Un ex-enquêteur de l’UPAC fait l’objet de mesures disciplinaires pour des gestes qu’il aurait commis pendant l’enquête qui visait notamment l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau.Le policier visé est un lieutenant de la SQ qui travaillait à l’UPAC lors de l’enquête sur Normandeau. Il a été affecté mercredi dernier à des tâches administratives.
Cette mesure lui est imposée à la suite de découvertes faites dans l’enquête Serment du BEI, qui se penchent sur la façon dont ont été conduites les enquêtes à l’UPAC sous le règne de Robert Lafrenière. L’enquête n’est pas complétée et le lieutenant ne fait l’objet d’aucune accusation formelle pour le moment.
Accusations retirées
Selon nos informations, les soupçons à l’endroit du policier sont liés à son travail dans les enquêtes Joug et Lierre, qui ont mené à l’arrestation de Nathalie Normandeau.
Le 30 août dernier, cinq des huit chefs d’accusation criminels qui pesaient contre Mme Normandeau ont été abandonnés. Le ministère public a annoncé qu’il n’avait plus de preuve à présenter contre Normandeau et ses six co-accusés pour des chefs de fraude, corruption et complot.
Richard Rougeau, procureur de la couronne, avait alors assuré que le retrait des accusations n’avait «aucun lien» avec l’enquête Serment du BEI.
L’ex-vice-première ministre est toutefois toujours accusée d’abus de confiance, de fraude envers le gouvernement et de corruption dans les affaires municipales.
Elle avait été arrêtée en mars 2016 en compagnie notamment de son ex-chef de cabinet Bruno Lortie, ainsi que de l’ex-ministre libéral Marc-Yvan Côté.
En mars dernier, notre Bureau d’enquête révélait que Robert Lafrenière est lui-même ciblé par le projet Serment du BEI, pour la manière dont il aurait mené le projet A afin de découvrir l’auteur de fuites dans les médias.