Djihadisme: les Canadiens préfèrent des accusations

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Une majorité de Canadiens préfère poursuivre les ex-djihadistes plutôt que les chouchouter

Près de deux tiers des Canadiens estiment qu’Ottawa devrait déposer des accusations criminelles contre les Canadiens qui sont allés combattre pour des mouvements terroristes à l'étranger au lieu d’essayer de les réhabiliter, indique un nouveau sondage.


Selon un sondage Nanos commandé par le «Globe and Mail», environ 62 % des répondants estiment que le fédéral doit poursuivre les Canadiens soupçonnés de djihadisme dans les zones de conflits au Moyen-Orient. Au Québec, 54 % des répondants sont du même avis.


A contrario, seulement 28 % des Canadiens appuient les démarches de déradicalisation et de réadaptation.


À l'échelle régionale, 73% des répondants des provinces des Prairies donnent la priorité aux poursuites, suivis de 63% en Ontario et dans les provinces de l'Atlantique, de 56% en Colombie-Britannique et de 54% au Québec.


«Je pense que le message pour le premier ministre est que la réintégration de ces personnes devrait être une priorité, mais que nous ne devons pas perdre de vue les questions de sécurité et que les Canadiens veulent s'assurer qu’il s’agit d’abord d’une question juridique, puis ensuite d’un enjeu de réadaptation», a souligné le sondeur Nik Nanos.


Le sondage a été mené entre le 6 et le 10 décembre par téléphone et en ligne, auprès de 1000 répondants.


Le grand patron du SCRS avait aussi indiqué en 2016 qu’environ une centaine de personnes se trouvant au Canada étaient sous surveillance après avoir tenté de quitter le pays et de joindre les rangs de l’EI ou d’autres groupes terroristes.