Le monde obscur de la surveillance (partie 2)

Tu m'espionnes ? je t'espionne, moi non plus...

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La nouvelle arme électorale de Justin Trudeau, une gigantesque base de métadonnées, a été baptisée en anglais «Liberalist»



Arroseur arrosé, Jacques Parizeau, chasseur attitré des taupes infiltrées au PQ, comme Claude Larivière, un indic de la section antiterroriste de la police de Montréal, était lui-même « infiltré » à son insu par la police, à cause de sa liaison avec Carole Devault, sa proche collaboratrice dans le comté d’Ahuntsic où il fut candidat du Parti québécois, en avril 1970. « La période la plus périlleuse de ma vie », avouera-t-il plus tard. Et comment! Car son amante était délatrice. La police l’avait recrutée après qu’elle se fut accointée avec Robert Comeau, alors membre actif du FLQ qui planifiait un vol pour se financer. Soudainement prise de panique, elle alla tout raconter à la femme de Parizeau, Alice. Celle-ci l’incita à tout dire à la police qui la recruta alors comme indicatrice sous le nom de code de « Poupette », matricule 945-171. Jacques Parizeau n’apprit qu’en 1980, aux audiences de la commission d’enquête Keable sur les agissements de la GRC, la double personnalité de Carole Devault.
Notre chasseur d’espion lui-même pris comme cible n’a pas attendu la prise du pouvoir du PQ, en novembre 1976, pour se soucier des questions de sécurité. À la même époque, pour « voir d’où venaient les coups », selon son expression, il avait organisé « une filière de renseignements ». La presse révéla que le « réseau Parizeau » était chargé de cuisiner les députés et ministres fédéraux trop bavards. Sa tête de pont était formée de trois « uper espionnes » péquistes, dont Louise Beaudoin et Lorraine Lagacé, celle qui allait, en 1981, démasquer l’informateur de la GRC infiltré au PQ, Claude Morin lui-même, ministre québécois des Relations fédérales-provinciales.

Derrière les lignes ennemies

Dans le monde obscur du renseignement, c’est souvent : tu m’espionnes? Je t’espionne moi aussi. Toute une histoire rocambolesque que celle de Claude Morin rémunéré par la GRC pour espionner le PQ, mais qui à son tour espionnait les fédéraux. C’était du «donnant donnant», se justifiera-t-il, une fois démasqué. Après la conférence constitutionnelle de novembre 1981, où il était le principal négociateur du Québec, sa collaboratrice Lorraine Lagacé, à qui il avait avoué son péché, alla frapper à la porte de René Lévesque. Elle lui apprit que Claude Morin avait touché de l’argent de la GRC en échange d’infos sur son gouvernement. Une véritable bombe! Convoqué par le premier ministre, loin de nier les faits, le super espion signa même une confession complète à sa demande. Pour contrer l’adversaire, précisa-t-il, il fallait oser traverser les lignes ennemies. Surtout ne pas faire l’enfant de chœur quand on prétendait faire l’indépendance. Son aveu lui vaudra néanmoins d’être viré du Conseil des ministres, le 31 décembre de la même année, par un René Lévesque complètement dévasté par la révélation.
Le chef péquiste emportera son secret dans la tombe. « L’affaire Morin », comme dira la presse, éclatera publiquement dix ans plus tard, soit peu après la mort de René Lévesque. Une affaire dont il reste aujourd’hui bien des coins d’ombre. Connaîtra-t-on un jour toute la vérité, rien que la vérité? Claude Morin était-il un agent double? Espionnait-il les péquistes de René Lévesque ou les libéraux fédéraux de Pierre Trudeau? La seule façon de le savoir serait de dépiauter ses papiers personnels qu’il a déposés aux Archives nationales en 2006. Le hic, c’est que le snoreau les a interdits à la consultation pour… cent ans! Le Québec existera-t-il encore en 2106? Pas nous, en tout cas. Ni Claude Morin.
Liberalist, l’espion de Justin Trudeau
Voilà ce qui s’est passé chez nous au cours des dernières décennies. De l’histoire ancienne? Pas si ancienne que ça. Grâce aux technologies modernes d’espionnage des citoyens d’une nation, le monitorage devient aujourd’hui plus sophistiqué, plus efficace, comme le lanceur d’alarme Edward Snowden l’a révélé au monde entier. Ainsi, Justin Trudeau, digne fils de l’autre, et chef des libéraux fédéraux, n’a pas besoin aujourd’hui de la valise diplomatique, comme à l’époque de son père, pour savoir ce que font et ce que disent les honnêtes citoyens lambdas et leurs dirigeants.
Son outil, c’est la gigantesque base de métadonnées dont il vient de se doter à l’exemple de celle constituée par Barack Obama, aux élections de 2012. Conçue par les informaticiens d’Apple et de Google, ces moteurs de recherche qui ramassent, comme Facebook, des millions pour ne pas dire des milliards d’infos sur la vie privée des utilisateurs, la nouvelle arme électorale des libéraux a été baptisée en anglais «Liberalist». Grâce au monitorage des 23 millions d’électeurs canadiens, elle dévoile tout sur eux : intérêts, adresses, numéros de téléphone, allégeances politiques, origine ethnique, niveau de vie, etc. Bref, le Big Brother de Justin Trudeau ne surveille pas seulement vos mails et vos coups de fil, il veut aussi savoir ce que vous pensez et pour qui vous votez. L’un des admirateurs libéraux de ce nouvel espion a prédit sans état d’âme que «Liberalist» était l’outil qui faisait entrer le Parti libéral dans le XXIe siècle… Inquiétant, non?

