Un député libéral cité deux fois à la Commission

Il a été nommé par des témoins interrogés à la commission Charbonneau en 2013

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Un bien mauvais départ






Le nouveau député libéral fédéral dans Thérèse-De Blainville, Ramez Ayoub, a été éclaboussé à deux reprises à la commission Charbonneau, en 2013, notamment pour des allégations de financement électoral illégal de sa campagne électorale de 2009.




Actuel maire de la ville de Lorraine, sur la Rive-Nord de Montréal, M. Ayoub a remporté son élection avec le Parti libéral du Canada (PLC) avec 32,4 % des voix, lundi soir.




5000 $ au parti




Or, en 2013, il a été nommé à deux reprises par des témoins interrogés à la commission Charbonneau.




D’abord le 28 janvier 2013, le président de la firme Genius Conseil a témoigné avoir donné 5000 $ à la campagne électorale de l’équipe de Ramez Ayoub, en vue des élections de 2009.











Michel Lalonde, ex-président de Genius conseil




Photo Le Journal de Montréal, Mélanie Colleau


Michel Lalonde, ex-président de Genius conseil







L’argent avait été remis à Michel Beausoleil, un organisateur du parti.




«Il m’a dit : Regarde, on va... si ça t’intéresse, c’est 5000 $ qui est requis. Et puis, écoute, on verra aux élections comment ça va se passer. [...] Je lui ai remis les 5000 $. Et, finalement, le maire a été élu. Et le maire, c’était... c’est Ramez Ayoub. Et on a pu avoir peut-être deux, trois petits mandats dès le début de l’année», lit-on dans le verbatim de la commission.




Au lendemain de ces déclarations, M. Ayoub avait nié ces allégations. Joint par Le Journal samedi, le député fédéral a encore réfuté ces propos.




«Je réitère ce que j’ai dit, je n’ai rien à me reprocher. C’est tout simplement faux», répond-il.




Puis, le 22 mai 2013, le nom de Ramez Ayoub a encore été mentionné à la commission Charbonneau, lors du témoignage de l’ingénieur retraité Roger Desbois. Celui-ci a expliqué avoir rencontré le nouveau maire, M. Ayoub après sa victoire électorale, en 2009.











Roger desblois, ex-ingénieur chez Tecsult




Photo Le Journal de Montréal, Mélanie Colleau


Roger desblois, ex-ingénieur chez Tecsult







«J’ai dit: si tu as besoin de moi un jour, bien je suis toujours là. [...] Il m’a dit: “Roger, je t’aime bien, mais j’ai des nouveaux amis”», indique le verbatim de la commission.




«Je n’ai aucune idée de quoi il veut parler», a indiqué M. Ayoub au Journal, samedi.




«Je n’ai pas fait ma campagne (fédérale) là-dessus, je n’ai rien à cacher», a-t-il ajouté.




Rappelons que la commission Charbonneau avait le mandat de tracer un portrait de la collusion et de la corruption dans l’octroi des contrats publics dans l’industrie de la construction, et incluait le financement des partis politiques.




Transparence




Du côté du PLC, on indique que M. Ayoub a été transparent avec le Parti, et que les allégations n’ont jamais fait l’objet d’accusations.




Michel Lalonde n’a pas rappelé Le Journal.




 



 




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