Suis-je un raciste ? Mon premier ministre me le dit régulièrement. Lequel ? J’ai le choix : Trudeau le laisse entendre aussi souvent que Couillard.

Suis-je raciste si je défends mon identité dont ne veut pas entendre parler Couillard, qui impose à son cabinet la consigne du silence à ce sujet ?

Suis-je raciste de ne pas approuver les plus déraisonnables accommodements, puisque c’est ce qu’enseignent à nos enfants les cours d’ÉCR (Éducation culturelle et religieuse) dont parlait récemment mon collègue Joseph Facal ?

Suis-je raciste parce que je ne partage pas le sourire béat d’une Mélanie Joly ? Celle-ci est déjà allée jusqu’à vanter les vertus canadiennes de John A. MacDonald sans se rendre compte que voilà un bel et vrai exemple de racisme (avant que ce mot soit galvaudé).

Immigration

Suis-je un raciste, comme le laissent entendre certains chroniqueurs de La Presse, lorsque je m’inquiète de l’immigration incontrôlable ? Quand je vois le désastre social de certains quartiers de Paris ou de Bruxelles, ou encore de Londres ou d’Amsterdam, je me dis que ce n’est pas là un exemple à suivre. Il faut intégrer ; donc, enseigner la culture... mais penser cela, est-ce du racisme ?

Suis-je raciste si j’enrage de voir mon gouvernement cultiver l’inculture et jeter au panier l’enseignement de l’histoire à deux reprises ? Qui enseignera l’histoire et la culture québécoise aux nouveaux arrivants pour les intégrer ? Personne. Bonjour l’enfermement des communautés dans leurs cocons... ou leur adhésion à la culture américaine.

Passéisme

Suis-je un raciste doublé d’un dinosaure lorsque je parle de la loi 101 et que je condamne l’inertie de l’Office de la langue française parce que l’affichage en anglais nous ramène au Montréal des années 1950 ?

Pourtant, ma référence, ce sont les années 1980 et 1990 où le français était davantage respecté. Le vrai passéisme n’est-il pas de préconiser le retour à l’anglais partout et au franglais baragouiné comme il y a 60 ans ?