Le ministre américain des Affaires étrangères Rex Tillerson a affirmé mercredi que la «pression sera maintenue» sur la Corée du Nord pour obtenir sa dénucléarisation, dans une tribune publiée dans le New York Times revenant sur son année à la tête de la diplomatie américaine.
«Jusqu’à ce que la dénucléarisation ait lieu, la pression sera maintenue» sur Pyongyang, a déclaré M. Tillerson dans ce texte où il ne réitère pas sa récente offre d’un dialogue sans condition préalable sur le programme nucléaire nord-coréen.
«Une porte de dialogue reste ouverte, mais nous avons clairement indiqué que le régime doit mériter de revenir à la table des négociations», affirme ainsi le ministre américain au lendemain d’un entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
Lors de cet échange téléphonique, «il été souligné qu’il était nécessaire de passer d’un langage de sanctions à un processus de négociations dès que possible», avait rapporté le ministère russe dans un communiqué.
Insistant sur le rôle de la Chine qui «a appliqué certaines interdictions d’importations et sanctions, mais peut et devrait continuer à faire plus», Rex Tillerson espère que l’«isolation internationale mettra le régime (nord-coréen) sous pression pour entrer dans des négociations sérieuses visant à abandonner ses programmes nucléaires et balistiques».
Le bilan dressé par M. Tillerson dans les colonnes du New York Times intervient après une semaine marquée vendredi par l’adoption au Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution imposant de nouvelles sanctions à la Corée du Nord.
Mardi, le département américain du Trésor a par ailleurs émis des sanctions contre deux Nord-Coréens impliqués dans le programme balistique de Pyongyang dans le cadre de la «campagne de pression maximale pour isoler la Corée du Nord et faire en sorte que la péninsule coréenne soit entièrement dénucléarisée», selon les termes du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.