Il n’y a donc plus de gêne à avoir, comme l’attitude du premier ministre Harper en fait foi encore. Il possède, lui aussi, sa liste secrète des «amis» et des «ennemis » de son parti, de ceux qui aiment ou détestent les conservateurs : numéro de téléphone par numéro de téléphone, adresse par adresse, rue par rue, etc. Bien plus, Harper a nommé l’ex-ministre conservateur Chuck Strahl à la tête du comité de surveillance des services de renseignement canadien, le SCRS. Or, cet homme, lié à la plus secrète des agences canadiennes qui espionne les citoyens et les entreprises, a eu l’indécence de devenir lobbyiste pour la pétrolière Enbridge qui tente de faire accepter ses pipelines controversés en Colombie-Britannique et au Québec.
Un rapport qui a fuité dans les médias a révélé que Strahl avait demandé au SCRS de garder l’œil ouvert sur le « terrorisme environnemental », c’est-à-dire de surveiller les groupes et les personnes qui s’opposaient aux pipelines d’Enbridge dont il défendait les intérêts comme lobbyiste. « Quand vous espionnez vos propres citoyens s’est scandalisé le NPD, vous devez avoir de très bonnes raisons et être indépendant et fort… » Ce qui n’est pas le cas de Chuck Strahl, niché au cœur d’une liaison dangereuse doublée d’un conflit d’intérêts patent. Aux dernières nouvelles, notre espion canadien venait tout juste d’abandonner sa mission «pétrolière» devant la clameur publique.
Échelon, un documentaire télé sur le pouvoir secret des États diffusé sur France 2, en octobre 2012, et repris par You Tube, est de nature à nous enlever toute illusion sur la surveillance dont nous sommes l’objet. Selon Fred Stock et Mike Frost, deux ex-agents canadiens du C.S.T. , Centre de sécurité des télécommunications du Canada ( sorte de petit frère de la fameuse N.S.A. américaine mise en vedette par Edward Snowden ), Ottawa espionne depuis toujours des mouvements comme Green Peace, Amnistie Internationale, la Croix Rouge et, évidemment, les indépendantistes québécois. Témoignage de Mike Frost : « C’était notre boulot de fournir au gouvernement fédéral tous les renseignements que nous pouvions trouver sur l’indépendance possible du Québec. On écoutait même les conversations entre les gouvernements du Québec et de la France. Et à ma connaissance, ça continue aujourd’hui car la séparation du Québec est toujours d’actualité… » Pour se justifier, nous ont encore appris nos deux ex-espions, le C.S.T. disait toujours qu’il espionnait seulement les terroristes et les pays ennemis : « Ce n’était pas vrai, on espionnait aussi les pays amis et nos alliés… »
Éteignez votre cell à l’aéroport !
La surveillance, c’est comme une hydre à sept têtes. Vous en coupez une, une autre émerge. Ainsi vient-on d’apprendre encore, grâce au sonneur d’alarme Edward Snowden, que les services secrets canadiens, en partenariat avec leurs collègues américains, espionnent les voyageurs utilisant Internet sans fil dans les grands aéroports du pays. Si vous projetez de prendre l’avion, laissez donc votre portable à la maison, ou éteignez-le à l’aéroport ! Sachez aussi que chaque fois que vous googlez, vous donnez du travail aux « surveillants ».
