Option nationale

Un investissement à moyen terme

Une proposition ferme d'accession du Québec à son statut de nation

Tribune libre

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Un article paru dans Le Devoir du 10 mars 2012, traitant du dernier sondage Léger marketing-Le Devoir, révèle que le PQ affiche son meilleur score, à 33% des intentions de vote, depuis l'élection fédérale du 2 mai 2011 dont il a subi les contrecoups, suivi de la descente aux enfers de Pauline Marois où la chef péquiste a notamment dû composer avec le départ de six membres de son caucus.
Toutefois, un commentaire exprimé à la suite de cet article m’enlève littéralement les mots de la bouche :
« Au lendemain du 2 mai dernier, le mouvement souverainiste était au bord du gouffre. Nous savons tous aujourd'hui que le vote du 2 mai dernier visait d'abord et avant tout Stephen Harper au Québec. Les Québécois ont alors mis tous leurs oeufs dans le panier de Jack Layton, par sympathie, oui, mais surtout par stratégie : le NPD pouvait espérer battre Stephen Harper, pas les libéraux de Michael Ignatieff, ni le Bloc Québécois, puisqu'il ne présentait des candidats qu'au Québec. Les électeurs québécois ont toujours été très stratégiques sur la scène fédérale.
Nous voyons aujourd'hui le retour du balancier après une dizaine de mois d'un gouvernement conservateur majoritaire au Canada. Les Québécois ne s'y reconnaissent pas du tout et voudront faire contre-poids sur la scène provinciale en élisant un gouvernement nationaliste opposé aux politiques de Stephen Harper. Qui incarne le mieux ce créneau politique au Québec : ni le PLQ, ni la CAQ, alors il reste le PQ de Pauline Marois, regaillardie par son leadership retrouvé et en pleine lune de miel avec les électeurs québécois présentement... »
Depuis des décennies, les Québécois nous ont habitués au
« retour du balancier » pour se débattre contre un gouvernement fédéral méprisant envers les intérêts du Québec…Il ne serait donc pas surprenant qu’encore une fois, ces mêmes Québécois se retournent vers un vote « par défaut » pour « faire contrepoids sur la scène provinciale » au gouvernement Harper.
Une hypothèse fort plausible qui aura pour conséquence de reporter d’au moins quatre ans une véritable démarche vers notre indépendance…le temps nécessaire à l’Option nationale de Jean-Martin Aussant de jeter les bases d’une solide organisation sur le terrain, de s’entourer d’une équipe dynamique de candidats dans toutes les circonscriptions du Québec et finalement de devenir le parti au pouvoir avec toute la légitimité pour actualiser le programme adopté lors de son congrès du 25 février.
En attendant, j’invite tous ceux qui croient encore à notre projet de pays à faire preuve d’encore un peu de patience et à joindre, comme moi, les rangs d’Option nationale, un parti indépendantiste qui incarne un investissement à moyen terme sur une proposition ferme d’accession du Québec à son statut de nation et ce, dès qu’il sera porté au pouvoir.
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    12 mars 2012

    Il y a 50 ans, j'ai vu mon père, de vieille souche libérale, quitter cette famille sous les risées de ses frères pour aller écouter René Lévesque dans les salles paroissiales. J'en fus et je suivis l'homme et son parti.
    Un demi siècle plus tard, amené par curiosité voir les ABCD de la souveraineté, dont le A était Aussant, j'ai entendu celui-ci à côté de Blanchette, Cloutier et Drainville, libérés du bout des lèvres par leur cheffe Marois pour expliquer sur tout le territoire le pourquoi de l'indépendance. Après le saut du bouchon à l'auditorium de Québec, Drainville s'est donné tout un été de consultation et a décidé de travailler fort de l'intérieur en essayant de n'être pas expulsé. C'est sa formation de journaliste.
    Aussant, frais émoulu des grandes écoles économiques, ayant testé de l'intérieur le vrai sens de la "gouvernance souverainiste" a eu le courage de sortir. Jeune encore, il ne court pas après l'électorat. Il risque même son élection dans son comté. Et contrairement à ce que croient les lecteurs de titres, il n'essaie pas de rentrer à genoux au PQ. Il sait qu'après l'élection, la fièvre indépendantiste tombera sous Pauline.
    Parizeau était devenu indépendantiste pendant un voyage en train vers l'Ouest canadien. Aussant l'est redevenu en observant les moutons de la "gouvernance souverainiste".
    Suivons bien les commissaires des États Généraux de l'Indépendance du Québec. Ils parcourront le territoire ce printemps pour lire nos mémoires. Profitons-en pour démontrer notre hâte de quitter la dépendance. Ces commissaires sont peut-être nommés par le Conseil de la souveraineté, organe du PQ, mais plusieurs, si on regarde leur CV, on une belle feuille de route de compétence. Aidons-les à trouver la voie plus claire vers la libération d'un peuple que Harper a de nouveau conquis.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2012

    Le congrès a eu lieu et ON fait toujours 2%. Les Québécois ne se reconnaissent pas dans Option Nationale.
    Aussant vient de tendre la perche au PQ pour un retour au bercail en échange d'une simple promesse de référendum. Le voilà prêt à renier le programme fraichement adopté d'ON, sans crier gare. Plusieurs à ON ont dû tomber en bas de leur chaise. Les convictions option-nationalistes de JMA apparaissent, comment dirais-je, superficielles.
    Il a cru que le PQ était à l'agonie. Trop hâtivement il a fait le pari d'un nouveau parti. Il s'est fourvoyé. Il ne lui reste d'ici les élections qu'à compléter son chemin de croix.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 mars 2012

    Jean-Martin avait, ce dimanche, une colonne dans le journal de Mtl. Une partie de son CV de formation économique en Angleterre longeait son propos. Il dénonçait, cette fois, la duplicité des caquistes.
    À voir s'il pourra intervenir régulièrement dans le journal du peuple avec de tels billets pour révéler aux gens sa stature droite et pragmatique.
    Qui sait, si le PLQ sent la soupe assez chaude pour retarder d'un an le scrutin, O.N. aura-t-elle le temps de se constituer une équipe complète... (le temps à Pauline de prendre position sur les droits de scolarité...)

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2012

    Les Québécois ne se reconnaissent pas dans le gouvernement de Harper, c'est l'évidence. Mais ils ne se reconnaissent pas non plus dans la «loyale opposition» de Sa Majesté, le NDP, et pour cause: des gens qui imposent le bilinguisme intégral à la Trudeau, qui applaudissent à la nomination de juges ou autres plénipotentiaires fédéraux unilingues (anglais), qui prônent la partition du Québec advenant son indépendance comme Saganash et Tremblay (Charlevoix-Haute-Côte-Nord), qui parlent systématiquement des deux côtés de la bouche quand il s'agit du Québec et des Québécois. Et qui s'apprêtent à se donner comme chef un pourfendeur de la loi 101. Quand je pense que QS pactise avec ces gens-là. C'est une honte.