et appréciés selon mes connaissances, mes valeurs et mon jugement. Je n’accepte pas que d’autres décident pour moi ce que je dois entendre ou pas. Le temps des censures, s’il n’est pas encore complètement passé, n’est plus acceptable.
J’ai fort apprécié cette initiative du Moulin à paroles et j’espère que tous ceux et celles qui ont des choses à dire s’en inspirent. La présence de ces nombreux jeunes adultes m’a redonné espoir et j’ai cru y reconnaître la flamme d’un grand humanisme à la fois profondément enraciné dans l’identité du peuple québécois et largement ouvert et solidaire d’un monde multipolaire. Je crois que cette initiative constitue une brèche dans la machine de l’information qui choisit et décide pour nous ce que nous devons savoir et ne pas savoir. C’est sans doute plus sécurisant pour les meneurs du jeu. Mais cette fois le peuple fait entendre une voix et dit qu’il n’a pas abdiqué son devoir d’être bien présent dans les destinées de la nation québécoise. Nous savons que lorsque le « chat dort, les souris dansent». Eh bien! Si cet exercice du Moulin à paroles a réveillé quelque peu le chat qui dort en nous, tant mieux. Les souris n’auront qu’à bien se tenir.
Encore une fois toutes mes félicitations aux auteurs d’une telle initiative.
Oscar Fortin, citoyen du Québec et du monde
Un temps fort de liberté
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Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut ren...
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Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.
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1 commentaire
Jean-François-le-Québécois Répondre
15 septembre 2009Je trouve qu'il existe, disons, une inéquation, entre la façon dont le camp fédéraliste et les médias qui penchent de son côté ont traité de la question des différents textes qui allaient être lus...
C'est que les fédéralistes, de même que certains souverainistes du genre frileux, ont eu très, très peur, quand fut lu le manifeste du FLQ... comme s'il eût été une sorte de texte maudit, maléfique...
Ah, mais en octobre 1970, il y a eu mort d'homme, disait-on! C'est pas pareil, en rajoutait-on...
Oui, c'est un fait que Pierre laporte a été tué, en 1970; sauf qu'en 1759, il y a eu plusieurs milliers de morts, et le septième de la population de la ville de Québec, à l'époque, y est passé! Mais personne ne s'est offusqué, on dirait, qu'on lise des textes écrits par des acteurs importants, dans le cadre des dits événements.
Est-ce que les fédéralistes qui s'offusquent un peu facilement, vont nous dire qu'il n'y a pas eu mort d'homme, lors de la bataille des Plaines d'Abraham?
Est-ce que la vie du malheureux ministre libéral Pierre Laporte, pèse vraiment plus lourd dans la balance, que la vie de milliers de citoyens de la Nouvelle-France, qui ont héroïquement défendu cette dernière?
Il me semble, souvent, que quand l'on parle de l'histoire du Québec (et du Canada), on n'accorde pas toujours la même valeur aux différentes vies qui ont été sacrifiées, en différentes circonstances. Nous serions un peuple avec des niveaux de sensibilité différentiels, je dirais.