Petit crochet par la France où on se demande là aussi si on peut encore vivre caché et garder sa vie privée à l’abri des regards indiscrets de l’État. Dans ce pays, le gouvernement ordonne aux opérateurs de téléphone et aux serveurs d’Internet de conserver durant un an les données collectées. Et pourquoi, je vous le demande? Pour permettre à la police et aux services de renseignement d’y accéder, le cas échéant. « Ma vie en liberté surveillée », titrait dernièrement un reportage fouillé qui nous apprenait comment étaient collectés et stockés dans des fichiers centraux et des bibliothèques virtuelles ultraprotégées les renseignements personnels puisés dans plusieurs domaines de la vie quotidienne : téléphones, textos, SMS, mails, adresses, comptes bancaires, cartes de crédit, voyages, plaques d’immatriculation, etc. Conclusion : à l’heure actuelle, il est impossible d’échapper à la surveillance de l’État et de certaines grandes entreprises informatiques.
Et au Québec d’aujourd’hui, pouvons-nous encore vivre une vie peinarde à l’abri des indiscrétions de notre Big Brother à nous? Interrogez les étudiants de nos universités sur la vidéosurveillance. Ils en ont ras le bol d’être épiés à tout instant. Un exemple entre autres, mais pour avoir une bonne idée de l’ampleur de la surveillance, il nous faudrait un Snowden ou encore un journaliste plus futé que les autres qui creuserait le dossier au lieu de coller à son fauteuil et de mémérer sur tout et sur rien.
Difficile à imaginer. Obnubilés par la croisade anticharte de la laïcité du PQ orchestrée par le Parti libéral — jusqu’à se réveiller la nuit pour haïr Pauline Marois ! —, nos blogueurs et reporters de presse ne voient sur leur écran radar que le voile islamiste qu’ils s’acharnent à banaliser. « La charte de la honte ! » s’indigne dans La Presse la plus que prévisible Lysiane Gagnon tandis que sa collègue blogueuse du Devoir, Francine Pelletier, ne voit dans toute cette histoire que de la «chicane». Mot valise du dictionnaire fédéraliste et libéral, qu’elle a emprunté à Jean Charest, et qui vise à bloquer la réflexion collective sur des enjeux importants comme l’indépendance ou l’islamisation rampante de la société québécoise.
Pourtant, tout le monde le sait, ou devrait le savoir, le voile islamiste constitue le symbole le plus visible de l’infériorité et de l’inégalité de la femme musulmane. Comme l’écrit le philosophe Alain Finkielkraut, c’est l’outil par excellence de l’islam pour diviser le monde en deux et l’organiser selon une stricte séparation des sexes. C’est pour quand, le « burkinie » dans les piscines publiques de la province réservées aux femmes ? Ce serait nos espions de toute farine qui seraient frustrés, la vidéosurveillance devenant mortellement ennuyeuse avec toutes ces femmes emmaillotées des pieds à la tête…






