Un merci en français!

Cinéma québécois et anglobalisation


Yvan Giguère - Moi qui suis un accro de la chanson francophone, en plus d'en être un fervent défenseur, je voue tout de même une admiration à quelques groupes anglophones. Arcade Fire est du nombre. Pas seulement parce qu'ils ont gagné le Grammy du meilleur album de l'année dimanche à Los Angeles, mais parce que ce groupe est constitué de jeunes musiciens intègres, engagés, en plus d'être talentueux. Cet été, au Festival d'été de Québec, une partie des recettes de leur spectacle est allée à Haïti. Ils avaient décidé de venir en aide au peuple d'Haïti en préférant mettre à l'avant-plan une noble cause.
Il s'agit sans doute du groupe anglophone le plus chéri des Québécois, pas seulement parce qu'Arcade Fire est de Montréal, mais parce que nous aimons leur musique et nous aimons son attitude et le fait que les jeunes musiciens qui constituent ce groupe soient reconnaissants de l'amour que nous leur portons et qu'ils savent reconnaître qu'une bonne part de leur succès nous est due.
Voilà sans doute pourquoi, lorsqu'ils ont reçu dimanche leur prestigieux prix, ils ont dit merci à Montréal et merci au Québec en français. Deux fois plutôt qu'une, qui plus est. Les seuls mots entendus en français lors de cette soirée évidemment.
Cela détonnait devant ce parterre de vedettes américaines, mais cela n'a pas du tout sonné faux, tant ces remerciements se sont faits de façon spontanée et sincère, et cela, à la face du monde entier. [...] Si bien ancrés dans les réalités de notre monde.
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Yvan Giguère, Saguenay, le 14 février 2011


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