Aussant avance...Beaudoin recule

Un pas en avant...deux pas en arrière

Tribune libre


Si l’on se fie aux dernières déclarations publiques de Jean-Martin Aussant, c’est lundi le 19 septembre que le rideau tombera sur sa décision concernant la formation d’un nouveau parti indépendantiste au Québec.
En ce qui a trait à la pertinence de tenir des États généraux sur l’indépendance, M. Aussant se montre catégorique, alléguant qu’ils seraient inutiles compte tenu que tous les groupes intéressés ont déjà fait connaître leur position sur la meilleure marche à suivre et qu’une telle démarche aurait bien peu de chances d’amener des indécis ou des fédéralistes à épouser la cause souverainiste.
Par ailleurs, Louise Beaudoin, l’une des premières à avoir apporté son appui à la tenue d’États généraux sur l’indépendance, recule en invoquant qu’un tel exercice n’est plus pertinent dans l’état actuel des choses.
Pour Mme Beaudoin, les positions irréconciliables avec lesquelles les différents mouvements indépendantistes abordent le débat, ajoutées au refus de Pauline Marois d’apporter des modifications au programme adopté par le PQ en avril, risquent de déborder sur une guerre de clocher stérile.
Toutefois, dans les deux argumentaires utilisés, et par M. Aussant et par Mme Beaudoin, nulle part n’apparaît l’idée de faire de ces États généraux une vaste consultation citoyenne dénuée de toute partisanerie, un forum où le simple citoyen viendrait exprimer ses attentes, non seulement sur la meilleure stratégie pour parvenir à notre statut de nation, mais aussi et surtout, sur les priorités à mettre de l’avant pour y parvenir.
Comme je l’exprimais dans mon article paru sur cette tribune le 12 septembre sous le titre « Deux voies complémentaires », « …je dois admettre que des États généraux axés autour d’une consultation citoyenne sans partisanerie…aurait probablement l’effet de faire avancer positivement le débat sur la souveraineté. » Et, j’ajoutais, « Il serait opportun que les deux stratégies (une consultation citoyenne et la création d’un nouveau parti) soient menées conjointement de telle sorte que les réflexions des uns alimentent celles des autres et contribuent de la sorte à un élargissement bénéfique de la plate-forme consultative. »
En conséquence, je crois que M. Aussant et Mme Beaudoin auraient avantage à s’ouvrir les yeux sur des horizons élargis aux attentes des citoyens plutôt que de restreindre de façon minimaliste leur perception en s’appuyant uniquement sur les demandes d’organismes partisans.
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Pierre Cloutier Répondre

    15 septembre 2011

    Message à Perez-Martel
    Autrement dit, choisir entre la peste et le choléra. On appelle cela un argument manichéen. Refaites vos devoir.
    Message à M. Mérineau
    Si on se lance dans une aventure de consultationnaite aiguë, ON EST MORT. Ce sera la Tour de Babel et l'auberge espagnole.
    Quand on sait ce que l'on veut, on le propose et le peuple en dispose. C'est tout. Moi je sais ce que je veux : un pays.
    Pierre Cloutier

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    15 septembre 2011

    Monsieur Marineau,
    Deux faits réels de la politique au Québec : laisser faire la mafia institutionnalisée vouée à la totale dénationalisation de l’État québécois ou choisir le PQ pour réaliser la plus grande convergence nationaliste menant à l’indépendance nationale.
    JLPM