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8 commentaires

  • Dominique Frappier Répondre

    31 janvier 2015

    Très bon texte mais qui se termine malheureusement par un petit zeste islamophobe...
    Quand cette immigration francophone va se résigner à suivre vos incitations à quitter le Québec, elle sera remplacée par une immigration anglophone. Réalisez-vous la connerie de votre geste?
    Attendez la réforme Weil sur l'immigration.
    Le mouvement souverainiste se tire dans le pied.
    Citer Alain Finkielkraut ne vous fait pas honneur....

  • Archives de Vigile Répondre

    20 février 2014

    Les compteurs intelligents,également un système de surveillance à l'échelle mondiale,sans économies au bout du compte pour le consommateur et avec radiations en plus.
    Take Back Your Power (2013)
    http://megashare.ca/take-back-your-power/

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2014

    Il y a un très bon article de M. Paul Craig Roberts, ancien sous-secrétaire au Trésor des États-Unis sous l'administration Reagan, à propos du déficit démocratique de plus en plus évident aux États-Unis et un peu partout en Occident:
    http://www.paulcraigroberts.org/2014/02/18/19371/
    Cette déviation vers une surveillance plus constante dénote malheureusement la décadence de notre civilisation qui s'éteint peu à peu. Et la nature semble aussi s'y mettre avec tempêtes par-dessus tempêtes, volcans, tremblements de terre etc... Il est plus que probable que ce soit la nature elle-même qui finira par emporter ce qui nous reste de civilisation.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2014

    J'ai déjà mentionné que, malheureusement, nos décideurs politiques et économiques sont souvent ceux qu'on ne pouvait sentir sur les bancs d'école au secondaire et au cegep: les contrôlants, les suffisants, les fendants, et autres baveux du genre.
    Et ça me revient maintenant que ces types étaient souvent ce qu'il y avait de plus écornifleux en plus de tout le reste.
    Donc, qu'ils surveillent tout le monde n'est pas étonnant. Ce qui l'est, c'est que ce soit ce genre de personnalité qui, souvent, se faufile jusqu'aux postes importants de décision dans une société donnée.
    Lorsqu'il n'y a plus que ce genre d'individus aux commandes, c'est signe que la société est entrée dans une période de décadence qui mène généralement à l'effondrement de la civilisation, probablement aidé par les catastrophes naturelles qui semblent se multiplier dans le monde ces derniers temps.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2014

    Que vient faire Finkielkrault, la charte, avec l'espionnage ?
    Si le Québec devient un pays il aura comme tous les pays un système d'espionnage et de renseignements extérieurs et intérieurs.
    C'est en plus une nécessité économique, et la plus grande partie est maintenant de l'espionnage économique, déja pratiqué, sans aucun contrôle par les multi-nationales, ceci sert aussi a faire pression sur les donneurs d'ordres, les concurrents, etc.
    Qui dit espionnage, dit contre-espionnage, protection, et veut aussi dire que les états procèdent régulièrement à l'élimination plus ou moins discrète d'opposants pas seulement politiques mais aussi économiques.
    Tous les services secrets et de renseignements ont des branches 'action', pas par hasard.
    Ce n'est pas nouveau, la surveillance de TOUS les groupes politiques, syndicats, etc, c'est vieux comme le monde.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    16 février 2014

