Un proche de Trump veut qu’il reconsidère le retrait américain de Syrie

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Le chat sort du sac : « Ne remettez pas la Syrie aux Iraniens. C’est un cauchemar pour Israël. »


Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche de Donald Trump, a appelé dimanche le président des États-Unis à reconsidérer le retrait des troupes américaines de Syrie, pour s’assurer que le groupe État Islamique «ne revienne jamais».


M. Trump a récemment ordonné le retrait total des quelque 2000 soldats américains actuellement déployé dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales présentes pour combattre l’ÉI et entraîner les forces locales dans les zones reprises aux djihadistes. 


«Je vais lui demander de s’asseoir avec ses généraux et de reconsidérer la manière de faire ça. De ralentir. De nous assurer que nous fassions ça bien et que l’ÉI ne revienne jamais», a déclaré sur CNN M. Graham, un ancien détracteur de M. Trump devenu l’un de ses proches. 


Le sénateur a dit avoir été «surpris» par la décision de M. Trump, qu’il avait déjà qualifiée d’«énorme erreur». 


«Nous devons garder nos troupes là-bas», a-t-il insisté. «Si nous partons maintenant, les Kurdes vont être massacrés». Et «si nous abandonnons les Kurdes et qu’ils sont massacrés, qui nous aidera à l’avenir?», a-t-il demandé. La milice kurde YPG, contre laquelle la Turquie menace de lancer une offensive, se bat en effet avec l’appui de Washington contre les djihadistes dans le nord de la Syrie. 


«Ne remettez pas la Syrie aux Iraniens. C’est un cauchemar pour Israël», a-t-il lancé à l’adresse de M. Trump, avec qui il a dit qu’il déjeunait dimanche. 


Le président «est frustré, je le comprends. Nous ne sommes pas le gendarme du monde. [Mais] nous menons une guerre contre l’ÉI. Ils ne sont pas vaincus en Syrie. Je demande au président de faire en sorte que nous ayons des hommes là-bas pour nous protéger», a encore dit M. Graham. 


M. Trump a pris cette décision bien que de hauts responsables militaires américains aient multiplié les mises en garde contre un retrait précipité qui laisserait la voie libre en Syrie aux alliés du régime de Bachar al-Assad, à savoir la Russie, grande rivale des États-Unis, et l’Iran, bête noire de l’administration Trump.