Tony Accurso débute son témoignage

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La banalisation de la corruption au Québec est hallucinante

Tony Accurso a commencé à témoigner pour sa défense dans le cadre de son procès pour fraude, corruption dans les affaires municipales, abus de confiance et complot en lien avec l’attribution de contrats à Laval.


L’ex-entrepreneur a reconnu, lundi, avoir entendu parler d’un stratagème de collusion à Laval à deux reprises, soit en 1997 et en 2002.


Selon lui, l’ex-directeur général Claude Asselin lui a demandé directement s’il participait à ce système de ristournes.


Tony Accurso dit avoir vérifié auprès des présidents de Louisbourg et Simard-Beaudry, Joe Molluso et Frank Minicucci, qui lui auraient alors assuré qu’il n’y avait pas un tel système à Laval.


Accurso soutient «ne pas avoir faire de drame avec ça» et dit avoir fait confiance à ses dirigeants.


«Tu ne peux pas tout faire dans une compagnie. Moi, ce qui m’excitait, c’était les acquisitions, les fusions, l’intégration verticale», a-t-il déclaré devant la cour.


Il a aussi indiqué qu'il rencontrait l'ex-maire Gilles Vaillancourt entre une et cinq fois par année, «le moins souvent possible», car il trouvait que ce dernier se «vantait» beaucoup.


À la barre, Tony Accurso a par ailleurs nié avoir remis 200 000 $ en argent comptant à Marc Gendron.


Cet ingénieur avait assuré en cour que M. Accurso lui avait remis de l’argent comptant pour le parti du maire Vaillancourt.


Le témoignage doit continuer mardi.


Au total, Antonio Accurso fait face à cinq chefs d’accusation criminels. Il a plaidé non coupable.