Stephen a peut-être raison: le Canada est un paradis...

Tribune libre

Durant la dernière campagne électorale canadienne, Stephen Harper qui courtisait alors le vote des immigrants a déclaré: "Dans le monde, le Canada est ce qu’il y a de plus proche d’une île de stabilité et de sécurité".
http://m.ledevoir.com/politique/canada/319788/la-fin-de-semaine-en-campagne
Il est vrai que lorsque l'on voit ce qui se passe par exemple au Moyen-Orient, en Égypte, en Tunisie et en Syrie en particulier, on se trouve chanceux d'être à l'abri des troubles qui agitent ces pays.
Cependant, le Canada n'est pas le paradis. La "stabilité" du Canada est quelque peu illusoire lorsque l’on sait qu’au pays, le 50% le plus riche de la population détient 90% de la richesse et qu’il ne reste qu’un 10% de richesse à l’autre moitié de la population. Et parmi cette moitié de population, il y a entre autres un million d’enfants pauvres et 200 000 sans-abris.
J'ai toujours eu l'impression, peut-être à tort, que dans une société multiculturelle comme le Canada, il est plus difficile de démontrer de la solidarité envers ceux qui en arrachent.
Cependant, selon le légendaire syndicaliste Michel Chartrand, il n'y aurait pas que le multiculturalisme à blâmer; monsieur Chartrand, provocateur comme toujours, (la vérité étant souvent provocatrice il faut dire) clamait que les Québécois n'avaient pas de conscience sociale.
http://www.youtube.com/watch?v=tF3M2eFCBMs
Se pourrait-il que les citoyens du Québec et du Canada soient moins portés que d'autres peuples à se mobiliser pour le bien commun et pour le bien de leurs concitoyens moins fortunés? Michel Chartrand militait pour un revenu universel. Une telle initiative aiderait bien des familles à relever la tête et à accéder à une vie décente.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2011

    Dans les années soixante, les Québécois, et sans doute aussi les Canadians, ne se sont-ils pas remis entre les mains de l'État pour à peu près tout ? Presque mur à mur. Ce qui, à mon avis, a développé chez nos compatriotes une mentalité d'assistés.
    Alors pourquoi s'impliqueraient-ils, je vous le demande. L'État n'est-il pas là pour voir à tout.
    De plus n'a-t-on pas privilégié par la Charte des droits de 1982, les droits individuels au détriment des droits collectifs ?
    Nos ancêtres doivent se retourner dans leur cercueil de nous voir devenus des assistés et des individualistes à tous les points de vue.
    Trop, c'est comme pas assez, dit-on.