Un député du PQ comprend Hérouxville

Hérouxville - l'étincelle



Chouinard, Tommy -
Québec - Le député péquiste de Saint-Maurice, Claude Pinard, trouve " tout à fait normal " que des municipalités comme Hérouxville décident d'adopter un code de conduite destiné aux immigrants.
Or, selon lui, la résolution adoptée par le conseil municipal " aurait pu avoir plus de douceur ". Rappelons que le code de conduite de Hérouxville, en Mauricie, interdit entre autres la lapidation des femmes, l'excision, le port du voile islamique et celui du kirpan.
" Mais le conseil est autonome, a droit à son opinion, et elle est partagée par la population de Hérouxville. Ça démontre sûrement que nous vivons un problème ", a-t-il expliqué.
" Chez moi, en Mauricie, nous avons une population francophone à 99,999%. Nous sommes des gens croyants et pratiquants. Les petites communautés sont vraiment atteintes... Elles se demandent: Cou'donc, si des immigrants arrivent chez nous, est-ce qu'on va être obligé de vivre selon leur mode de vie? "
En adoptant un code de conduite, " ce qu'elles veulent imposer, c'est la chose suivante: on a développé notre village depuis 100 ou 150 ans, nous avons un mode de vie, respectez-le ", a-t-il ajouté.
Claude Pinard en vient à la conclusion que " c'est tout à fait normal ce qui se produit " à Hérouxville et dans d'autres municipalités qui envisagent de lui emboîter le pas. À ses yeux, le dossier des " accommodements religieux est très délicat et ne doit pas être traité partout au Québec de la même façon ". Cette " problématique " est surtout vécue dans les " grands centres ", a-t-il dit, car " en région, nous n'avons pas encore ces problèmes ".
" Pour un segment de la population, on se demande: si (des immigrants) s'en viennent chez nous, comment on va réagir? Comment on va vivre? Est-ce que ce sont ces gens-là qui vont nous imposer leur mode de vie? "
Claude Pinard demande qu'un " débat de fond " ait lieu sur les accommodements. Mais contrairement à son chef André Boisclair, le député, qui se décrit comme un " pratiquant et un croyant ", tient à ce que le crucifix demeure à l'Assemblée nationale car il s'agit d'un " symbole " important au Québec.
Sa collègue de Laurier-Dorion, Elsie Lefebvre, estime de son côté que les élus de Hérouxville " ont souhaité envoyer un signal mais de façon maladroite. Je pense qu'on doit l'entendre. Et on doit ouvrir le dialogue ".
Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, ne blâme pas les élus de Hérouxville. Il croit que la sortie du conseil municipal est un " cri du coeur " destiné à " réveiller " Jean Charest. " Mais on n'aura pas au Québec 1000 réglementations municipales différentes sur un sujet aussi fondamental. C'est pourquoi à l'ADQ on veut une Constitution pour le Québec. "


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