Tirs groupés contre PKP

Des candidats à la chefferie dénoncent qu'il demeure actionnaire de contrôle de Québecor

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Pas brillant





LAVAL | La pression monte pour que Pierre Karl Péladeau régularise sa situation, lui qui est toujours actionnaire de contrôle de Québecor.


Les aspirants chefs péquistes Martine Ouellet et Pierre Céré jugent que le député de Saint-Jérôme ne peut continuer d’avoir la mainmise sur un empire médiatique et aspirer à la chefferie du Parti québécois. Ils réclament des gestes dès maintenant.


M. Céré soupçonne PKP de vouloir acheter le PQ en demeurant en position de contrôle dans l’empire Québecor.


«M. Péladeau ne peut pas continuer comme ça. Est-ce que “Citizen Péladeau” est en train de se payer un parti politique?», a lancé hier Pierre Céré, en marge du Conseil national péquiste qui se déroule à Laval. Il faisait référence au film Citizen Kane, mettant en scène un magnat de la presse qui caresse des ambitions politiques.


Il dit même sentir une pression de la part des militants, qui ne veulent pas qu’on écorche le grand favori de la course.






«On gagne à être connu, vous allez voir que je vais être la surprise dans cette campagne»  
– Pierre Céré








« Sauveur »


Un sondage Léger Le Devoir-Le Journal révélait hier que le député de Saint-Jérôme est le seul prétendant au trône péquiste qui réussirait à chauffer les libéraux de Philippe Couillard dans les intentions de vote.


Avec 63 % des appuis, le baron de la presse est toujours le meneur, même si on constate une baisse de cinq points en deux mois.


«Beaucoup de gens veulent mettre le couvercle sur la marmite parce que PKP devient en quelque sorte une espèce de sauveur», insiste Pierre Céré.


M. Péladeau s’est engagé à mettre ses avoirs dans une fiducie sans droit de regard s’il est sacré chef du PQ. Selon Martine Ouellet, ça ne peut attendre jusque-là.


«Je pense que comme candidat aussi, il a une décision à prendre», croit-elle. La seule femme en lice pour succéder à Pauline Marois a rappelé qu’elle a dû rompre son lien d’emploi avec Hydro-Québec lorsqu’elle était devenue ministre en 2012.


PKP irrité


PKP s’est montré irrité hier de devoir une fois de plus répondre de sa situation. Il s’en tient à son engagement.


L’idée qu’il puisse vouloir acheter le PQ lui paraît saugrenue. «En boutade, je dirais que le PQ n’a jamais été à vendre, il (Pierre Céré) s’est trompé de parti, il devrait parler du PLQ», a-t-il ironisé.




Concours de popularité dénoncé


Un concours de popularité jusqu’ici, la course à la chefferie du Parti québécois doit porter sur les idées, selon les adversaires de Pierre Karl Péladeau.


Le député de Saint-Jérôme fait dans les généralités depuis le début de la campagne au leadership, déplore Martine Ouellet. «Le patinage, ce n’est pas suffisant», insiste-t-elle.


Le Conseil national du PQ qui se tient cette fin de semaine à Laval est l’occasion pour les candidats de s’adresser aux partisans.


Le favori, Péladeau, a tracé un bref historique de son parcours professionnel d’homme d’affaires et d’ancien patron de Québecor. Il a également réitéré son engagement de faire du Québec un pays.


Souveraineté


S’il devient chef, il promet de travailler à expliquer les avantages de la souveraineté d’ici les prochaines élections, mais il refuse de se mouiller sur la tenue d’un référendum.


L’aspirante-chef Martine Ouellet est restée sur sa faim. «On est encore dans des généralités», a-t-elle réagi.


Selon Bernard Drainville, PKP représente la nouveauté et la célébrité. «Mais je continue de penser que ce sont les idées qui vont faire la différence», a-t-il insisté.




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