The Suburban à Laval : troublant
Je viens tout juste de recevoir, à la maison, mon exemplaire du journal The Suburban. Je n’ai même pas eu à le demander : comme Laval s’anglicise rapidement, il est maintenant distribué gratuitement dans notre quartier. Même si habituellement je ne lis pas en anglais, j’étais quand même curieux d’en connaître le contenu pour voir ce que recevaient comme informations mes compatriotes lavallois anglophones. J’en suis encore bouleversé. The Suburban est un journal de combat qui a comme principales cibles le Parti Québécois, le nationalisme québécois et la loi 101. Ce n’est pas qu’un simple journal de quartier comme ceux auxquels on est habitué et dans lesquels on ne retrouve jamais de commentaires ou d’éditoriaux politiques. C’est un journal qui attise la haine et la violence par les mots et les comparaisons qu’il utilise. En voici quelques exemples tirés de l’éditorial du journal du 13 février 2013:
« What should we call the decades of culture war perpetrated by various PQ governments against a million and a half non-francophone Quebecers? »
« All that money for lies and bigger lies. The PQ has learned the lessons of Stalin well. Repeat big lies often enough and the broad mass of the people will come to believe them. »
Ces citations qui accusent le PQ de livrer depuis des décennies rien de moins qu’une guerre culturelle aux non-francophones du Québec et d’utiliser des tactiques dignes de Staline démontrent assez clairement que ce journal ne fait pas dans la dentelle et ne laisse place à aucune objectivité. The Suburban est dangereux et il n’a pas sa place à Laval, nulle part d’ailleurs. Je suis inquiet. J’ai téléphoné au journal pour aviser que je ne voulais plus le recevoir, mais comme il est distribué avec les circulaires, dans des sacs, on me dit qu’il n’y a rien à faire. Vers qui me tourner? Mon conseiller municipal, mon député? Peut-être écrire aux différents journaux?
Claude Bachand, Laval