    Un enjeu colossal, indeed
    Pour ceux qui n'auront pas cliqué sur le lien dans mon commentaire. La campagne (Nullify the NSA) pour bloquer les activités du NSA s'étends maintenant à 15 États :
    (...)
    The Roberts bill is part of a nationwide "Nullify the NSA" campaign spearheaded by the OffNow Coalition, a politically diverse group -- including Antiwar.com, one of the founding members -- that is pushing model legislation already introduced in 15 states and counting: if passed, these bills would not only forbid local publicly owned water utilities from servicing the NSA, but would also stop any sort of cooperation and/or subsidies from going to the spy agency -- including in the educational sphere. The University of Utah, which is publicly funded, has been sucking up to the NSA in order to qualify for grants and has even recently inaugurated a new course on "data management" at the NSA's suggestion. But the University of Utah chapter of Young Americans for Liberty is on their case, along with Roberts -- and a good number of state legislators of both parties.
    (...)
    http://www.opednews.com/articles/Utah--Achilles-Heel-of-by-Justin-Raimondo-NSA_Politics_State-Politics_Surveillance-140215-898.html
    ...
    Un enjeu colossal, ideed
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    16 février 2014

    État naturels c. État Arbitraire
    Un enjeu colossale : la dislocation de la fédération
    Au États-Unis, c'est au niveau des États membres que s'organise l'offensive pour contrer le programme de la NSA :
    Après le Maryland
    http://www.vigile.net/Le-Maryland-contre-la-NSA-Un-enjeu
    C'est autour de l'Utah d'entrer dans le jeu. Un projet de loi a été déposé pour couper l'alimentation de l'eau au centre la NSA situé dans cet État. Or l'eau est le talon d’Achille de ces installations :
    Utah -- Achilles' Heel of the Surveillance State
    (...)
    The movement to end the Surveillance State is finally getting serious. With the failure by Congress to rein in the NSA -- although the heroic Rep. Justin Amash nearly succeeded in doing so -- activists on the state level are mounting a campaign that promises to hit Big Brother where it really hurts -- by cutting off the NSA's water supply at its Bluffdale, Utah, Data Center.
    (...)
    "If you want to spy on the whole world and American citizens, great, but we're not going to help you," saysMarc Roberts (R-Santaquin)
    (...)
    http://www.opednews.com/articles/Utah--Achilles-Heel-of-by-Justin-Raimondo-NSA_Politics_State-Politics_Surveillance-140215-898.html
    ...
    Sur un enjeu de cet importance (la violation systématique d'un droit fondamental, garantie par la Constitution). Cette confrontation entre, l'État du Maryland et de l'Utah (États naturels), contre l'État centrale, Washington, (État : arbitraire) pour protéger un droit garantie par la Constitution, a un effet de dislocation sur la fédération, à prendre au sérieux.
    À suivre...
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    15 février 2014

    Le but ultime de l'État-surveillance, c'est la préservation du Système.
    Si au 16e siècle, les riches, qui dirigeaient déjà les États à cette époque, avaient eu à leur disposition la technologie d'aujourd'hui, ils auraient fait pareil.
    Car la description de l'État que fait l'humaniste anglais du 16e siècle Thomas More vaut encore en 2014:
    "Quand je reconsidère ou que j'observe les États aujourd'hui florissants, je n'y vois, Dieu me pardonne, qu'une sorte de conspiration des riches pour soigner leurs intérêts personnels sous couvert de gérer l'État. Il n'est pas de moyen, pas de machination qu'ils n'inventent pour conserver d'abord et mettre en sûreté ce qu'ils ont acquis par leurs vilains procédés, et ensuite pour user et abuser de la peine des pauvres en la payant le moins possible. Dès que les riches ont une fois décidé de faire adopter ces pratiques par l'État - qui comprend les pauvres aussi bien qu'eux-mêmes - elles prennent du coup force de loi. Ces hommes détestables, avec leur insatiable avidité, se sont partagé ce qui devait suffire à tous;"
    Cependant, je dois dire que malgré la surveillance par l'élite, lorsqu'une idée devient mainstream, il n'y a pas grand chose qui puisse l'arrêter.
    J'espère qu'un jour l'idée du regretté syndicaliste Michel Chartrand d'un revenu de citoyenneté universel, permettant une vie décente pour tous sans exception, devienne une réalité dans nos sociétés.