Un appui concret au PLQ

Depuis 1998, les Desmarais ont versé plus de 300 000 $ au parti de Jean Charest

D1243b1f2fef77d38e7cb7b7828f6b85

Un petit rappel très pertinent dans le contexte

La famille Desmarais, qui dirige l'empire Power Corporation, contribue avec force au bien-être financier du Parti libéral du Québec. Depuis 1998, les membres ont versé un peu plus de 300 000 $ au parti de Jean Charest.
Une compilation des dons faits par Paul Desmarais père, par son épouse, Jacqueline, par leurs quatre enfants et par leurs petits-enfants démontre la générosité constante du clan Desmarais. Le patriarche, aussi fondateur de Power Corporation, a versé 30 000 $ de 1998 à 2009 et son épouse, 33 000 $.
Leur fils Paul, président du conseil et cochef de la direction, ainsi que sa conjointe Hélène Blouin ont donné ensemble 68 100 $ au PLQ au cours des 13 dernières années. L'autre fils Desmarais, André, lui aussi cochef de Power, et son épouse France Chrétien (fille de l'ex-premier ministre Jean Chrétien) ont versé, année après année, 3000 $, soit le maximum permis par la Loi régissant le financement des partis politiques. Au total, le couple a versé 72 000 $ de 1998 et 2009.
Des deux filles de Paul et Jacqueline Desmarais, seule Sophie a contribué au PLQ, de 2004 et 2009. Son soutien financier totalise 12 000 $.
Les sept petits-enfants du patriarche Desmarais, enfants de Paul fils et d'André, sont des contributeurs à la caisse libérale, certains avec plus d'assiduité que d'autres. En général, ils ont fait des dons de 3000 $ chacun au PLQ.
L'un d'eux, Paul Desmarais III, a versé 500 $ en 1998 et 3000 $ en 1999, alors qu'il n'aurait pas été encore majeur. Seul Olivier Desmarais, fils d'André, a contribué au PLQ en 2010. D'ailleurs, seulement trois membres de la famille ont versé de l'argent aux libéraux l'année dernière: Olivier (1000 $), Paul fils (3000 $) et Hélène (1250 $).
Le financement de la caisse libérale par le clan Desmarais totalise 306 600 $ depuis 1998.
L'influence de Power
La semaine dernière, Le Devoir révélait que l'ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, estime que «l'influence sur le milieu fédéral et provincial de cette société [Power Corporation] est indéniable». Les commentaires de l'ambassadeur sont contenus dans une note diplomatique interceptée par WikiLeaks et qui était destinée à Washington.
L'ambassadeur Jacobson y fait spécifiquement référence à l'influence de Power Corporation sur les politiques énergétiques des gouvernements. Il s'interroge sur les pressions qu'auraient pu exercer les dirigeants de Power Corporation sur le premier ministre Jean Charest lors de la conférence sur les changements climatiques de Copenhague, en décembre 2009.
Jean Charest a immédiatement réagi, niant que Power Corporation puisse lui dicter sa conduite. «Il n'y a pas un individu ou une famille qui a une influence sur les affaires au Québec. On gouverne en fonction de nos intérêts supérieurs. Et c'est vrai pour M. [Pierre Karl] Péladeau et c'est vrai pour M. Desmarais», a alors soutenu M. Charest.
Dans le secteur économique, la vision des dirigeants de Power Corporation a vraisemblablement du poids. En octobre 2008, quelques semaines avant le déclenchement des élections générales, le premier ministre a annoncé la mise en place d'un comité de vigilance pour suivre la situation économique mondiale puisqu'une crise pointait. Paul Desmarais fils y siège depuis ce temps. Son avis est pris en compte, tout comme celui d'autres grands financiers, dont les présidents de la Banque Nationale et de la Banque de Montréal, la présidente du Mouvement Desjardins et le p.-d.g. du Fonds de solidarité de la FTQ.
Du côté fédéral, le gouvernement de Stephen Harper a également eu recours à l'expertise de Paul Desmarais fils pour l'élaboration du plan d'action économique du Canada afin de faire face à la crise financière mondiale. Un comité consultatif a été mis en place en 2008 pour fournir des conseils au gouvernement. M. Desmarais et dix autres personnes issues du milieu des affaires ont soutenu le gouvernement.
Lors de l'assemblée annuelle de Power, vendredi dernier, Paul Desmarais fils a estimé qu'il était «ridicule» de croire que le conglomérat puisse influencer les gouvernements davantage que d'autres acteurs de la société.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->