Un peu d'ironie

Tribune libre

Nous, Occidentaux, avons amené la lumière du capitalisme aux nations. Sans le capitalisme, le monde était voué à la barbarie mais désormais la civilisation a gagné le monde.
Si nous payons, par exemple, pour nous instruire dans les plus grandes écoles, c'est pour recevoir une qualité d'enseignement inégalée dans l'histoire. Nous formons de cette façon les futurs décideurs politiques et économiques, ceux qui vont continuer à nous guider dans la grande civilisation du marché qui est la nôtre.
C'est pourquoi nous nous éduquons pour pouvoir répondre aux besoins du marché afin de perpétuer la civilisation et éloigner la barbarie.
Évidemment, je ne crois pas ce que je viens de dire plus haut. Je fais de l'ironie. Mais je crois que ça résume la pensée d'une majorité au Québec. Il y en a sûrement qui sont de bonne foi et qui croient tout cela. D'autres évidemment n'y croient pas mais font semblant parce que ça les arrange.
Mais en dehors du discours officiel que j'ai exposé au début du texte de manière ironique, le fait demeure que les structures régnantes n'ont pas d'importance pour qui vit "satisfait" et "heureux", même si ces structures s'avèrent injustes pour certains ou brisent des vies pour d'autres.
Alors que les élections s'en viennent au Québec, une grande majorité d'électeurs voteront à partir de leur situation personnelle satisfaisante en totale rupture avec un quelconque projet de société. Oubliez les préceptes moraux ou d'honnêteté auxquels nos élus devraient être assujettis. L’électorat "satisfait" n’en tient aucunement compte. Pour eux, c’est en autant que la belle vie continue, point à la ligne.


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1 commentaire

  • Mario Boulet Répondre

    1 août 2012

    C'est à tous et chacun d'y remédier mon cher Michel! Nous ne pourrons pas convaincre tout le monde, mais si on s'efforce, ne serait-ce, qu'éclairer la moitié des voteurs à des opinions claires et songées (surtout du côté des Libéraux et Caquistes), nous finirons par compléter le projet de société qui nous convient. Sinon, à quoi sert de perdre son temps à écrire ou parler? Si vous l'avez entamé, ne lachez pas votre mission. Dites-vous bien que la cause souverainiste dans les '60 et '70 a progressé à cause de ces gens bénévoles à la cause.