Transferts en santé: le front commun des provinces vole en éclats

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La vieille recette du fédéral ; diviser pour régner






Le front commun provincial a officiellement volé en éclats ce midi alors que le Nouveau-Brunswick a annoncé qu’il s’était entendu avec Ottawa sur les transferts en santé.


 

L’entente bilatérale stipule que le transfert fédéral en santé versé à la province maritime augmentera annuellement de 3 %, ou plus si le taux de croissance du PIB est plus élevé. Il s’agit de la proposition initiale d’Ottawa. Le gouvernement fédéral avait modifié sa proposition aux provinces en cours de négociation lundi pour plutôt offrir un taux de croissance de 3,5 % fixe. Certains analystes, en se basant sur les prévisions de croissance de l’économie, avaient conclu que cette seconde offre s’avérerait peut-être moins généreuse à long terme.


 

Les négociations entre Ottawa et les 13 provinces et territoires s’étaient soldées par un échec lundi et Ottawa avait retiré son offre. Mais on savait qu’en coulisses, le Nouveau-Brunswick négociait une entente bilatérale. Des rumeurs veulent que jusqu’à six autres provinces et territoires fassent de même, mais aucune n’a été identifiée jusqu’à présent. Le Devoir a contacté toutes les provinces et seules celles qui refusent les négociations bilatérales ont répondu à nos questions (Ontario, Québec, Colombie-Britannique et Alberta).


 

Par ailleurs, le Nouveau-Brunswick aura sa part des 11,5 milliards de dollars sur 10 ans offerts par Ottawa afin de financer les soins à domicile et en santé mentale, soit 230 millions de dollars. Le premier ministre Brian Gallant calcule que lorsque toutes ces sommes sont prises en compte, cela se traduit de facto par une croissance annuelle du transfert fédéral de 4,1 %. Les provinces réclamaient le maintien du taux de croissance de 6 % en place depuis 2004.


 

Le Nouveau-Brunswick a obtenu d’Ottawa une clause que si jamais une autre province obtient dans ses négociations bilatérales une meilleure entente, il pourra l’obtenir aussi.


 

Le ministre Barrette vertement critiqué


 

M. Gallant s’en est par ailleurs pris vertement au ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, qui avait la veille accordé des entrevues à des médias du Nouveau-Brunswick pour enjoindre le gouvernement provincial à ne pas céder et à respecter le front commun.


 
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