Un nouveau «nouveau PQ»?

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MBC a raison : le PQ ne doit pas abandonner les nationalistes au risque de perdre son âme

Malgré des sondages négatifs, Jean-François Lisée et ses péquistes gardent le sourire. C’est qu’au cœur des mauvais jours, ils croient avoir trouvé la recette magique pour remonter.


Elle repose sur deux ingrédients.


Hivon


D’abord, le Parti québécois s’est clairement campé à gauche pour l’élection à venir. Il représentera la social-démocratie militante.


Les Québécois, à ce qu’en disent les sondages, préfèrent des services publics généreux à une réduction significative de leur fardeau fiscal.


Les péquistes croient avoir le programme qui répond le mieux à leurs attentes. Ils chercheront à présenter une éventuelle victoire de la CAQ comme une régression sociale. Certains vont même jusqu’à dire que les caquistes seraient plus dangereux que les libéraux au pouvoir. Ceux-là délirent.


Ensuite, le PQ mettra de l’avant Véronique Hivon, qui incarnera ce virage.


Jean-François Lisée constate qu’il n’est pas aimé par la population et consent à s’effacer pour faire une grande place à la charismatique députée de Joliette.


Certains y verront un tandem à l’américaine. Mais on devine que Lisée, dans son esprit, revit un peu la campagne référendaire de 1995 quand Jacques Parizeau avait consenti une très grande place à Lucien Bouchard dans la campagne du Oui.


Cette stratégie pourrait fonctionner, d’autant qu’elle est peut-être la seule possible dans un contexte où l’appétit souverainiste des Québécois est très modéré.


Alors que Québec solidaire incarne la gauche sectaire et multiculturaliste, le PQ se présente comme la gauche nationaliste.


Identitaire


Mais voilà : comme trop souvent, les péquistes négligent les nationalistes, comme s’ils leur étaient acquis. Mais aujourd’hui, un nationaliste peut voter CAQ.


Le PQ devra rajouter à son programme social un discours identitaire robuste. Est-il prêt à plaider pour une nouvelle charte de la laïcité, pour une vraie baisse de l’immigration et à agir pour sauver le français à Montréal ?


Être enfin nationaliste ou ne plus être, telle est la question.