Un débat stérile / Comment ajouter l'ignominie à l'insulte

Tribune libre

À lire certains articles parus sur cette tribune dernièrement, j’ai l’impression que le blizzard de janvier s’est installé sur le Québec. Si je tente de remonter aux origines de ces vents froids, je perçois le conflit qui s’est installé entre les
« féministes » et les « sexistes » depuis les attaques répétées contre le leadership de Pauline Marois.
Dès lors, on a pu le ressentir à travers les commentaires de certaines féministes, une guéguerre d’arguments de la part des femmes s’est déclenchée relativement au fait que Mme Marois était une femme. Nombreux ont été les hommes qui ont réagi à ces allusions, sans beaucoup de succès…force nous est de le constater!
Certaines de ces femmes se sont même carrément dissociées de Vigile pour fonder leur propre site d’échanges d’où les hommes sont exclus, sauf pour y faire des commentaires « respectueux ».
Nous en sommes là, chacun dans notre coin, à bouder comme des enfants qui auraient été punis injustement…Je dis bien « injustement » car, en fait, quel est le véritable objet de ce conflit si ce n’est le fait que certaines « féministes » considèrent les attaques sur les idées de Pauline Marois comme des attaques personnelles envers elle.
Pourquoi le fait d’attaquer le programme actuel de gouvernance souverainiste du PQ-Marois devrait-il être perçu comme une flèche envers Pauline Marois, la femme, au lieu de la chef du parti qui doit nous conduire à notre indépendance? Croyez-vous sérieusement, mesdames, que, si ce même programme était défendu par un homme, il ne serait pas attaqué par les mêmes hommes qui s’expriment en ce sens aujourd’hui?
Tant et aussi longtemps que cette muraille de vieux préjugés envers les femmes s’érigera, nous nous maintiendrons dans cette position conflictuelle stérile qui nous empêche de situer le débat au niveau des idées au détriment d’attaques personnelles mesquines.
C’est pourquoi, j’invite toutes les femmes et tous les hommes de « bonne volonté » à faire la paix entre eux, à abattre ces préjugés dévastateurs et à reprendre le sentier de l’échange « respectueux » dans lequel hommes et femmes sont invités à cheminer ensemble vers notre statut de pays.
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Comment ajouter l’ignominie à l’insulte
Dans un article de la Presse canadienne publié le 7 janvier, nous apprenons que des fonctionnaires fédéraux du ministère des Affaires étrangères, non satisfaits d’avoir substitué deux tableaux d’Alfred Pellan par le portrait d’Élisabeth II dans le foyer du ministère dix jours avant le passage de Kate et William à l’été 2011, avaient envisagé de vendre les dits tableaux.
En effet, un mois après le passage des deux « célèbres tourtereaux » en nos terres, des documents obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information indiquent que des fonctionnaires avaient discuté de la possibilité de vendre les Pellan, qui valent chacun 90 000 $ selon l’estimation du ministère. Mais ces discussions ont rapidement cessé lorsque la nouvelle du remplacement a fait les manchettes.
On se souvient que la décision de retirer les Pellan pour installer un portrait de la reine Élisabeth II a été vertement critiquée au Québec, en plus d'être jugée comme colonialiste et des plus insultantes, Alfred Pellan étant considéré comme l'un des plus célèbres peintres québécois, avec Paul Borduas et Jean-Paul Riopelle.
N’eût été des critiques virulentes vis-à-vis ces intentions de vendre les tableaux de Pellan, nous aurions assisté à un autre épisode de Western dans lequel les rangers du ROC étaient prêts à vendre sans scrupule au plus offrant tout un pan de notre culture…une attitude bassement méprisante qui vient ajouter l’ignominie à l’insulte vécue lors du voyage du couple princier du United Kingdom !
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2012

    Monsieur Marineau,
    Je vous remercie pour votre éloquent appel à la raison dans la première partie de votre billet.
    Quant à la deuxième partie, je suis convaincu que les hommes et les femmes de "bonne volonté", également, sont heureux/heureuses de constater que vous avez le souci de bien nous informer grâce à ce merveilleux Vigile.net qui se distingue par son ouverture d'esprit, permettant ainsi la libre expression de la pensée des hommes et des femmes, également. Que demander de mieux ?