Visée par une motion de blâme

Sylvie Roy provoque la colère des libéraux!

La députée adéquiste Sylvie Roy a provoqué la colère des libéraux en exigeant des excuses.

JJC - chronique d'une chute annoncée



Michel Hébert - Visée par une motion de blâme qui a finalement été rejetée ce matin, la députée adéquiste Sylvie Roy a provoqué la colère des libéraux en exigeant des excuses.

Sylvie Roy s'en tire bien
«On a pris la pire des procédures pour me faire un procès», a soutenu la députée de Lotbinière en déplorant l’intention du gouvernement de «porter atteinte» à son immunité parlementaire.
Outré, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a laissé tombé son crayon pour donner un violent coup de poing sur son pupitre.
Dans les huées, la voix du ministre délégué aux Transports, Norm MacMillan, était nettement audible: «Toi, vas-tu t’excuser à ma femme et à mes enfants? Vas-tu t’excuser?», a-t-il répété en fixant un regard noir vers la députée de Lotbinière qui préférait regarder ailleurs.
Décontenancé, le leader parlementaire du gouvernement, Jacques Dupuis, a pris la chose en riant, résigné devant le verdict du président de l’Assemblée nationale, Yvon Vallières.
Ce dernier a donc rejeté la motion de blâme que le gouvernement avait soumise à l’Assemblée nationale à l’encontre de la députée Roy, accusée d’avoir dépassé les limites de l’immunité parlementaire en supposant que trois ministres étaient allés sur le bateau de l’entrepreneur Tony Accurso.
Aux yeux du président Vallières, et en vertu de la loi constituante de l’Assemblée nationale, Mme Roy n’a pas abusé de son privilège.
M. Vallières a précisé que les députés disposent d’un «privilège parlementaire de la liberté de parole, ce qui leur permet une plus grande liberté de parole et d'action. Ce privilège a un statut constitutionnel et une portée presque absolue».
Or donc, justement à cause de cette «portée presque absolue», Mme Roy est, elle, absoute.
Le ministre Jacques Dupuis a demandé au président la prescription de «balises», mais sa requête restera lettre morte.
«C’est un droit constitutionnalisé, nous n’avons pas besoin de le baliser. Nous souhaitons passer à autre chose», a conclu le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, qui a plaidé magistralement dans cette affaire et à qui l’ADQ doit une fière chandelle.


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